Catégories
Éducation IA Technologie

IA & Dictée

🗓️ Article publié pour la première fois sur Obsidian Publish le 15/07/2023

Le précédent ministre de l’Éducation nationale, comme beaucoup d’autres avant lui, avait réaffirmé l’importance de la dictée. À l’école primaire, celle-ci doit être quotidienne. Or trouver le texte adéquat à proposer à ses élèves chaque jour peut rapidement s’avérer une gageure. Il faut en effet trouver le bon texte, ni trop long ni trop court, correspondant éventuellement aux difficultés étudiées, c’est-à-dire incluant tel temps verbal ou tels mots, etc.

C’est là que l’IA peut nous être utile et nous permettre de produire non seulement les textes correspondant précisément à nos besoins, mais aussi de les enregistrer au format mp3, favorisant par là même l’autonomie des élèves et la mise en œuvre d’une pédagogie active et différenciée.

Plan du tutoriel

Générer des dictées avec chatGPT

Générer une dictée

La production de votre dictée commence par l’écriture du prompt 1. Celui-ci doit être précis :

Produis une dictée de dix lignes maximum pour des élèves de CM2. Celle-ci doit être majoritairement écrite à l’imparfait et au passé simple et contenir les mots suivants : chevalier, valeureux, héros, destrier, écu, lance, heaume, haubert, baudrier, dragon.

Comme on le voit dans l’exemple ci-dessus, il faut préciser, entre autres,

  • le sujet,
  • le niveau,
  • le vocabulaire souhaité,
  • les temps verbaux,
  • le type de difficulté (par exemple, insertion de participes passés avec accord du COD).

dictée.png

La production de la dictée est instantanée, mais il vous reste à faire les modifications souhaitées. En effet, l’IA peut se tromper et commettre des erreurs ou, dans le cas de notre exemple (voir illustration), le texte est trop long.

Générer des dictées (différencier)

Pourquoi demander une seule dictée ? Il est aisé de différencier grâce à l’IA : demandez plusieurs dictées correspondant à des niveaux différents.

À cet effet, modifiez le prompt initial pour obtenir le résultat désiré. On peut par exemple simplement demander :

Réduis cette dictée à cinq lignes.

Ou au contraire :

Réécris cette dictée pour des élèves d’un niveau troisième en incluant un vocabulaire recherché spécifique au Moyen Âge.

Une dictée réalisée avec chatGPT

Autres types d’exercices (à trous, à choix multiples, quiz)

L’IA peut générer pour vous tout type d’exercices. Par exemple, vous pouvez générer une dictée similaire à celle que l’on propose au brevet des collèges pour les élèves à besoins particuliers.

Transforme cette dictée en un texte à trou (utilise des points de suspension) proposant pour chacun des mots remplacés par un trou trois orthographes possibles du même mot. Par exemple, le mot « chevauchait » peut être remplacé par trois choix : chevochait, chevauchait, cheuvauchait.

Le résultat peut ne pas être parfait, mais cela constituera une base sur laquelle travailler, ce qui vous fera quand même gagner du temps. De ce point de vue, l’IA peut être perçue comme un « accélérateur ».

Modification de la dictée réalisée avec chatGPT

De surcroît, cet exercice est directement exploitable dans Google Docs, dans lequel, recourant aux [[Smart Chips]], vous pouvez créer des menus déroulants correspondant aux différents choix à proposer à l’élève.

Enfin, vous pouvez aussi tout simplement créer, non pas des dictées, mais des exercices à trous ou, encore, nous le verrons bientôt, des quiz.

De fait, chatGPT génère tout type d’exercices qui ne seront pas nécessairement des dictées et qui peuvent intéresser tout enseignant désireux de s’assurer de la bonne compréhension des notions étudiées pour éventuellement réajuster l’enseignement dispensé (mais nous y reviendrons). Au premier chef, seront probablement intéressés les collègues de langue, en particulier en raison de la capacité que nous allons à présent montrer à enregistrer nos productions.

Transcription du texte en audio

En effet, avec TTSMaker, on peut obtenir facilement la transcription audio du texte conçu par chatGPT. Prenons un bref exemple :

Arthur était un chevalier courageux vivant dans un petit village. Un jour, un terrible dragon est apparu et a menacé les habitants. Arthur s’est précipité vers le dragon et a livré un combat acharné jusqu’à ce qu’il parvienne à le vaincre. Les villageois lui ont offert des récompenses en guise de gratitude pour sa victoire et il est devenu le héros du village pour toujours.

Il suffit de copier puis coller ce texte dans TTSMaker qui va transformer le texte en un fichier audio.

Ainsi, on peut générer un fichier mp3 lu lentement et incluant la ponctuation en plaçant celle-ci entre parenthèses (utilisées ici pour la lisibilité uniquement) :

Arthur était un chevalier courageux vivant dans un petit village ((⏱️=600)) (point). ((⏱️=900)) Un jour (virgule) ((⏱️=600)), un terrible dragon est apparu et a menacé les zabitants ((⏱️=900)) (point). ((⏱️=600)) Arthur s’est précipité vers le dragon ((⏱️=900)) et a livré un combat acharné jusqu’à ce qu’il parvienne à le vaincre ((⏱️=600)) (point). ((⏱️=900)) Les villageois lui ont offert des récompenses en guise de gratitude pour sa victoire ((⏱️=900)) et il est devenu le héros du village pour toujours ((⏱️=600)) (point final).

Vous remarquerez plusieurs choses dans l’exemple ci-dessus :

  • ((⏱️=600)) (➝ Entre doubles parenthèses, cela correspond au temps de pause. La syntaxe est simple : émoji horloge (⏱️), signe égal, temps de pause en millisecondes).
  • (point) (➝ les parenthèses sont inutiles, mais elles me servent de repère. Il s’agit de la ponctuation à prononcer comme lorsque l’enseignant dicte).
  • « les zabitants » (➝ l’IA se refusant à faire la liaison, j’ai eu recourt à ce « hack » pour la contraindre à la faire).

Vous pouvez aussi modifier la vitesse de la voix (0.8x) afin que la lecture ne soit pas trop rapide (bien qu’il soit possible de mettre sur pause).

En général, je produis deux enregistrement audio correspondant à la double lecture qui est faite :

  1. Une première lecture lente, expressive, sans la ponctuation, permettant la découverte du texte par les élèves
  2. Une seconde plus lente, dont la hachure correspond peu ou prou au découpage syntaxique des phrases. On prononce la ponctuation. Je n’ai pas jugé utile de répéter tel mot ou groupe de mots comme on le fait en général lorsque l’on dicte puisque l’élève peut revenir en arrière ou mettre sur pause.

Voir un exemple concret de dictée sur Ralentir travaux (Dictée : Les Confessions (brevet 2020)) incluant diverses possibilités dont un quiz généré par chatGPT portant sur la dictée. J’ai aussi demandé à l’IA de produire le code HTML, CSS et JavaScript permettant à l’élève d’écrire sur la page web son texte (le correcteur orthographique et l’option copier-coller sont désactivés).

Info

On peut aussi utiliser Fliki qui permet également de transcrire un fichier texte au format audio y compris en langue française. Plusieurs voix sont proposées. On peut aussi avoir une petite vidéo au lieu d’un fichier son, mais le résultat est très sommaire. Enfin, une option vous propose même de cloner votre propre voix, mais cela est quand même un peu… flippant.

Voir également MyShell, Eleven Labs et Voicelab.

Usages pédagogiques

Les élèves vont donc pouvoir faire leur dictée en classe en autonomie. Mais que fait l’enseignant pendant ce temps-là ? Pendant que les uns subissent l’équivalent d’une dictée de Pivot concoctée par une intelligence artificielle, l’enseignant peut travailler avec un petit groupe d’élèves sur un point d’orthographe à corriger ou à expliciter. Ou sur tout autre sujet. L’important est que l’enseignant soit disponible, que du temps soit dégagé de façon à ce qu’on ne soit pas limité par certaines contraintes (dicter le même texte à toute la classe en même temps par exemple), mais qu’au contraire la technologie favorise l’interaction et permette de cibler les interventions.

C’est en fait une excellente opportunité d’essayer le modèle de station cher à Catlin Tucker. À ce sujet, voir la note Complete guide to blended learning.

Station Rotation Lesson

Voir également AI & Audio Activities

Notes

1 : Ce qu’on appelle le prompt est le texte que vous tapez lorsque vous utilisez une IA comme chatGPT ou Bard. C’est donc une phrase ou un paragraphe correspondant à l’instruction que vous donnez à l’IA (la tâche que vous lui demandez d’accomplir).

Catégories
Lecture Technologie

Itinéraire d’un lecteur gâté : Applications de lecture et widgets

Quatrième épisode

Épisode 4 Podcast

🎙️ Écoutez cet épisode sur Apple Podcast, Spotify ou ci-dessous si vous le préférez. 👇

Nous avons vu que l’iPad mini était une machine de faible encombrement et que grâce à la protection qui opacifie l’écran, on n’est plus gêné par les reflets sur la vitre et que de multiples réglages vous offrent la sérénité à laquelle vous aspirez en quelques clics. Nous avons enfin parlé de Dark Noise, et c’est la seule application que j’ai mentionnée jusqu’ici, mais ô combien précieuse !

Voyons à présent quelles sont ces autres applications peuplant cet iPad, celles-ci consacrées à la lecture.

La lecture, une activité protéiforme et fragmentée

On assimile la lecture à celle des livres, mais la réalité est qu’on lit aussi beaucoup sur internet (la presse par exemple), qu’on y télécharge des documents comme des PDF (des rapports, des comptes-rendus…) et qu’avant même tout ça, on a pu commencer sa veille par aller faire un tour sur son réseau social favori, si tant est qu’une telle chose existe encore aujourd’hui. La lecture est donc une activité protéiforme et fragmentée.

Je suis sûr que cela désespérerait Montesquieu qui disait des livres dans les Lettres Persanes :

la nature semblait avoir sagement pourvu à ce que les sottises des hommes fussent passagères ; et les livres les immortalisent.

Mais qu’importe !

De cette activité protéiforme et fragmentée, j’ai longuement parlé lors de ma conférence à Ludovia à Papetee, ce que vous pouvez voir sur la diapositive ci-dessous, et vous pouvez aussi vous infliger mon babillage si le cœur vous en dit en regardant cet enregistrement.

Présentation Papetee

Quoi qu’il en soit, et fort heureusement, mon iPad est un appareil syncrétique. Il me procure un accès aux livres, au web, aux PDF ainsi qu’aux réseaux sociaux, ce que le tableau ci-dessous montre en indiquant les applications utilisées à cet effet.

Livres Web PDF Réseaux sociaux
Kindle Safari PDF expert LinkedIn
Books Reeder X
Google Play Books Readwise reader Threads
Mastodon
Bluesky

Passons tout cela brièvement en revue.

Lire des livres sur l’iPad

Disons-le d’emblée, l’essentiel de mon activité de lecture passe par l’application Kindle. L’application Books d’Apple ou Google Play Books me servent occasionnellement, mais très rarement.

App Kindle

Il existe de très nombreuses applications permettant de lire des livres numériques (lesquels sont maintenant pratiquement tous au format ePub), mais la raison qui me pousse à utiliser l’application Kindle est tout simplement que je possède une liseuse Kindle, et que

  1. Ma lecture est synchronisée entre tous mes appareils. L’étourdi que je suis a toujours au moins avec lui son téléphone et je peux reprendre ma lecture là où je me suis arrêté si c’est tout ce dont je dispose.
  2. La liseuse Kindle possède dans ses entrailles un fichier intitulé My clippings. Il est au format texte (.txt) et contient l’ensemble de mes annotations et des extraits que j’ai soulignés. Nous en reparlerons, mais c’est là un élément essentiel de mon adoption du numérique.

Les avantages sont ceux que j’ai mentionnées dans la partie intitulée De la liseuse à l’iPad. Il me semble juste que l’accès au dictionnaire, à la traduction ou à Wikipédia sont plus rapides, car l’iPad est une machine plus puissante que la liseuse.

Lecture du web

Trois applications se tirent la part du lion.

Safari

Sur mon iPad dédié à la lecture (ma machine à lire), j’ai certes supprimé de nombreuses choses, mais j’ai gardé un navigateur, qui me permet de faire quelques recherches et de lire quelques articles. À dire vrai, à moins que cette lecture ne soit l’aboutissement d’une recherche qui a commencé avec justement un moteur de recherche, la lecture sur le web passe essentiellement par les flux RSS ou les réseaux sociaux.

Reeder

Si ces trois lettres ne vous disent rien, voici une brève définition :

Un fil ou flux RSS (acronyme de Really Simple Syndication) est une technologie de veille informationnelle qui détecte les dernières nouveautés ajoutées dans un site Internet et permet d’être avisé dès qu’ils sont mis à jour par le biais d’un fichier XML. Vous pouvez ensuite accéder au contenu d’un fil RSS par la voie d’un lecteur RSS ou d’un agrégateur.

C’est très pratique. Au lieu d’aller parcourir vos 24 sites web préférés, vous utilisez un lecteur de flux RSS qui vous présente toutes les nouveaux articles de vos sites webs préférés.

Pour ce faire, j’utilise Feedly, mais comme je ne suis pas un grand fan de leur application, j’utilise Reeder. Mais que ce soit pour Safari ou Reeder, ma fonction préférée est le mode lecteur. À dire vrai, elle appartient avant tout à Safari, mais elle se retrouve dans toute application intégrant le navigateur d’Apple.

En activant le mode lecteur (Reader View en anglais), on

  • Supprime le menu de navigation, les publicités et autres distractions
  • Obtient uniquement le texte et les illustrations s’il y en a
  • Bénéficie du mode sombre si on le souhaite et de quelques réglages supplémentaires de mise en page

Lisez, par exemple How to enable Reader View automatically for websites in mobile and desktop Safari, si vous souhaitez en apprendre davantage. De cet article, j’ai retenu que l’on pouvait activer le mode lecteur automatiquement. Par exemple, si vous ne voulez jamais vous infliger les choix esthétiques du Monde ou de Libération, vous pouvez arriver directement sur une mise en page épurée qui ne sera pas sans vous rappeler le papier.

Mode lecteur

Évidemment, je me suis empressé d’activer automatiquement le mode lecteur dans Reeder 5. Ainsi, le site à consulter apparaît rapidement dans une mise en page sombre et virant sans vergogne tout ce qui n’est pas l’article lui-même.

Si vous souhaitez reproduire la chose, suivez les étapes ci-dessous.
Reeder Mode lecteur

PDF Expert

Durant mes pérégrinations sur le world wide web, il n’est pas rare que j’ai la chance de tomber sur le dernier rapport de l’UNESCO. Pour lire ces 400 pages inattendues qui arrivent toujours au moment où le désœuvrement vous offre le plus de loisir d’avaler le pensum de vos rêves, j’ai recours à l’application PDF Expert.

PDF Expert

C’est une merveilleuse application qui présente tout ce dont vous pouvez rêver et qu’Adobe se propose de vous vendre (enfin louer) assez cher. Récemment l’entreprise ukrainienne est passée à l’abonnement. Aujourd’hui, chez Apple, on ne veut quasiment plus rien vous vendre, mais vous le louer, ce qui est bien compréhensible. Pourquoi acheter une fois quand on peut le faire tous les mois ? Comme je suis un utilisateur de longue date, je bénéficie de fonctions que j’avais auparavant achetées. Je n’ai pas accès à l’inévitable intégration de l’intelligence artificielle, mais comme j’ai déjà un abonnement à chatGPT, je n’en ai pas vraiment besoin.

Reste que souligner et annoter les passages importants et les retrouver sur tous ses appareils est l’une des innombrables possibilités offertes, pardon vendues, pardon louées par PDF Expert.

Readwise Reader

Par le passé, j’ai eu recours à de nombreuses applications du type read-later :

J’ai retenu Readwise Reader, ce que je vous expliquerai plus en détail ultérieurement, mais retenez pour l’instant que comme le mode lecteur de Safari, Readwise Reader ou tout type d’application de ce genre vous permet de lire un texte et rien que le texte, c’est-à-dire une version épurée de tout ce qui abîme aujourd’hui le web et qu’on nomme pop-up, cookies, publicités, menus, commentaires, suggestions, etc. Et de cela aussi nous parlerons bientôt.

Readwise

Je sauvegarde dans Readwise Reader les articles que j’ai glanés dans Safari ou mes flux RSS et dès que je vois que cette lecture prend un certain temps ou que l’article mérite d’être sauvegardé, soit pour une lecture hors ligne (rien de tel qu’un voyage en avion pour rattraper son retard), soit pour être conservé car le web est volatile et les ordinateurs sont de vrais cimetières à favoris, marque-pages ou je ne sais quel nom on leur donne ici ou là, bref dès que je vois, disais-je, que je vais lire longtemps ou qu’un article est digne d’être enregistré, je recours à Readwise Reader. Enfin, cerise sur le gâteau, en procédant ainsi, je vais pouvoir souligner, comme avec l’application Kindle, tous les passages que je veux mémoriser ou garder et les annoter au besoin.

Readwise

Comme je l’ai dit plus haut, il existe de nombreuses autres fonctionnalités que nous évoquerons plus tard. En tout cas, les applications du type read-later, après une longue traversée du désert, semblent être revenues à la mode et un petit nouveau, Omnivore, me fait de l’œil. L’application est open source et gratuite (pour l’instant). Affaire à suivre.

Il nous reste les réseaux sociaux, qui sont une source d’informations considérables (n’ayons pas peur des portes ouvertes) et qui constituent de ce fait un passage obligé pour tout lecteur.

Les réseaux sociaux

Il fut un temps où Twitter constituait ma principale source d’information. J’y possédais des listes qui étaient des trésors en la matière et puis Elon Musk s’est décidé à débourser des milliards pour casser son joujou, le rebaptiser d’un nom ridicule et provoquer une diaspora inédite qui mène les uns sur Mastodon, les autres sur BlueSky, etc.

De fait, aujourd’hui, j’utilise un peu tout ça : Bluesky, Mastodon, Threads, X, LinkedIn.

Les réseaux sociaux

Pour continuer à enfoncer quelques portes ouvertes, je dirai que les réseaux sociaux sont un espace où on fait de belles découvertes, et je fais le plein d’idées qu’il me restera à expliquer comment je stocke dans un article à venir.

Mon expérience de lecteur ne s’arrête pas là. Il y a évidemment plein d’autres applications, parmi lesquels on trouvera notamment Apple News que je ne fréquente pas suffisamment ou l’application du New York Times. Oui, je tiens à dire que j’ai gagné un abonnement au New York Times. Je crois que c’est la première fois que je gagne quelque chose dans ma vie et je m’empresse donc de le dire à tout le monde : j’ai gagné un abonnement au New York Times.

Mais il n’y a pas que le New York Times (pour lequel j’ai gagné un abonnement), il y a aussi les widgets.

Les widgets

Les widgets sont assez anciens dans le monde Android, moins dans le monde Apple.

Comme le dit le site de la pomme,

Avec les widgets, vous obtenez des informations opportunes de vos applications préférées en un coup d’œil sur votre écran d’accueil, votre écran verrouillé ou l’affichage du jour.

widgets.png

J’y vois une parfaite occasion de combler une lacune de mon petit univers dédié à la lecture en créant une sorte de kiosque numérique. C’est comme si je pouvais flâner dans les rayons et me saisir d’un journal ou d’un titre. Aucune app à ouvrir. On l’a vu, c’est accessible même sur l’écran verrouillé. Certains widgets en cachent même d’autres, et je peux ainsi les « feuilleter ». Certains de ces widgets sont juste des liens menant à des flux RSS, à des articles mis en avant par Apple News. D’autres extraient des citations de livres ou d’articles que j’ai lus, etc.

Ceux que vous apercevez sur la capture d’écran ci-dessous ont une fonction bien pratique. Le premier puise dans l’application GoodLinks (dont il sera question bientôt) un article au hasard. Il permet de lutter contre l’oubli dans lequel ce type d’application peut les jeter. Le second est le widget de l’application Kindle et affiche le livre que je lis en ce moment. Il est cliquable et me mène directement au livre que je lis quotidiennement.

J’aimerais juste que le New York Times propose davantage de widgets. Certaines applications sont très généreuses et en proposent de toute taille offrant différentes possibilités. Malheureusement, celui du New York Times est un tout petit widget donnant à voir les titres les plus importants du moment, et j’aimerais bien bénéficier de davantage d’options.

Deux widgets

Nous allons à présent entamer un chapitre essentiel, le point d’orgue de la construction de ma machine à lire et intitulé Conserver, trier, retrouver, mémoriser.

Catégories
Éducation IA Technologie

15 exemples concrets d’utilisation en classe de l’IA

🗓️ Article publié pour la première fois sur Obsidian Publish le 28/12/2022

Introduction

Ce n’est pas peu dire que l’IA et ses potentielles utilisations sont en train de faire couler beaucoup d’encre. Mais si les possibilités se laissent entrevoir, il est parfois plus difficile de développer des usages concrets, ce que le présent document entreprend de faire.

Voici donc quelques exemples d’utilisation de l’intelligence artificielle en classe (ou avant ou après la classe).

Les applications que j’ai utilisées

J’ai utilisé principalement GPT-3 (dont chatGPT). En générant une clé, on peut utiliser celle-ci avec différentes applications, ce que j’ai fait avec Obsidian et le plugin Text generator, mais aussi avec Google Sheets. J’ai aussi utilisé Reader qui intègre GPT-3. Plus récemment, Perplexity ou Tome ont fait apparaître des possibilités supplémentaires, tous deux basés sur GPT.

Il existe une kyrielle d’applications tirant parti de GPT-3 (comme LEX qui se présente un peu comme le Google Docs de l’IA) et je vous invite à consulter les notes que je prends d’applications à tester (voir A essayer ou celle consacrée à l’écriture).

On peut également produire des images. J’ai eu recours la plupart du temps à Midjourney, mais il en existe évidemment plein d’autres (voir, dans la section dédiée à l’IA, ma liste consacrée aux images).

Un peu d’aide

Si vous souhaitez mieux comprendre comment utiliser GPT-3 ou le plugin Text generator, je vous invite à lire ceci :

  • GPT-3
  • Text generator

Ce document est en cours d’écriture et n’est donc pas achevé. Il contient pour l’instant les sections suivantes :

Plan du tutoriel

En guise de conclusion, je vous invite à lire Ce que l’IA change dans l’éducation.

L’assistant

Utilisez GPT tel un assistant, un peu comme dans une situation de co-enseignement. Par exemple, on peut imaginer un cours dans lequel les élèves apprennent le HTML et le CSS. chatGPT se charge de procurer aux élèves les explications et l’enseignant peut aider les moins autonomes ou clarifier certaines réponses.

Bien sûr, l’enseignant conçoit la séance, son organisation et propose des activités supplémentaires comme des exercices permettant de mesurer la bonne compréhension des notions exposées par l’IA ou l’évaluation finale.

En fait, on peut même confier à l’IA la création de toute une séquence. Ce ne sera pas parfait, mais crée une base à partir de laquelle travailler. Voyez-vous même avec cette vidéo publiée sur le compte Twitter de Copilot.

Je ne peux pas vraiment dire que j’ai été convaincu par les essais que j’ai faits avec Copilot. En revanche, on peut tout simplement recourir à chatGPT pour produire séquences et séances en un tour de main. Si vous voulez vous en convaincre, lisez The Mechanical Professor. La démonstration est édifiante.

La discussion

En utilisant Character.AI, demandez à vos élèves de discuter avec un personnage historique tel Winston Churchill. Comme certaines réponses peuvent être sujettes à caution, l’exercice ne serait complet qu’en demandant aux élèves de vérifier la véracité de ce qui aura été affirmé par l’IA.

Character

Plus intéressant, et comme complément de la rédaction, on peut demander aux élèves d’inventer un personnage, ce qui peut être à la fois une source d’inspiration comme une invitation à affiner les caractéristiques de son personnage (consulter ce guide pour connaître les fonctions avancées de la création d’un personnage).

Character

Character

L’écriture

Le moins que l’on puisse dire est qu’on écrit beaucoup à l’école. Les élèves apprennent à écrire, produisent des rédactions puis des dissertations. Les enseignants élaborent des cours, remplissent des bulletins, envoient des emails, etc.

Plutôt que bannir l’IA comme une menace à l’authenticité auctorialle, faisons-la rentrer dans les écoles pour apprendre aux enseignants comme aux élèves à s’en servir.

J’ai, pour ma part, utilisé de longue date une application comme Antidote qui m’aide à éviter étourderies, oublis, erreurs d’orthographe ou de syntaxe, anglicismes, fautes de typographie, etc. On peut se servir de l’IA comme une aide à l’écriture. Quillbot (quel nom !) peut nous aider, entre autres, à paraphraser notre prose, c’est-à-dire à proposer une alternative au mot ou à l’expression choisis et à opérer un choix entre plusieurs propositions (tous les mots colorés dans la proposition de l’IA sont cliquables et interchangeables).

Les bulletins

On peut demander à GPT-3 de générer des appréciations de bulletin scolaire.

Dans cet exemple, j’utilise Google Sheets qui, grâce au script de @shubroski permet d’utiliser la clé API d’OpenAI. Ça marche même en français. Indiquez simplement le nom et quelques mots-clés et le tour est joué.

  1. Pour l’utiliser, faire une copie de ce document.
  2. Insérer sa clé dans le script (Extensions > Apps script).
  3. Ensuite, il faut bien suivre les étapes indiquées dans la vidéo. 👇

Pour éviter de surcharger cette page déjà bien lourde en vidéos, j’ajoute un autre exemple d’utilisation de Google Sheets dans une autre note. Il s’agit d’un quiz. L’élève, s’il ne trouve pas la réponse, peut interroger GPT.
Lire la notre Un exercice avec un tableur et GPT

La dictée

Générez des dictées en quelques secondes pour vos élèves à partir des mots que vous avez vus en classe grâce à GPT-3 (ici Text generator et Obsidian).

Il est possible de spécifier le niveau de difficulté ou les temps qu’on souhaite être utilisés.

Une dictée générée avec chatGPT

Voir Autres exemples d’utilisation de l’IA en classe pour la génération et l’enregistrement de la dictée.

On peut ensuite demander à l’IA de corriger elle-même la dictée qu’un élève aurait produit. J’ai fait l’essai avec un traitement de texte, mais avec la reconnaissance de caractères intégrée à iOS, ça devrait marcher avec l’écriture manuscrite.

On peut aussi générer des questions pour s’assurer de la compréhension du texte. On doit également pouvoir générer des questions de grammaire. Voir un exemple concret de dictée sur Ralentir travaux (Dictée : Les Confessions (brevet 2020)) incluant diverses possibilités dont un quiz généré par chatGPT portant sur la dictée.

En lisant ce fil Twitter, je prends conscience qu’on peut créer un texte à trous.

Le quiz

Utilisons à présent chatGPT pour produire un quiz. Le prompt est Crée un quiz sur le Horla de Guy de Maupassant en 10 questions avec 3 choix possibles.

Dans certains cas, l’IA donne même les réponses.

Autre exemple : créer un quiz sur l’accord du participe passé (prompt : Crée un quiz sur l’accord du participe passé en 5 questions avec 3 choix possibles).

J’ajoute un autre exemple dans une autre note où l’on voit qu’on peut demander à chatGPT de produire un tableau de conjugaison puis de l’exporter au format csv afin d’en préserver le formatage. Lire Créer des tableaux de conjugaison avec chatGPT

La lecture

J’utilise depuis de longues années des applications du type read-it-later. Actuellement, j’utilise Reader qui intègre GPT-3 (sous le doux nom de Ghostreader) et que l’on peut invoquer pour effectuer différentes opérations.

Comme vous pouvez le voir, on peut, entre autres, utiliser Ghostreader pour poser une question (et comparer avec la réponse que l’on aurait donnée) à propos du texte que l’on vient de lire. Pratique pour vérifier sa compréhension.

On peut aussi demander à avoir tout un questionnaire. Ce sera le moyen de proposer aux élèves une évaluation de leur compréhension du texte.

On peut aussi demander à l’IA de procurer un résumé. Utile pour les lecteurs pressés (TL;DR). À noter que Google Docs possède une fonction similaire.

L’argumentation

On doit pouvoir utiliser GPT pour travailler l’argumentation. On peut demander à un élève de soumettre son argument pour trouver une justification ou pour lui opposer un contre-argument puis lui demander de reformuler le tout à la lumière de ce qui a été trouvé.

À noter que Perplixity (basé sur GPT) est capable de produire un texte ET de procurer les sources sous formes de notes de bas de page.

La présentation

L’étape suivante pourrait consister à demander à ce même élève de faire une présentation du type PowerPoint exposant le point de vue qu’il a défendu dans son argumentation. Tome permet justement de créer une présentation générée par l’iA (texte et images y compris).

La présentation peut servir de support, peut être complétée par le travail qui a été fait précédemment ou modifiée si elle ne donne pas satisfaction. On peut enfin demander aux élèves d’expliciter les différentes étapes de la présentation (introduction, phrase d’accroche, développement, arguments, exemples…).

Quand bien même la présentation serait totalement ratée, le support est créé, prêt à être partagé, favorisant le travail collaboratif puisqu’on peut commenter, etc.

Les illustrations

On peut utiliser Dall.e 2 ou Midjourney pour générer des illustrations pour les textes que l’on écrit. Certains se sont même essayés à la création de bandes dessinées entières. C’est le cas de Steve Coulson qui a réalisé plusieurs bandes dessinnées, mais voyez vous-même un exemple.

Ce serait intéressant d’utiliser Book Creator à cet effet.

Dans tous les cas, le principe est le suivant. Nous utiliserons Midjourney qui produit des images artistiquement plus convaincantes que, par exemple, Dall.e 2. Le principe est de taper un texte (un prompt) et l’IA génère une image à partir de ce prompt. Plus celui-ci sera précis voire détaillé, meilleur sera le résultat.

Pour ce faire,

  1. Joindre la bêta
  2. Cela mène à un serveur Discord (se créer un compte si l’on n’en a pas)
  3. Se rendre sur une des Newbies room, taper /imagine. Cliquer sur Prompt et taper le texte.
  4. Lire la documentation pour en savoir plus.

Ci-dessous un exemple d’image générée avec Midjourney. Je lui avais demandé de représenter Emma Bovary lisant un roman.

Illustration générée avec Midjourney

La vidéo

L’une des utilisations qui m’intéressent le plus consiste à demander à l’IA de générer une vidéo à partir d’un texte. Procéder à un enregistrement, le préparer (élaborer le script par exemple), monter la vidéo, etc. peut être très long. Le gain de temps sera alors considérable pour l’enseignant voulant préparer des vidéos permettant aux élèves de travailler en autonomie et de suivre consignes et explications en vidéo.

Je n’ai pas encore essayé Synthesia et suis impatient de le faire, mais le coût de l’abonnement étant élevé, je veux préparer les scripts de mes vidéos et seulement ensuite, je prendrai un abonnement pour quelques mois.

Trois autres utilisations

  • Générer des sous-titres
  • Obtenir un résumé d’une vidéo voire une transcription
  • Créer la transcription d’un meeting

Ajouter des sous-titres

Pour cela, on peut utiliser CapCut soit dans sa version en ligne, soit avec l’app iOS. Comme le site, vous y invite, ajouter des sous-titres est une vraie plus-value. De nombreux utilisateurs regardent les vidéos sans le son et pour les personnes mal-entendant, il va de soi qu’il s’agit là d’une fonction indispensable. Or les écrire manuellement peut prendre beaucoup de temps. C’est là que l’IA rentre en jeu.

Simplement, tapoter sur Text (ne pas sélectionner la vidéo sinon le menu ne fait pas apparaître Text) puis Auto captions et enfin Start.

Il est possible de changer tous les réglages de tous les sous-titres en une seule fois (police, style, etc.).

Il existe (et l’on trouvera de plus en plus de sites le proposant) également VEED.IO que j’utilise notamment pour alléger le poids de mes vidéos. Le site propose désormais une fonction similiare à celle de CapCut.

Obtenir un résumé d’une vidéo voire une transcription

Glasp est une extension de Google Chrome qui vous permet de souligner des passages sur une page web et de prendre des notes. Cette extension est désormais capable de générer, grâce à GPT, une transcription et un résumé de la vidéo que vous regardez sur YouTube. L’extension permet d’obtenir la transcription dans différentes langues.

Non seulement, c’est gratuit, mais le code source est sur GitHub. Je vous invite à lire ce fil Twitter du développeur pour en découvrir davantage. Il évoque notamment Youtube Whisperer que vous pouvez aussi utiliser pour obtenir votre transcription.

Créer la Transcription d’un meeting

Évidemment, on dispose là de nombreuses possibilités comme, justement, Whisper, un autre projet d’OpenAI.

J’ai pour ma part jusque-là utilisé [[Otter]] que j’ai déjà évoqué ici et . On peut aussi utiliser Supernormal.

Les applications sont multiples. J’aime beaucoup utiliser Otter, par exemple, pour générer la transcription d’un podcast. J’en ai parlé sur Twitter il y a déjà quelque temps. Les avantages sont multiples. On n’a pas qu’une transcription que l’on peut relire, voire compléter de ses notes ou même surligner les passages importants. On a un document que l’on peut partager, tel un Google Docs. On peut inviter quelqu’un à travailler sur ce document, on peut commenter, etc.

Dans le cas de l’enregistrement d’un meeting, l’avantage est que l’on peut s’abstenir de prendre des notes. C’est pratique dans le cas d’un entretien d’embauche ou pour un élève assistant à un cours en ligne.

La musique

Évidemment, l’audio n’est pas en reste et n’échappe pas à la mode de l’intelligence artificielle. On peut, par exemple, utiliser Mubert dont les créations ne m’ont toutefois pas vraiment convaincues, d’autant plus que pour se débarrasser de l’horrible équivalent audio du watermark, il faut passer à la caisse.

Vous pouvez aussi tenter l’expérience avec Amper dont la musique est plus réussie que celle produite par Muber, mais là encore, il faudra payer.

Il n’en reste pas moins que les possibilités sont intéressantes et on peut imaginer les élèves habiller leur création visuelle d’un joli tapis sonore qu’ils auront appris à élaborer grâce à une nécessaire éducation musicale.

Encore une fois, en guise de conclusion, je renvoie à la note que j’ai écrite intitulée Ce que l’IA change dans l’éducation.

Catégories
Lecture Technologie

Itinéraire d’un lecteur gâté : confort de lecture et concentration

Troisième épisode

Épisode 2 Podcast

🎙️ Écoutez cet épisode sur Apple Podcast, sur Spotify ou ci-dessous si vous le préférez. 👇

Au risque de décevoir les courageux lecteurs qui se sont aventurés jusqu’ici, nous ne commencerons pas par le commencement, lequel serait : pourquoi l’iPad ? Qu’y trouve-t-on qui justifie son adoption ? Qu’y trouve-t-on qu’on ne trouve pas sur une liseuse ?

Cet insoutenable suspense ne sera résolu que dans les articles à venir.

Non, pour commencer, j’aimerais dire comment l’iPad peut parfaitement être utilisé pour la lecture ou pour le dire autrement je voudrais expliquer de quelle façons l’iPad est devenu la machine principale me procurant un accès à la lecture, alors que la chose ne va pas de soi. Il y a là en effet un certain paradoxe à affirmer qu’une telle tablette peut être le support approprié à une pratique nécessitant confort et concentration, lesquels seraient l’apanage du papier voire de la liseuse.

ipad.png

Il vous faut tout d’abord savoir que j’ai opté tout récemment pour l’iPad mini. Son écran de 7.9 pouces en fait un appareil à peine plus grand qu’un livre et est parfaitement maniable d’une seule main. Je sais bien que les livres qu’on lit d’une seule main ne sont pas spécialement recommandables, mais d’une part, je crois comprendre que les sites comme Pornhub ont déclassé les livres érotiques et que d’autre part, la taille et le poids sont des facteurs non négligeables pour le grand lecteur que vous êtes. Si de surcroît, vous êtes un grand voyageur, vous savez de quoi je parle.

Bref, j’ai fait l’acquisition d’un iPad et j’ai enlevé la plupart des applications qui ne servaient ni à la lecture (quelle qu’elle soit) ni à la prise de notes ou au partage.

La protection de l’écran

L’iPad a toutefois un inconvénient (de taille celui-ci). Il est affublé d’une vitre qui vous poignarde les pupilles d’incessants reflets. Raison pour laquelle mon premier achat a été une protection opacifiant l’écran comme celle-ci. L’écran protecteur de Moshi a le bon goût de conserver ses propriétés collantes, ce qui fait que non seulement on peut le retirer, le laver et même le remettre en place. Il améliore le sentiment au toucher quand on utilise un stylet et je me demande, en écrivant ces lignes, pourquoi je n’ai pas encore fait l’acquisition d’une protection similaire à mettre sur l’écran de mon Mac.

Nous avons maintenant éliminé les reflets, mais quid de la luminosité de l’écran ? Évidemment, vous pouvez diminuer celle-ci. Rien n’est plus simple. Cela se fait même automatiquement (il y a « un capteur de lumière ambiante pour ajuster les niveaux de luminosité en fonction des conditions d’éclairage ambiantes », explique Apple). Mais le soir ? N’est-on pas aveuglé par la lumière de l’écran et ses innombrables LED malgré le travail réalisé par ledit capteur ?

Night Shift et le mode sombre

En fait, le soir, un processus qui se déroule en deux temps protège mes yeux. Le premier se déroule automatiquement. Il s’appelle, en anglais, Night Shift. Le second est le mode sombre.

Night Shift

Chez moi, Night Shift est programmé pour commencer à 19 heures. Selon Apple,

Ce mode adapte […] automatiquement les couleurs de votre écran pour afficher des tons plus chauds. Le matin, l’affichage reprend naturellement ses réglages par défaut.

C’est nettement moins aveuglant. Du coup, je l’utilise le matin également au réveil pour ne pas être heurté par une lumière trop crue.

Le petit frère (ou le cousin) de Night Shift s’appelle True Tone.

Non seulement True Tone réduit la fatigue oculaire, mais il adapte également la température de couleur et l’intensité de l’affichage de votre appareil à la lumière ambiante de votre environnement. Cet article d’iMore nous explique la différence.

Night Shift ajuste le point blanc de votre écran et est destiné à être utilisé la nuit, lorsque la lumière naturelle est faible et que la fatigue oculaire due à la lumière blanche de l’écran est plus importante.
True Tone fait à peu près la même chose. Mais contrairement à Night Shift, pour lequel vous définissez une seule préférence de température de couleur, True Tone fonctionne de manière dynamique. C’est comme Night Shift avec intelligence et nuance. Alimenté par un capteur multicanal, True Tone fonctionne tout au long de la journée en ajustant dynamiquement la température, l’intensité et le pourcentage de lumière blanche sur l’écran de votre iPhone, iPad ou MacBook Pro en fonction de l’environnement dans lequel vous vous trouvez. L’objectif est de rendre les ajustements de l’écran de votre appareil plus naturels, avec un effet similaire à celui que l’on obtient en plaçant une feuille de papier blanc sous différents types de lumière.
(Why you should use True Tone on your iPhone, iPad, or MacBook Pro)

Réglages de l'affichage sur iPad

Le mode sombre

Le mode sombre procure plusieurs avantages. Tout d’abord, l’affichage d’une page blanche ne m’aveugle pas. Ensuite, ma tablette n’agit pas comme un phare dans la nuit, éclairant tout dans le balayage du faisceau qu’elle projette et réveillant ainsi la personne qui s’efforce de dormir à mes côtés. Enfin, le mode sombre (en tout cas, c’est ce que je comprends) élimine (tout ou partie, je ne sais pas exactement) la fameuse lumière bleue qui fait couler plus d’encre qu’elle n’affecte mon sommeil 1.

Comme je ne sais jamais quand j’aurai besoin du mode sombre, j’ai créé un raccourci me permettant de basculer d’un mode à l’autre, effectuant en un clic plusieurs actions. Par exemple, de jour, on s’assure que Night Shift est activé, True Tone également alors que pour le mode sombre, on sera en mode silencieux, la luminosité sera à 50%, etc.

L'application Raccourci

Le mode concentration

L’argument que brandissent les contempteurs des « zécrans » et autres adorateurs du livre papier, c’est que la tablette contient moult distractions qui vous empêchent de vous concentrer sur l’ouvrage qu’autrement vous liriez avec cette intensité qui vous fait, en temps normal, avaler tout Schopenhauer en quelques heures.

Comme si lire sur papier ne vous empêchait pas d’être distrait par la jolie fille qui passe devant vous ou même, plus banalement hélas, par l’inopportune mouche qui s’évertue à vous taquiner ! On objectera que si en plus on reçoit des notifications en permanence (vous avez reçu un mail vous avertissant d’une promotion imminente sur des chaussures), on n’est pas prêt de finir Schopenhauer !

Rappelons que l’on peut désactiver tout ou partie des notifications et qu’Apple a peaufiné son mode Ne pas déranger rebaptisé en Mode concentration lequel peut être customisé selon ses besoins. J’ai ainsi un mode lecture qui se déclenche automatiquement quand je lis. Plus aucune notification ne me parvient, plus aucun badge n’apparaît sur les icônes des applications. Certains écrans n’apparaissent plus et n’affichent donc plus certaines applications.

focus.png
Avant de terminer ce troisième article, je voudrais mentionner une autre forme de distractions pour laquelle mon iPad m’a apporté une solution inattendue.

Dark Noise

J’aime lire un peu partout. J’aime lire dans le métro. J’aime lire dans la salle d’attente du médecin. J’aime lire dans des cafés. Malheureusement, on se trouve toujours à côté d’une personne hurlant sa conversation au téléphone ou d’une autre qui est parvenue à économiser 1200 euros pour acheter un iPhone 15 Pro Max mais pas 10 pour acheter des écouteurs. Ou alors dans le café il y a le dernier morceau nullissime de musique diffusé par des individus qui vouent une haine implacable au silence.

Ne pouvant et ne voulant pas vivre une vie de moine, étant donc obligé de renoncer aux joies de la vie monacale pour goûter aux plaisirs de la lecture, il me fallait soit renoncer à lire dans les lieux publics, soit trouver une solution en sachant que (souvenez-vous de la mouche susmentionnée) la moindre chose me perturbe.

Dark Noise

C’est là que j’ai découvert l’application Dark Noise. J’ai tout d’abord pensé à une blague. En gros, des personnes l’utilisent pour se détendre ou s’endormir. Au choix, on peut écouter une berceuse ou une tondeuse à gazon. Mais on peut aussi écouter et combiner toutes sortes de bruits. J’ai par exemple un mix de pluie qui tombe, d’éclairs que l’on perçoit au loin et du ressac de la mer (« Homme libre… »). On me l’aurait conseillé que j’aurais ri au nez de l’impertinent, mais il se trouve que ça marche. C’est un bruit suffisamment discret pour occulter les nuisances sonores et pas assez « signifiant » pour me distraire (je ne peux pas écouter de la musique pour travailler par exemple). Joints à l’annulation de bruit de mes écouteurs, je jouis d’une quiétude quasi totale tant pour travailler que pour lire.

Parfois, alors que je descends de la rame de métro, je prends subrepticement conscience que j’ai gardé mes écouteurs qui me bercent au doux bruit de la marée, et que j’évolue dans une bulle où persiste le souvenir des dernières lignes que j’ai lues.

Voilà ! Nous sommes arrivés au terme de cet article. Dans le suivant, nous parlerons des nombreuses applications de lecture qui occupent l’écran d’accueil de cet iPad mini.

Notes

1 : En tout cas, l’on sait que les lunettes que l’on vend plus cher pour contrer ses effets ne servent à rien (lire Blue-light glasses may not reduce eye strain from screens, study says – The Washington Post ). Au reste, si l’on en croit cet article, « Le mode sombre est en effet capable de réduire à néant la lumière bleue affectant la rétine. » (Smartphone : le mode sombre est-il vraiment bon pour nos yeux ?). Cela semble en partie confirmé par l’académie américaine d’ophtalmologie qui affirme que cela diminue la lumière bleue : "Because blue light has been proven to affect the body’s circadian rhythm, our natural wake and sleep cycle, limiting screen time to one to two hours before bed and using night mode on electronic devices is a good idea for minimizing blue light exposure affecting our ability to fall asleep." (Should You Use Night Mode to Reduce Blue Light?).

Catégories
Lecture Technologie

Créer un livre avec Book Creator

Book Creator

Si vous souhaitez créer des livres numériques, il existe de nombreuses façons de le faire. Et je les aime tous. Vous avez peut-être lu ce document. Je vous ai récemment envoyé un message pour vous donner un aperçu de ce qui est réalisable. Dans ce document, vous trouverez de nombreux liens vers des tutoriels précédents que j’ai réalisés et j’espère qu’ils vous seront utiles :

Mais quand il s’agit de simplicité, rien ne vaut Book Creator.

Icône Book Creator

Au cours des dernières années, j’ai proposé une formation sur cette application mais pour être honnête, je l’avais un peu perdu de vue et j’ai été étonné de ce que j’ai découvert lorsque j’ai décidé de voir quelles étaient les nouveautés. Vous pouvez faire tellement de choses et c’est si facile qu’il serait dommage de rater cette opportunité tant pour vous en tant qu’enseignant que pour vos élèves. Même les plus jeunes peuvent en bénéficier.

Dans ce tutoriel, nous allons apprendre à

Créez votre compte Book Creator

Chercher Book Creator dans votre navigateur Web préféré.

Cliquer sur le premier lien.

Et inscrivez-vous.

Cliquez sur Switch to teacher.

Voilà !

Choisir Sign in with Google. Vous serez invité à configurer brièvement votre compte.

Choisissez simplement un niveau.

Dites quelles matières vous enseignez.

Vous pouvez en sélectionner plusieurs.

Créez une bibliothèque de classes (que vous pourrez renommer ultérieurement).

Et vous voilà !

Vous êtes maintenant dans votre bibliothèque, prête à être peuplée des livres que nous sommes sur le point de créer ensemble.

Créez votre premier livre

Dans l’angle supérieur droit, cliquez sur + New Book.

Vous pouvez choisir différents types de livres :

  • Portrait
  • Carré (square)
  • Paysage (landscape)

Vous pouvez également créer des bandes dessinées.

Ou, si vous ne souhaitez pas repartir de zéro, sélectionnez un modèle (template).

Dans ce tutoriel, nous allons choisir un livre vierge, celui en mode paysage.

Comme vous pouvez le constater, l’interface est très soignée et simple.

Comment ajouter du contenu

Pour l’instant, nous allons nous concentrer sur le gros bouton jaune + en haut à droite. C’est ici que vous allez ajouter du contenu. Comme vous pouvez le voir sur la capture d’écran ci-dessous, ce bouton devient bleu une fois actif.

Il y a trois onglets : Media, Shapes et Plus.

Comme vous l’avez peut-être remarqué, cette première page est en fait la couverture de notre tout premier livre. Nous allons donc concevoir cette couverture.

Concevez la couverture de votre livre

Ajoutons notre premier élément.

Cela pourrait être une forme, par exemple un rectangle, juste pour ajouter un peu de couleur.

Sélectionnez-le.

Et agrandissez ce rectangle pour qu’il prenne toutes les places possibles. Et maintenant notre page est bleue.

Si nous voulons nous appuyer sur cette forme (c’est-à-dire ajouter d’autres formes ou du texte), nous devons la verrouiller. Faites un clic droit dessus et appuyez sur Lock.

Vous remarquerez maintenant quatre cadenas. Cela signifie que le rectangle est verrouillé et que vous ne le déplacerez pas accidentellement lors de l’ajout de nouveaux éléments.

Maintenant, ajoutons du texte. App2uyez sur le bouton jaune + et sélectionnez Text.

Tapez ensuite votre texte (assez simple).

Maintenant, nous devons formater le texte.

Appuyez sur l’icône Inspecteur (la lettre i en italique à côté du bouton +).

Et sélectionnez l’option de votre choix (police, taille, couleur, gras, centre…).

Fermez l’inspecteur et déplacez votre texte vers le centre en le faisant glisser en suivant les lignes.

Encore une fois, c’est une bonne pratique de le verrouiller.

Ajoutons une jolie bordure à notre couverture. Pour ce faire, ajoutez un autre rectangle.

Changez la couleur en blanc.

Agrandissez-le un peu et placez-le au centre.

Ensuite, faites venir l’inspecteur pour que nous puissions ajouter une bordure.

Et réglez la couleur sur None.

Encore une fois, verrouillez-le.

Bien entendu, vous pouvez ajouter d’autres zones de texte.

Maintenant, il faut avouer que notre couverture est un peu triste. Bien sûr, nous pourrions encore ajouter de jolis emojis.

Comme vous le découvrirez bientôt, vous ne pourrez pas modifier le titre car la bordure que nous avons ajoutée (qui est un rectangle avec une bordure et sans couleur) se trouve au-dessus de notre titre. Pour modifier la zone de texte, nous devons dire à Book Creator de placer la zone de texte au-dessus de la bordure blanche.

À propos, nous devrons également déplacer la forme bleue vers l’arrière de notre mise en page.

Pour ce faire, faites un clic droit sur la bordure et sélectionnez Move to back. Faites ensuite la même chose avec le rectangle bleu.

Et bien sûr, déverrouillez votre titre pour le modifier.

Pour insérer facilement des emojis dans Chrome, j’utilise l’extension Emoji Keyboard.

Cela n’a pas l’air vraiment sympa, mais quand il sera publié, ça le deviendra (en quelque sorte).

Cependant, ce n’est toujours pas une couverture particulièrement séduisante. Nous pouvons faire bien mieux.

Par exemple, nous pourrions insérer une belle illustration, que vous pourrez télécharger sur Wikimédia Commons.

Déverrouillez le rectangle bleu, supprimez-le en appuyant sur la touche retour arrière.

Appuyez ensuite sur +, sélectionnez Images et téléchargez-en une depuis votre ordinateur.

Attendez un peu pendant le téléchargement.

Redimensionnez ensuite l’image, placez-la au centre de votre couverture et n’oubliez pas de la renvoyer à l’arrière.

Bien sûr, il faudra peaufiner un peu les choses : changer la taille de la police, la couleur, peut-être ajouter des ombres pour faire ressortir le texte, diminuer la taille de la bordure, etc.

Cela dépend entièrement des préférences de l’utilisateur. Vous devrez peut-être aussi jouer un peu avec la couleur.

Ou peut-être que vous aimez la forme bleue et que vous vouliez simplement ajouter une image par-dessus.

Juste comme ça.

Mais ne serait-il pas bien si vous pouviez simplement effacer l’arrière-plan de l’image pour ne conserver que les caractères ?

Vous pouvez le faire en un clin d’œil en utilisant un site Web comme Remove Background.

Vous pouvez aussi utiliser un site Web comme Pixlr pour ajouter un filtre de flou à votre image afin qu’il n’empêche pas votre lecteur de lire clairement le titre.

Pour ce faire, téléchargez votre photo. Sélectionner Details puis Blur.

Sélectionnez la quantité de flou et appuyez sur Apply.

Et enfin Export > Quick export page as PNG.

Quoi qu’il en soit, vous comprenez que vous avez besoin de quelques outils et à ce sujet j’ai une liste de 100 ressources environ que j’ai rassemblées avec fierté, patience et plaisir au fil des années.

Nous avons en terminé avec la couverture de notre livre.

Il est maintenant temps de créer notre première page.

J’espère que vous savez maintenant beaucoup de choses sur Book Creator et que les prochaines étapes seront très simples et similaires à ce qui a été fait jusqu’à présent.

Créez votre première page

Cliquez sur Next page (la flèche bleue à votre droite).

Nous avons désormais une page vierge prête à être remplie.

Ajoutons donc du texte (copiez et collez simplement le début de la première page de Treasure Island).

Nous devons le formater. Pour cet exemple, nous diviserons le texte en deux colonnes.

Vous remarquerez une ou deux choses que nous n’avons pas mentionnées auparavant. Vous pouvez changer la police. Par exemple, si l’un de vos élèves est dyslexique, vous pouvez utiliser la police Open Dyslexic (ce qui n’est pas toujours très recommandé, mais c’est un exemple).

Vous pouvez également augmenter l’espacement entre vos deux colonnes.

Ou vous pouvez changer la couleur de la page sans ajouter de rectangle comme nous l’avons fait précédemment. Rendez-vous simplement sur l’inspecteur et choisissez la couleur que vous souhaitez.

Ou vous pourriez avoir une seule colonne de texte à côté d’une image.

Si vous souhaitez un numéro de page, vous pouvez ajouter une autre zone de texte, mais il sera un peu fastidieux de l’ajouter manuellement si vous avez plus de 10 pages.

Au reste, votre livre peut être un peu plus interactif que cela.

Par exemple, vous pouvez ajouter un enregistrement ou une vidéo.

Ajouter du contenu interactif

Un enregistrement

Vous pourriez avoir un enregistrement pour aider les élèves qui ont des difficultés à lire. Cela pourrait en fait être un livre audio.

Vous pourriez également construire un livre pour les très jeunes élèves où ils cliquent sur les images pour entendre les mots.

Voici un exemple.

Tout ce que vous avez à faire est de télécharger une photo.

Enregistrez votre voix.

Sélectionnez l’icône de votre enregistrement, allez dans l’Inspecteur et activez Invisible when reading.

Votre lecteur n’aura qu’à appuyer sur l’image pour entendre le mot ! Très simple!

Mais revenons à notre livre L’Île au trésor.

Jusqu’à présent, nous ajoutions du contenu en utilisant les deux premiers onglets : Media et Shapes. Visitons le troisième.

Mais d’abord, ajoutons une autre page.

Si nous voulons être cohérents, rendons-le jaune.

Et maintenant, cliquez sur le bouton + et sélectionnez le menu More.

Là, nous avons différentes options. Certains d’entre eux sont préinstallés, d’autres doivent être ajoutés en appuyant sur Add Apps.

Nous ne couvrirons pas tout mais vous pouvez voir que vous pouvez connecter votre compte Google par exemple. Très pratique.

Une vidéo YouTube

Dans ce tutoriel, nous allons simplement insérer du contenu provenant d’autres sites Web. YouTube par exemple.

Allez simplement sur Youtube.

Cliquez sur le bouton Share.

Copiez l’URL et collez-la dans Book Creator.

Appuyez sur Add.

Et maintenant, votre vidéo YouTube est intégrée directement à votre livre. Vous pouvez insérer des questions à côté si vous le souhaitez.

Code intégré

En jouant un peu avec H5P, j’ai également pu ajouter des exercices interactifs. Il vous suffit de copier et coller le code d’intégration.

Il faut avouer que le résultat n’est pas vraiment joli.

Mais lorsque vous cliquez sur Aperçu, l’icône est cliquable et mène à l’exercice.

Nous pourrions également insérer des exercices créés à l’aide de Wordwall. Même processus.

En fait, vous disposez de nombreuses options : BookWidgets, Learning apps…

C’est presque tout pour cette formation.

Maintenant, apprenons à partager notre création.

Comment partager vos livres

Pour partager votre livre, vous avez trois options.

Tout d’abord, vous pouvez télécharger votre livre. Cliquez simplement sur le bouton Sharing options juste en dessous de votre livre et choisissez Download as ebook.

Vous obtenez un ePub (cela signifie electronic publication). Mais vos lecteurs risquent d’avoir un peu de mal avec ce format peu connu. Les utilisateurs Mac n’auront probablement aucun problème avec ce fichier, mais pour les utilisateurs Windows, c’est une autre histoire.

Heureusement, Book Creator vous offre une solution.

Choisissez simplement de publier votre livre en ligne (cliquez à nouveau sur le bouton Sharing options) et tout ce que vous avez à faire est de fournir un lien et toute personne disposant d’un navigateur pourra lire le livre. Très facile.

Dans la capture d’écran ci-dessus, le livre a déjà été publié donc il est écrit Published online.

Avec le lien, un élève peut facilement lire le livre.

Ou, en tant qu’enseignant, vous pouvez partager toute votre bibliothèque. Pour ce faire, vous devez partager un code.

Rendez-vous dans votre bibliothèque, retrouvez juste au dessus de vos livres cette ligne : Show invite code for others to join.

Cela rappelle ce que l’on peut faire avec Google Classroom par exemple. Vous partagez un code pour accorder l’accès.

Et c’est à peu près tout.

Commentaires

Je ne pouvais pas en rester là sans mentionner la nouvelle option permettant d’insérer des commentaires dans Book Creator exactement comme vous le feriez dans Google Docs.

En effet, depuis la rentrée dernière, vous pouvez ajoutez des commentaires dans votre livre.

Depuis que j’ai partagé ma bibliothèque avec mes élèves, je peux commenter leur travail ou ils peuvent poser des questions.

Dans le coin inférieur gauche, il y a un petit bouton bleu dans un cercle. Cliquez dessus pour ajouter un commentaire.

Le reste est explicite.

Mais il convient de noter que votre commentaire peut être

  • Du texte
  • De l’audio
  • Une vidéo
  • Un GIF
  • Un autocollants (stickers)
  • Des émojis

Sympa, n’est-ce pas ?

Merci d’avoir lu ce tutoriel.

Des questions? N’hésitez pas à m’envoyer un email.

Catégories
Lecture Technologie

Audiobooks & Livres numériques

L’objectif de ce document est de présenter les différentes manières de créer un ePub contenant des enregistrements audios.

La plupart des applications proposées sont gratuites.

Créer ses enregistrements

Avant de créer votre livre à proprement parler, il convient de procéder aux enregistrements. Cela peut se faire de multiples façons. Tout dépend de vos besoins.

  • Voice Memos (iPad, iPhone)
  • GarageBand (iPad, iPhone, Mac)
  • SoundTrap
  • Audacity
  • Voice Recorder (Windows)

GarageBand

Comment créer vos audiobooks/livres numériques ?

Pages & GarageBand

La méthode la plus simple, si l’on possède un Mac ou un iPad est d’utiliser Pages & GarageBand.

Voir le document What is an ePub file and why you are going to love it ou Create an ePub with Pages ainsi que les tutoriels Create an Audiobook With GarageBand 1 et Create an Audiobook With GarageBand 2 pour créer vos enregistrements audios.

On peut aussi ajouter des enregistrements audios sur des PDFs ou des ePubs de multiples façons.

Par exemple, on peut facilement créer un ePub ou PDF avec Google Docs et ajouter les enregistrements audios par la suite.

Audra

Audra est gratuit et très simple d’utilisation. Il vous faudra créer un compte (pas de SSO malheureusement). Laissez-vous guider. Vous pourrez créer différents types de livre dans lesquels il vous sera facile d’ajouter vos enregistrements.

Audra

Vous pourrez publier ou télécharger votre oeuvre.

Book Creator

Voir le tutoriel expliquant comment créer un ePub avec Book Creator (sur iPad).

On peut aussi utiliser la version web sur Chromebook.

Dans la version gratuite, on peut créer jusqu’à 40 livres.

Book Creator Pricing

La solution la plus simple et probablement la plus complète.

Il existe d’autres applications en ligne pour créer des ePubs. Je pense entre autres à :

Mais Book Creator est de loin l’application la plus facile d’utilisation et la plus complète. De plus, ces deux sites sont en italien, mais Google Translate ou Deepl vous arrange ça en un clin d’œil.

À noter que Scribaepub possède même un enregistreur audio intégré !

Scribaepub

On peut toutefois recourir à d’autres possibilités comme Adobe Acrobat Reader, Sigil, OneNote ou encore Glide.

Adobe Acrobat Reader

Des applications web comme FlippingBook vous proposent de convertir des PDF en livres numériques, mais cela a un coût et peut être fait (à moindre coût) avec d’autres apps comme Notability ou PDF Expert (si vous avez un Mac ou un iPad).

Sinon, très simplement – mais à condition d’avoir la version payante d’Acrobat Reader – vous pouvez ajouter des enregistrements audios dans un PDF qu’on aura construit avec un traitement de texte.

Acrobat Reader

Acrobat Add Rich Media

Lire Add audio, video, and interactive objects to PDFs.

Sigil

Ce n’est pas la méthode la plus simple, mais c’est pratique. Si vous êtes un peu geek ou aimez coder, Sigil est fait pour vous.

  1. Télécharger Sigil.
  2. Ajouter son enregistrement (fichier.mp3)
  3. Ajouter le code HTML ci-dessous
<audio controls="" autoplay=""><source src="../../OEBPS/Audio/abel-cain.mp3" type="audio/mpeg"/></audio>

Pour en savoir plus, lire The HTML <audio> Element.

Première étape

Sigil Add Existing Files

Deuxième étape

Sigil Fichier MP3

Troisième étape

Sigil HTML Code

OneNote

Ce ne sera pas à proprement parler un livre numérique contenant des enregistrements, mais si tout ce dont vous avez besoin est d’une application permettant facilement de créer puis de partager des fichiers audios, OneNote est à considérer.

OneNote

Je l’ai utilisé quelque temps pour partager des dictées audios, mais on pourrait tout aussi bien insérer des lectures de conte ou des instructions vocales.

Glide

Cette fois, on fera, avec Glide, une véritable application (aucune connaissance en matière de code n’est requise).

Comme pour OneNote, j’ai beaucoup utilisé Glide pour partager des enregistrements audios, ce que vous pouvez voir en cliquant sur ce lien.

Glide

Le principe est très simple. Sur une feuille de calcul (Google Sheets par exemple), on construit un tableau contenant toutes les données dont on a besoin (par exemple un titre, un lien, une image…). Glide se chargera de donner une jolie apparence à tout cela.

Google Sheets

Catégories
Lecture Technologie

Create an Audiobook With GarageBand 2

Part 2

In this second part of the tutorial, we are going to learn how to add sounds, music or even how to create it easily.

Insert a sound file you have downloaded

You can download sounds in many ways but I like the freesound website. As you can expect, it is free. However, you need an account.

Freesound

If you don’t want your students to create an account, just discuss with them and download what they need.

For this example, we are going to download the sound of church bells (I used the built-in search engine for that). Simply tap "Download".

Freesound

Freesound

Now, your file has been downloaded. Presumably, this file is in the Files app. Probably in your Download folder. To fetch that file, let’s go back to GarageBand.

To begin with, let’s create another track. It doesn’t matter if it is an Audio recorder.

  1. First, tap the Loop Browser button on the upper right corner.
  2. Then, select the middle tab Files.
  3. Down below, tap Browse items from the Files app.
  4. Locate and select the file you’ve just downloaded.
  5. Wait a little bit.

Import sound

When the file appears in the Loop Browser, just drag and drop it wherever you want.

Drag sound

You will probably notice that you can create your own music using Apple loops.

Create music using Apple loops

It’s easy to create your own Music with GarageBand.

Instead of going to the Files tab, just tap the Apple Loops tab, select the one you want and do the same as mentioned above.

Download Music

If you don’t want to bother creating music, you can download some.

If you have a Google Account and have already uploaded videos, you may have a look at the audio library.

Ready?

Everything has been recorded? You’ve downloaded everything you needed or created the music you like? You’ve done all the editing. Then you want to share your creation.

To do that, tap on the file icon on the right up corner. It will bring you back to My Songs Browser.

Tap and hold the file you want to share. Let’s say My Song 11.

Share

Then select Share. You’ll notice you have three options:

  1. Song
  2. Ringtone
  3. Project

If you just want someone to listen to your book, you don’t need to share your creation as a project (nor as a ringtone obviously). So pick Song.

Song

Select the quality you want (the better the heavier). You can change some of the information (Name for instance). Then tap Share and select the app you want. For instance, in our school, you may want to choose Google Drive.

Quality

Drive

Catégories
Lecture Technologie

Create an Audiobook With GarageBand 1

Part 1

In this tutorial, we’ll learn how to create an audiobook using GarageBand.

You can listen to some of the books we’ve recorded during the past few years. They’ve been uploaded to SoundCloud. But, of course, you will be able to share your recordings wherever you want. It can be on Google Drive or iCloud Drive for instance.

SoundCloud

To get started, all you need is basically your iPad and GarageBand.

GarageBand

For better results, I also suggest using an external mic. I’ve bought the RØDE NT-USB for myself but, regarding your students, they may use any headphones with a built-in mic. It will be more than enough.

RØDE NT-USB

So let’s get started and we will open up GarageBand very soon but first let’s prepare everything we need.

Our goal

We want students to record an audiobook. Why is that?

  1. First, they will have to read a bunch of stories (let’s say fairy tales for our youngest students)
  2. They’ll have to pick one. A story not too long, not too hard, which they love and with enough characters so everyone can read.
  3. Students will need to collaborate (who reads what and how, etc.).
  4. They’ll have to select music and sound (footsteps, thunder, bell, applause… all kinds of tones).
  5. Then, they’ll have to record themselves. Presumably in a quiet environment (this can be done as homework).
  6. Finally, they’ll meet again and will do the editing, which is not the easiest task but we’ll come to that later.

Lecture

Élèves travaillant

The above screenshots show you the work of a group of students using both papers and their iPads or phones.

With that, we’re good to go.

Open up GarageBand

So as you can expect, tap on the GarageBand icon and tap on the + button on the upper-right corner.

Select the Audio recorder to record your voice in the so-called (if I’m not mistaken) Sound browser.

Audio recorder

GarageBand opened

You’re going to be able to record your voice very soon but first there’s a bunch of things we need to take care of.

First, you have to make sure the metronome is off and that you tapped the little + button located on the top right corner. This is Song Sections and you need to set it to Automatic.

Garageband Metronome

Also, make sure Count-in is deactivated.

Count in

Record your voice

Now you can record your voice by tapping the round red button.

💡 Good to know

The Audio Recorder has two sets of controls you can use to change the sound. Fun view lets you quickly change the sound of your recording, while Studio view gives you more options to enhance your recording. (🔗 link)

While you record, the In level slider on the left shows the input level from the microphone. If the level turns red, drag the slider down (or record the part again more softly) to prevent distortion. (🔗 link)

As you record, a red strip will appear. As soon as you are finished, press the stop button (the square one next to the red one).

💡 Good to know

You can use a noise gate to reduce low-level input noise when you record. A noise gate cuts off the sound when it falls below a certain minimum level. (🔗 link)

Reduce noise

Apply effects

Do you want to play a little bit and add some effects to your recording? Watch this amazing work done by ehughes.

Edit your recording

You can edit your recording.

You can trim it, move it, copy, delete or split it. Among other things.

First, select the so-called region (strange name, isn’t it?).

Trim a region

Now that your region is selected, drag the left or right edge of the frame.

Trim

Move a region

That is pretty self-explanatory. Just drag and drop your region wherever you want it to be (it makes more sense when you have different regions and you need to reorder them).

Move

Copy your region and more

Just tap and hold your region.

Copy

You will be able to do different things: cut, copy, delete, rename, etc.

Also very interesting, you’ll be able to split your recording. Meaning that if you want to remove something in the middle of your recording or insert something, that is completely feasible.

Split your region

To do that, you need to tap the region. A menu appears. Select Split.

Then, a scissors icon shows up. Place it where you want to split the region. Drag the split marker (the scissors) down and that’s it!

Split

To learn everything you can do, read Edit regions in GarageBand for iPad.

Of course, you can add as many tracks as you want. Just press the big + button on the left hand side.

💡 Good to know

If you don’t know where to look in GarageBand, presse the question mark on the upper-right corner.

Question Mark

Now, we are going to learn one last thing and we’ll move on to [[Create an Audiobook With GarageBand 2 | the next part of this tutorial]].

Automation

Indeed, in the next session of this tutorial, we are going to see how we can add or create music and sounds to make our audiobooks standout.

But first, we need to keep something in mind. We are going to have a complicated file to edit. After a while, you’ll end up with a document with lots of tracks including voice recordings, sounds and music and sometimes all of these can overlap.

For instance, you may want a little background, a faint music while the narrator is speaking or you want to insert a sound (a dog barking, the noise of a closing door… anything). So you may want to create volume changes. That’s when you want to use Automation.

Automation

In the above example, volume is going up progressively.

Doing this is very easy in GarageBand.

  • First tap a track header (on the left right hand side. On the big mic icon).
  • In the menu, tap Automation.
  • Toggle on the Edit Automation button (the red one with a pen) on the left side of the control bar.
  • Insert an automation point and another one (as many as you need).
  • Adjust the sound volume.
  • Close the automation editor by tapping Done in the upper-right corner of the control bar.

Now, we are going to learn how to add sounds and music.

Catégories
Lecture Technologie

Créer une couverture avec Canva

Suivant l’exemple de l’excellent Paul Hamilton, nous allons générer une couverture avec Canva.

Tout d’abord, créez un document.

Créez un document

Dans le menu vertical à gauche, allez dans Elements. Un peu plus bas, dans AI image generator, cliquez sur Generate your own.

Elements

Tapez votre prompt. Le mien est : White and orange illustration of an apocalyptic world with zombies.

Tapez votre prompt

Ce qui est intéressant, c’est qu’on va pouvoir générer autant d’images que l’on veut. Par exemple, si l’on veut notre personnage principal : Orange and blue illustration a boy with a hoodie seen from the back.

Votre personnage principal avec Canva

Utilisant les outils d’édition, on va pouvoir effacer l’arrière plan de notre image.

Background remover

Ajoutez le titre et l’auteur.

La couverture

Cliquez sur Share puis sur Download et encoreDownload.

Exportez

Vous pouvez naturellement aussi créer les illustrations que votre histoire contiendra dans le corps du texte.

Votre illustration

Catégories
Lecture Technologie

Créer un ePub avec Google Docs

Pour commencer

Pour les besoins de cet atelier, nous demanderons à chatGPT (Poe) de créer l’histoire. Voici la conversation avec le bot et voici le prompt initial : Écris une histoire de zombies dans laquelle un père tente de survivre avec son fils dans un monde apocalyptique. Il aura fallu éditer un peu le résultat pour éviter quelques clichés ou pour avoir quelques descriptions.

Comment créer son livre ?

Créer un ePub avec Google Docs est très facile. Il suffit de créer un document comme vous le feriez pour taper du texte.

Simplement, quand vous aurez fini d’insérer le texte (et les images si vous le souhaitez), cliquez sur File > Download > EPUB publication (.epub).

Export

Ne soyez pas surpris. Vous n’aurez aucune option de paramétrage lors de l’import contrairement à ce que vous pouvez faire avec Pages. On ne peut pas, par exemple, créer de couverture, ce qui est dommage quand on sait ce que l’on peut faire avec Canva.

Changer la couverture

Toutefois, il existe des solutions si vous tenez à insérer cette belle couverture que vous avez conçue. Vous pouvez, par exemple, Online Converter et la fonction Change EPUB Cover. Choisissez simplement votre livre et votre couverture et cliquez sur Convert.

Vous pouvez aussi utiliser Calibre. Importez votre livre, faites un clic droit sur celui-ci et choisissez Edit metadata > Edit metadata individually et ajoutez votre couverture.

Calibre

En revanche, on peut créer une table des matières.

Créer la table des matières

Pour la créer, il faut utiliser les styles. Voyez le gif ci-dessous.

Styles

En somme, il faut sélectionner le titre et le formater en tant que titre. Chaque partie ou chapitre sera identifiée en tant que heading. Cela aura pour effet de générer automatiquement votre table des matières.

La mise en forme du contenu

Je vous invite à faire très simple, car de toute façon le format ePub ne sera pas en mesure d’afficher des polices rares par exemple (en tout cas, pas de cette façon).

Même chose pour les images. Privilégiez une mise en page simple.

Je vous propose de les générer avec Canva.

Illustration faite avec Canva

Et c’est à peu près tout.

Google Docs ne nous permet pas de faire beaucoup plus, mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas aller plus loin.

Des quiz

On peut, par exemple, tirer parti des extensions pour créer du contenu supplémentaire comme des quiz. Ainsi, l’extension Brisk, que vous pouvez télécharger sur le Chrome web store, vous permet de générer très rapidement un petit questionnaire qui viendra enrichir votre livre.

Une fois l’extension installée, cliquez sur son icône en bas à droite et entrez les consignes qui vous permettront d’obtenir votre questionnaire. Puis cliquez sur Next puis sur Brisk it.

Brisk
Brisk
Brisk