Catégories
Lecture Technologie

Itinéraire d’un lecteur gâté : Readwise & Obsidian

Sixième épisode

Épisode 6 Podcast

🎙️ Écoutez cet épisode sur Apple Podcast, Spotify ou ci-dessous si vous le préférez. 👇

Dans l’article précédent, nous avons expliqué que nous étions parvenu à un point fondamental dans la description de l’écosystème que constitue la lecture numérique laquelle se fait, le plus souvent, par le truchement de ce petit iPad et parfois encore via ma liseuse qui s’accommode décidément bien mieux que ma tablette de l’éclat du soleil lorsque je lis sur une terrasse.

Cette expérience de lecture dont vous lisez aujourd’hui la sixième partie est d’ailleurs assez curieuse à définir ou du moins à représenter. On a pu en effet voir avec la Kindle que son interface en apparence sommaire voire pauvre était en fait le résultat de la volonté affirmée de faire disparaître l’interface, ce dont témoigne cette conférence assez ancienne de Jeff Bezos que vous pourrez regarder sur YouTube et dans laquelle il explique

we really wanted to capture what we thought was the essential element of the physical book which is that the book disappears. It disappears in your hands. You aren’t thinking about the glue and the paper and the ink. All those things go away. And what remains is the author’s world. 1

Il s’agit donc de faire disparaître le livre lequel fait apparaître à son tour le monde de l’auteur. Intéressant, non ? Mais tout aussi intangible que cette interface transparente sont ces applications qui vont enrichir l’expérience utilisateur du lecteur, le livre ne constituant qu’une étape dans ce processus de transmission qui mène de la pensée de l’auteur à celle de son lecteur.

Or nous avons mentionné combien ce processus pouvait s’avérer fragile, volatile et éphémère. Nous avons heureusement, faute de mots plus convaincants, des méthodes mais aussi des outils qui nous permettent de trouver une solution à ce problème responsable de l’oubli dans lequel sombre la plupart des choses que nous lisons.

De ce point de vue, Readwise et Obsidian tiennent tous deux une place fondamentale dans cet écosystème. Le premier, peut-on lire sur leur blog, agrège tous les passages que vous avez soulignés ou annotés.

Readwise is software built on top of existing reading platforms — such as Amazon Kindle, Apple iBooks, and Instapaper — that conveniently resurfaces all the things you found important while reading. 2

Le second est une application de prise de notes d’un type qui, avec les autres Notion, Roam, Logseq, connaît en ce moment un certain succès. Il se trouve qu’Obsidian est également capable de se synchroniser avec Readwise, et donc de récupérer mes citations favorites et autres passages soulignés.

Voyons comment tout cela fonctionne et comment ces deux applications m’aident à inscrire durablement dans ma petite boîte crânienne le souvenir de mes lectures passées.

Readwise, l’aspirateur à soulignements

Readwise récupère donc tout ce que j’ai souligné ici ou là. Il se synchronise avec à peu près toutes les applications de lecture que vous pouvez connaître : Kindle, Kobo, Books, Instapaper, Pocket, Matter, etc.

L’objectif consiste à capturer ces idées que vous découvrez dans les livres que vous lisez et à faire ressurgir du passé les passages lus et ainsi vous aider à les mémoriser. La porte d’entrée de ce travail de mémorisation commence avec une fonction baptisée Daily review.

Daily review

Je reçois une sélection quotidienne (intitulée donc Daily review) quelque peu aléatoire de passages que j’ai lus, soulignés ou annotés. Vous choisissez : 5, 6, 7 ou 8 ou 10 citations vous seront rappelées soit dans l’application par le biais d’une notification soit par mail. Encore une fois, c’est vous qui choisissez.

C’est, nous dit-on, basé sur la recherche. Cela s’appelle la répétition espacée qui facilite la mémorisation. Justin Reich le résume ainsi dans Failure to disrupt :

[…] people remember things better when they practice recalling them over a long period of time rather than through cramming. If you have a choice between studying for an hour one day before a test or studying for twenty minutes each of the three days before a test, the spaced practice is almost universally better. 3

Il en va de même pendant la lecture. Vous plongez ardemment dans votre lecture pendant une semaine, deux ou trois et puis le livre disparaît de votre vie en tout cas matériellement, même s’il subsiste dans votre esprit, mais, on le sait, son souvenir s’estompe inéluctablement pour le plus souvent s’évanouir complètement.

Heureusement, Readwise se charge de vous aider à garder vivace son souvenir grâce à cette revue quotidienne.

Daily Review

Lors de cette revue, vous pouvez

  • Copier vos citations pour les insérer dans un article, un mémoire, un email…
  • Les partager sur les réseaux sociaux (de jolis modèles proposent de jolies images de vos citations)
  • Les éditer (vous pouvez supprimer un passage, le modifier s’il y a une coquille ou autre chose qui vous gêne)
  • Les annoter pour éventuellement inscrire et retenir durablement ce qui vous intéressait dans ce passage ou préciser ce que vous en pensez
  • Les mettre en favoris (ce faisant, Readwise vous proposera régulièrement ces passages qui vous tiennent à cœur)

Il faut bien comprendre comment une chose aussi simple que Readwise peut relever sinon du miracle du moins de la prouesse technologique. Si l’on voulait faire la même chose avec du papier, cela prendrait beaucoup de temps, et surtout ce ne serait pas « cherchable ». Je ne pourrais pas faire une requête dans Readwise et dire « Donne-moi toutes les citations dans lesquels se trouvent tels mots ».

Mais il y a plus.

Readwise permet de combiner deux passages séparés pour en faire une seule citation. Je suis sûr que vous avez déjà été confronté à ce petit souci. Vous lisez une phrase que vous souhaitez mémoriser. Vous la soulignez, et la fin de la phrase qui vous intéresse se trouve 10 lignes plus bas, et vous n’avez que faire de ce qui se trouve entre deux. Eh bien, Readwise vous procure un moyen de concaténer les deux passages pour en faire une seule citation. Il suffit d’annoter le premier passage et d’ajouter une note dans laquelle vous ajoutez .c1 puis d’annoter le second passage que vous voulez combiner avec le premier en ajoutant .c2.

Concaténer deux passages pour en faire une seule citation

Et il y a encore plus.

Flashcards

On peut même transformer ces citations en flashcards. Cela porte le doux nom d’apprentissage par la maîtrise. Il suffit pour cela de

  1. Sélectionner les mots que vous voulez retenir
  2. Ils sont remplacés par un trou
  3. Plus tard, quand la citation vous est proposée, vous devez deviner les mots manquants
  4. Cliquez sur Révéler la phrase clé pour les afficher
  5. Choisissez enfin la fréquence avec laquelle vous voulez revoir cette citation

Flashcards

Si vous estimez que c’est bon, que la citation est désormais bien connue de vous et que vous n’avez pas besoin qu’on vous la resserve sur un plateau à intervalles réguliers, alors vous pouvez congédier ladite citation et Readwise vous proposera désormais d’autres choses à mémoriser.

Theme Reviewed

On peut aussi avoir plusieurs « reviews » c’est-à-dire qu’on peut personnaliser cette sélection de citations quotidienne. J’en ai à peu près cinq :

  • Daily review bien sûr
  • Une dédiée à la technologie
  • Une autre aux romans
  • Une autre consacrée à l’éducation, etc.
  • Enfin j’ai une boîte de réception provisoire pour stocker les choses sur lesquelles je travaille. J’y place toutes les citations que Readwise fait remonter à la surface et que je sens pouvoir trouver place dans tel ou tel article que j’écris.

Theme Reviewed

Pour que cela fonctionne, il vous faut attribuer des tags à vos citations. Par exemple, tous les passages de romans que je lis portent le tag roman, tous les livres en rapport avec la pédagogie ou l’école ont le tag éducation. On peut faire ça très rapidement en quelques clics. C’est très intéressant, les tags ! Ils vont me permettre de chercher, par exemple, tous les passages soulignés dans les romans que j’ai lus, disons, en français, et donc portant les tags « roman » et « français » et je peux affiner ma sélection en ajoutant les tags « policier » et « historique » pour mettre la main sur les ouvrages relevant à la fois du roman historique et du genre policier.

Les tags dans Readwise

Enfin, de la même manière qu’il est possible de transporter vos soulignements de votre Kindle à Readwise, il est possible d’envoyer tout ce qui se trouve dans Readwise vers Obsidian.

En effet, grâce au plugin Readwise pour Obsidian, il m’est possible de rapatrier tous ces passages dans mon application de prise de notes qui se trouve être par la même occasion mon traitement de texte, et je peux donc les insérer dans ce que j’écris très facilement. C’est le premier bénéfice que j’en tire. Le second est que si je me désabonne de Readwise ou que j’abandonne ma Kindle (ou l’app Kindle se trouvant sur l’iPad), je conserve tout de même mes précieuses citations.

Readwise dans Obsidian

Obsidian

De Readwise à Obsidian

Tout ce que j’ai noté ou souligné se trouve donc dans Obsidian et je peux plonger dans mes notes facilement et rapidement pour retrouver ce que je cherche. Il est alors facile de citer et d’insérer ce contenu dans n’importe quel texte que je suis en train d’écrire (un article de blog, un essai, un livre…).

Tout cela est complété par les notes que je continue à prendre manuellement. Par exemple, quand je lis un ouvrage que j’utiliserai pour mon travail, pour faire une formation ou pour partager une lecture que je souhaiterais recommander, je prends des notes dans Obsidian.

Mon Wikipédia personnel

Ce qui a fait la fortune (ou du moins la réputation) d’Obsidian tient à la capacité de lier les notes les unes aux autres. Cette fonction est souvent rapprochée de la méthode Zettelkasten. Il s’agit, un peu comme dans Wikipédia, de créer un lien menant à une autre note. Pour cela, il suffit de taper dans la Note 1 ceci :

[[Note 2]]

Et sur la note 1 apparaîtra un lien menant à la note 2. On appelle cela les wikilinks. Chaque note peut alors être liée à une autre pour établir des ponts entre les idées.

Le Graph View d’Obsidian (littéralement, la vue graphique) donne une représentation très visuelle de cet ensemble de notes où chaque point représente une note ou un document. Ce Graph view permet également de visualiser les relations entre les notes.

Le Graph view dans Obsidian

C’est en somme mon petit Wikipédia personnel qui donne à voir l’esprit en formation : chercher, lire, noter, conserver, absorber, penser, lier. À ce propos, j’aime bien rappeler l’étymologie du mot intelligence qui vient de inter legere, ce qui signifie faire des liens entre. Je ne sais pas si Obsidian y parvient, mais j’ai le sentiment qu’il me rend plus intelligent au moins étymologiquement quand il me permet de faire des liens entre les choses que je lis, annote et mémorise.

Reste que cette galaxie de notes n’est pas sans me rappeler ce tweet proposant un parallèle entre la lecture et l’écriture via un petit schéma sous lequel est écrit : "Read to collect the dots, write to connect them" 4. Comment ne pas faire le lien entre Obsidian et ses wikilinks d’un côté et l’activité d’écriture qui chez moi se déroule dans la même application où j’écris mes tutoriels, essais, newsletters et autres articles de blog ? et qui est le témoignage tangible de ce mouvement de l’esprit qui va de la lecture et à l’écriture en un seul espace, car, vous l’aurez compris, ma machine à lire est aussi ma machine à écrire. Cette double machine est aussi la reconnaissance sans cesse renouvelée de ce que je dois à autrui, de ce que je puise dans mes lectures, que j’absorbe et assimile et fais mien.

Read to collect the dots, write to connect them

Après tout, nous ne sommes que des nains juchés sur des épaules de géants, n’est-ce pas ? Ou pour le dire comme Stanislas Dehaene dans La plus belle histoire de l’intelligence :

C’est Newton qui aurait dit : « J’ai vu loin parce que je suis monté sur les épaules de géants. » Peut-être aurait-il dû dire : « Je suis monté sur une pyramide de nains. » Nous sommes tous des nains, mais l’effet cumulatif de la culture humaine nous porte vers le haut.

Notes

1 : « nous voulions vraiment capturer ce que nous pensions être l’élément essentiel du livre physique, à savoir que le livre disparaît. Il disparaît dans vos mains. Vous ne pensez plus à la colle, au papier et à l’encre. Toutes ces choses disparaissent. Et ce qui reste, c’est le monde de l’auteur. »
2 : « Readwise est un logiciel qui s’ajoute aux plateformes de lecture existantes – comme Amazon Kindle, Apple iBooks et Instapaper – et qui permet de faire réapparaître de manière pratique toutes les choses que vous avez trouvées importantes pendant votre lecture. Cela interrompt le processus naturel d’oubli et crée des occasions répétées de faire quelque chose de ce que vous avez lu. »
3 : « les gens se souviennent mieux des choses lorsqu’ils s’entraînent à les rappeler sur une longue période plutôt qu’en bachotant. Si vous avez le choix entre étudier pendant une heure un jour avant un examen ou étudier pendant vingt minutes chacun des trois jours précédant l’examen, la pratique espacée est presque universellement meilleure. »
4: « Lire pour rassembler les points, écrire pour les relier »

Catégories
Lecture Technologie

Itinéraire d’un lecteur gâté : Conserver, trier, retrouver, mémoriser & partager

Cinquième épisode

Épisode 5 Podcast

🎙️ Écoutez cet épisode sur Apple Podcast, Spotify ou ci-dessous si vous le préférez. 👇

Comme nous l’expliquions précédemment, nous atteignons à présent un point essentiel. Je dirais même que c’est la clef de voûte de l’édifice que représente cette machine à lire qu’est l’iPad, et il nous faudra bien deux parties pour en venir à bout.

Car il faut bien le reconnaître, les avantages que l’on a identifiés comme étant l’apanage du dispositif numérique, qu’il s’agisse de la liseuse ou de la tablette, ne sauraient se résumer à des questions de poids ou d’accès facilité à un dictionnaire que l’on aurait la paresse d’aller consulter. Ce n’est même pas le fait de l’avoir avec soi partout, tout le temps. Non, ce n’est pas non plus tous ces modes de lecture autrement disparates dont nous avons parlé longuement la dernière fois. Non, il y a autre chose.

Il y a plus.

Disons-le tout de go, ce plus réside dans la capacité de la technologie à nous donner les moyens de vaincre l’Ennemi, le monstre que tout lecteur se doit d’affronter, cette inéluctable érosion de ce que nos faibles cerveaux engrangent à longueur de temps et que j’appelle plus prosaïquement le syndrome du poisson rouge ou pour le dire encore plus platement, l’oubli.

Oui, je suis sûr que, comme moi, vous souffrez de ce mal que vous peinez à avouer ou alors honteusement. Vous ne mémorisez rien. Vous oubliez tout, et c’est normal.

La courbe de l'oubli

Selon cet article de Wikipédia, la courbe de l’oubli montre que les informations retenues diminuent de moitié après chaque jour. Dès lors, à quoi servent toutes ces heures de lecture si tout sombre et disparaît dans les limbes de notre esprit ? Parfois les gens rient de ce qu’ils n’ont rien retenu de ce que l’école enseigne, mais peut-être vous dites vous que vous en avez quand même profité pour former votre esprit critique (qui ne se souvient de rien mais qui est maintenant capable de penser) ou vous vous dites que c’est ainsi que vous avez obtenu un travail (et que c’est en somme un mal nécessaire).

On dit souvent qu’il reste quand même toujours quelque chose (vous savez le fameux la culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié), mais je ne veux pas qu’il reste quelque chose. Je veux pouvoir garder vivaces, utilisables, mobilisables ces connaissances que j’ai accumulées. Je veux me souvenir de ce que j’ai lu, de ce que j’ai parfois péniblement trouvé, de ce que j’ai des fois eu du mal à comprendre et qui m’a donc demandé des efforts. En fait, j’attends un petit peu une sorte de retour sur investissement. Un esprit mesquin ajouterait que, vu ce que j’ai payé en matière de tablettes et de liseuses, il est normal que j’espère un retour, même minime.

Enfin, bref, pour lutter contre le syndrome du poisson rouge, j’utilise toute une flopée d’applications afin d’éviter que ma mémoire ne ressemble à un vaste désert dont il ne reste que de minces bribes de lecture (dans le meilleur des cas).

Things

L’application à laquelle tout le monde pense, quand il s’agit de retenir quelque chose, est probablement l’application du type gestionnaire de tâches appelée aussi « to-do list apps ». Sur l’iPad, il y a bien sûr l’application Rappels, mais j’utilise Things que je trouve diablement élégant et dont l’organisation me convient.

Things

Sur la capture d’écran ci-dessus, vous pouvez voir une liste d’ouvrages que je souhaite lire. Ils sont classés selon qu’ils appartiennent à tel ou tel genre littéraire. Je peux noter différentes choses (comme le nom de la personne qui m’a conseillé tel livre ou le lien y menant), je peux ajouter des tags me permettant de retrouver l’ensemble des œuvres portant sur tel domaine, inclure des dates, etc.

Things et les tags

Mais en fait se retrouvent dans Things, les recommandations ou idées de lecture qui ont passé la barrière d’une première sélection. Ce sont les lectures à faire si possible dans un futur assez proche et si ce futur est assez urgent, alors j’inclus une date butoir et donc un rappel. Pour tout le reste, eh bien, cela se passe comme suit.

Goodreads, GoodLinks et les autres

J’utilise les quatre applications suivantes pour mémoriser, trier, retrouver et partager le fatras de mes lectures quotidiennes. À qui s’étonnerait de trouver autant d’applications pour simplement organiser ses lectures ou de vulgaires liens glanés sur le net, je dirais tout d’abord ceci.

J’en suis venu à prendre en haine la multitude d’onglets ouverts dans mon navigateur. D’abord, ils me procurent une culpabilité à la limite du supportable. Je les vois s’empiler tout en sachant que je n’aurai probablement pas le temps de les consulter avant longtemps. De surcroît, les saligauds me bouffent une mémoire vive hallucinante. Nos ordinateurs sont aujourd’hui plus puissants que ceux qui ont permis d’aller sur la lune et c’est tout juste si on peut ouvrir deux apps Electron et 10 onglets dans Chrome ! Alors dès que je peux, je suis sans pitié avec l’onglet. Je le ferme ! Mais je veux quand même tirer toute la substantifique moelle des idées que le pauvre onglet promettait d’offrir. Alors j’ai recours aux applications ci-dessous.

Goodreads GoodLinks Surfed Dynalist
Réseau social servant essentiellement à enregistrer l’avancée de ma lecture et à découvrir ce que les autres lisent. Sorte de boîte de réception accueillant tous les liens que j’ouvre quotidiennement, en attente d’être lus, analysés, organisés, etc. Tout mon historique de navigation qu’il est possible de trier automatiquement, taguer ou analyser. Site web permettant de faire des listes au format Markdown et de les partager.

Goodreads

Si je ne dis pas n’importe quoi, Goodreads appartient à Amazon. C’est un réseau social dédié à la lecture dont je n’utilise probablement pas le quart des fonctions mais qui me plaît pour les raisons suivantes :

  • J’aime à découvrir ce que lisent les autres (et je peux vous dire qu’ils ne sont pas nombreux, les utilisateurs que je connais et qui me connaissent sur Goodreads. Venez s’il vous plaît !)
  • J’aime encore plus (on a de ces petits plaisirs qui viennent comme ils peuvent) à indiquer la progression de ma lecture, et cela m’amuse encore plus, de temps en temps, de me dire « Ah ! Tiens ! C’est vrai ! J’ai lu ça en septembre 2017 ! »
  • J’aime moins, parce que je perds systématiquement, m’imposer un petit challenge : lire cette année 30 livres, l’année prochaine quarante, etc.

Pour ma défense, je ferais valoir que, souvenez-vous du précédent épisode, la lecture n’est pas que livresque, que je lis énormément de choses sur le web, que mon abonnement au New York Times m’invite à lire pleins d’articles passionnants et que pour toutes ces raisons et plein d’autres encore, je peine à honorer les défis que je m’impose.

Goodreads

GoodLinks

C’est mon réceptacle à liens. J’ai ouvert une page dont je ne sais que faire (enfin je veux dire par là, une page qui présente un certain intérêt mais que mon esprit excessivement sollicité échoue à traiter dans l’immédiat) ? Direction GoodLinks. J’aimerais beaucoup me rassasier de toutes les fonctionnalités que l’app offre, mais outre la sauvegarde des articles pour une lecture hors ligne, je n’utilise vraiment que les tags qui me permettent d’obtenir un semblant de rangement dans cette succursale de Safari dans laquelle patientent ces articles que j’ai butinés.

GoodLinks

Vous trouverez peut-être quelques-unes de ces fonctions intéressantes parmi lesquelles la possibilité d’exporter le texte au format PDF ou Markdown ou la possibilité de créer des raccourcis et automatiser certaines actions, ce qui peut se faire également avec Apple Script. Nous en reparlerons.

Il y a tout de même une fonction que je devrais davantage utiliser et je ne comprends pas trop pourquoi je ne m’en sers pas plus souvent. Ce sont les URL Scheme. En gros, chaque article possède un lien. Je ne parle pas du lien menant à l’article sur internet mais à un lien qui, quand on le clique, mène à l’article sauvegardé dans GoodLinks même. Par exemple, le lien qui mène à l’article que vous pouvez voir sur la capture d’écran ci-dessus est

goodlinks://x-callback-url/open?id=00bfb5d1a27021b7e26425c26bcaec55

Cela signifie que je peux créer un rappel dans Things et indiquer une date limite pour lire tel article. En cliquant sur le lien, cela lancera automatiquement GoodLinks, lequel affichera l’article à lire, même si j’ai zéro connexion, ce qui arrive de moins en moins souvent, il est vrai.

Things URL

Surfed

J’ai découvert récemment Surfed qui n’est en apparence qu’une banale application enregistrant tout l’historique de navigation, mais en l’ouvrant on voit rapidement que c’est bien plus que ça.

Surfed

D’abord, l’application se synchronisant avec iCloud, c’est tout mon historique de navigation que je retrouve quel que soit l’appareil que j’ai utilisé. J’utilise surtout les « Smart Collections » qui sont un moyen très pratiques d’organiser mon historique. Vous pouvez en ajouter en sélectionnant celles qui ont déjà été créées pour vous ou les créer vous-même. Pour ma part, j’en utilise pour le moment quatre qui classent automatiquement les liens en rassemblant par exemple tous ceux menant à Amazon ou tous les liens menant à feu Twitter. Quand on fait un peu d’archéologie dans son historique, c’est très pratique.

On peut faire bien d’autres choses encore, mais ayant découvert l’app il y a peu, je n’ai pas pris le temps de me familiariser avec ses fonctions. La liste est vraiment impressionnante et mérite qu’on s’y attarde, notamment en matière d’automatisation. On trouve, entre autres, ce qui s’appelle les « Web Trigger». Là encore, un catalogue vous permet d’aller puiser dans ceux qui sont déjà construits, mais vous pouvez construire les vôtres. Cela ouvre des possibilités intéressantes. Par exemple, si vous activez le Web Trigger Copy HTML Link, pour chaque page que vous visitez, sera copié dans le presse papier l’URL et le titre sous la forme d’un lien HTML, comme ceci :

<a href="https://www.convai.com/">Convai - Conversational AI for Virtual Worlds</a>

Si vous avez beaucoup de liens à partager, écrivez un article de blog ou une newsletter, ça peut vous faire gagner un temps considérable.

Dynalist

Quand j’ai trouvé un article ou une ressource et que je souhaite justement la partager, je la place dans une liste que je génère avec Dynalist. J’en ai un peu pour tout et vous voyez ci-dessous, par exemple, ma liste dédiée à l’intelligence artificielle. Dynalist est un site web dont les auteurs ne sont autres que ceux d’Obsidian, dont il sera bientôt question. Il existe également une app pour iPad et iPhone.

Dynalist

Je ne peux pas expliquer pourquoi je continue à la préférer à l’excellent Raindrop, mais c’est ainsi et cela peut toujours changer. En tout cas, sachez qu’on ne manque pas d’options dès lors que l’on veut sauvegarder, organiser et partager ses trouvailles sur le net. Un point important en faveur de Dynalist est que la personne accédant à votre liste peut à son tour en copier le contenu et l’intégrer dans sa propre liste. C’est ce que j’appelle un vrai partage.

Ce petit panorama d’applications ne serait pas complet sans l’application qui a bouleversé mon rapport à lecture (oui, oui, n’ayons pas peur d’un peu d’emphase) et qui a pour nom Readwise. Seulement, si je ne veux pas donner à cette section une longueur démesurée, il me faut arrêter là et consacrer un article tout entier à cette application.

Je vous donne donc rendez-vous la semaine prochaine et nous parlerons, non sans trémolos dans la voix, de Readwise d’une part, mais aussi d’Obsidian d’autre part que j’utilise conjointement.

Catégories
Lecture Technologie

Itinéraire d’un lecteur gâté : Applications de lecture et widgets

Quatrième épisode

Épisode 4 Podcast

🎙️ Écoutez cet épisode sur Apple Podcast, Spotify ou ci-dessous si vous le préférez. 👇

Nous avons vu que l’iPad mini était une machine de faible encombrement et que grâce à la protection qui opacifie l’écran, on n’est plus gêné par les reflets sur la vitre et que de multiples réglages vous offrent la sérénité à laquelle vous aspirez en quelques clics. Nous avons enfin parlé de Dark Noise, et c’est la seule application que j’ai mentionnée jusqu’ici, mais ô combien précieuse !

Voyons à présent quelles sont ces autres applications peuplant cet iPad, celles-ci consacrées à la lecture.

La lecture, une activité protéiforme et fragmentée

On assimile la lecture à celle des livres, mais la réalité est qu’on lit aussi beaucoup sur internet (la presse par exemple), qu’on y télécharge des documents comme des PDF (des rapports, des comptes-rendus…) et qu’avant même tout ça, on a pu commencer sa veille par aller faire un tour sur son réseau social favori, si tant est qu’une telle chose existe encore aujourd’hui. La lecture est donc une activité protéiforme et fragmentée.

Je suis sûr que cela désespérerait Montesquieu qui disait des livres dans les Lettres Persanes :

la nature semblait avoir sagement pourvu à ce que les sottises des hommes fussent passagères ; et les livres les immortalisent.

Mais qu’importe !

De cette activité protéiforme et fragmentée, j’ai longuement parlé lors de ma conférence à Ludovia à Papetee, ce que vous pouvez voir sur la diapositive ci-dessous, et vous pouvez aussi vous infliger mon babillage si le cœur vous en dit en regardant cet enregistrement.

Présentation Papetee

Quoi qu’il en soit, et fort heureusement, mon iPad est un appareil syncrétique. Il me procure un accès aux livres, au web, aux PDF ainsi qu’aux réseaux sociaux, ce que le tableau ci-dessous montre en indiquant les applications utilisées à cet effet.

Livres Web PDF Réseaux sociaux
Kindle Safari PDF expert LinkedIn
Books Reeder X
Google Play Books Readwise reader Threads
Mastodon
Bluesky

Passons tout cela brièvement en revue.

Lire des livres sur l’iPad

Disons-le d’emblée, l’essentiel de mon activité de lecture passe par l’application Kindle. L’application Books d’Apple ou Google Play Books me servent occasionnellement, mais très rarement.

App Kindle

Il existe de très nombreuses applications permettant de lire des livres numériques (lesquels sont maintenant pratiquement tous au format ePub), mais la raison qui me pousse à utiliser l’application Kindle est tout simplement que je possède une liseuse Kindle, et que

  1. Ma lecture est synchronisée entre tous mes appareils. L’étourdi que je suis a toujours au moins avec lui son téléphone et je peux reprendre ma lecture là où je me suis arrêté si c’est tout ce dont je dispose.
  2. La liseuse Kindle possède dans ses entrailles un fichier intitulé My clippings. Il est au format texte (.txt) et contient l’ensemble de mes annotations et des extraits que j’ai soulignés. Nous en reparlerons, mais c’est là un élément essentiel de mon adoption du numérique.

Les avantages sont ceux que j’ai mentionnées dans la partie intitulée De la liseuse à l’iPad. Il me semble juste que l’accès au dictionnaire, à la traduction ou à Wikipédia sont plus rapides, car l’iPad est une machine plus puissante que la liseuse.

Lecture du web

Trois applications se tirent la part du lion.

Safari

Sur mon iPad dédié à la lecture (ma machine à lire), j’ai certes supprimé de nombreuses choses, mais j’ai gardé un navigateur, qui me permet de faire quelques recherches et de lire quelques articles. À dire vrai, à moins que cette lecture ne soit l’aboutissement d’une recherche qui a commencé avec justement un moteur de recherche, la lecture sur le web passe essentiellement par les flux RSS ou les réseaux sociaux.

Reeder

Si ces trois lettres ne vous disent rien, voici une brève définition :

Un fil ou flux RSS (acronyme de Really Simple Syndication) est une technologie de veille informationnelle qui détecte les dernières nouveautés ajoutées dans un site Internet et permet d’être avisé dès qu’ils sont mis à jour par le biais d’un fichier XML. Vous pouvez ensuite accéder au contenu d’un fil RSS par la voie d’un lecteur RSS ou d’un agrégateur.

C’est très pratique. Au lieu d’aller parcourir vos 24 sites web préférés, vous utilisez un lecteur de flux RSS qui vous présente toutes les nouveaux articles de vos sites webs préférés.

Pour ce faire, j’utilise Feedly, mais comme je ne suis pas un grand fan de leur application, j’utilise Reeder. Mais que ce soit pour Safari ou Reeder, ma fonction préférée est le mode lecteur. À dire vrai, elle appartient avant tout à Safari, mais elle se retrouve dans toute application intégrant le navigateur d’Apple.

En activant le mode lecteur (Reader View en anglais), on

  • Supprime le menu de navigation, les publicités et autres distractions
  • Obtient uniquement le texte et les illustrations s’il y en a
  • Bénéficie du mode sombre si on le souhaite et de quelques réglages supplémentaires de mise en page

Lisez, par exemple How to enable Reader View automatically for websites in mobile and desktop Safari, si vous souhaitez en apprendre davantage. De cet article, j’ai retenu que l’on pouvait activer le mode lecteur automatiquement. Par exemple, si vous ne voulez jamais vous infliger les choix esthétiques du Monde ou de Libération, vous pouvez arriver directement sur une mise en page épurée qui ne sera pas sans vous rappeler le papier.

Mode lecteur

Évidemment, je me suis empressé d’activer automatiquement le mode lecteur dans Reeder 5. Ainsi, le site à consulter apparaît rapidement dans une mise en page sombre et virant sans vergogne tout ce qui n’est pas l’article lui-même.

Si vous souhaitez reproduire la chose, suivez les étapes ci-dessous.
Reeder Mode lecteur

PDF Expert

Durant mes pérégrinations sur le world wide web, il n’est pas rare que j’ai la chance de tomber sur le dernier rapport de l’UNESCO. Pour lire ces 400 pages inattendues qui arrivent toujours au moment où le désœuvrement vous offre le plus de loisir d’avaler le pensum de vos rêves, j’ai recours à l’application PDF Expert.

PDF Expert

C’est une merveilleuse application qui présente tout ce dont vous pouvez rêver et qu’Adobe se propose de vous vendre (enfin louer) assez cher. Récemment l’entreprise ukrainienne est passée à l’abonnement. Aujourd’hui, chez Apple, on ne veut quasiment plus rien vous vendre, mais vous le louer, ce qui est bien compréhensible. Pourquoi acheter une fois quand on peut le faire tous les mois ? Comme je suis un utilisateur de longue date, je bénéficie de fonctions que j’avais auparavant achetées. Je n’ai pas accès à l’inévitable intégration de l’intelligence artificielle, mais comme j’ai déjà un abonnement à chatGPT, je n’en ai pas vraiment besoin.

Reste que souligner et annoter les passages importants et les retrouver sur tous ses appareils est l’une des innombrables possibilités offertes, pardon vendues, pardon louées par PDF Expert.

Readwise Reader

Par le passé, j’ai eu recours à de nombreuses applications du type read-later :

J’ai retenu Readwise Reader, ce que je vous expliquerai plus en détail ultérieurement, mais retenez pour l’instant que comme le mode lecteur de Safari, Readwise Reader ou tout type d’application de ce genre vous permet de lire un texte et rien que le texte, c’est-à-dire une version épurée de tout ce qui abîme aujourd’hui le web et qu’on nomme pop-up, cookies, publicités, menus, commentaires, suggestions, etc. Et de cela aussi nous parlerons bientôt.

Readwise

Je sauvegarde dans Readwise Reader les articles que j’ai glanés dans Safari ou mes flux RSS et dès que je vois que cette lecture prend un certain temps ou que l’article mérite d’être sauvegardé, soit pour une lecture hors ligne (rien de tel qu’un voyage en avion pour rattraper son retard), soit pour être conservé car le web est volatile et les ordinateurs sont de vrais cimetières à favoris, marque-pages ou je ne sais quel nom on leur donne ici ou là, bref dès que je vois, disais-je, que je vais lire longtemps ou qu’un article est digne d’être enregistré, je recours à Readwise Reader. Enfin, cerise sur le gâteau, en procédant ainsi, je vais pouvoir souligner, comme avec l’application Kindle, tous les passages que je veux mémoriser ou garder et les annoter au besoin.

Readwise

Comme je l’ai dit plus haut, il existe de nombreuses autres fonctionnalités que nous évoquerons plus tard. En tout cas, les applications du type read-later, après une longue traversée du désert, semblent être revenues à la mode et un petit nouveau, Omnivore, me fait de l’œil. L’application est open source et gratuite (pour l’instant). Affaire à suivre.

Il nous reste les réseaux sociaux, qui sont une source d’informations considérables (n’ayons pas peur des portes ouvertes) et qui constituent de ce fait un passage obligé pour tout lecteur.

Les réseaux sociaux

Il fut un temps où Twitter constituait ma principale source d’information. J’y possédais des listes qui étaient des trésors en la matière et puis Elon Musk s’est décidé à débourser des milliards pour casser son joujou, le rebaptiser d’un nom ridicule et provoquer une diaspora inédite qui mène les uns sur Mastodon, les autres sur BlueSky, etc.

De fait, aujourd’hui, j’utilise un peu tout ça : Bluesky, Mastodon, Threads, X, LinkedIn.

Les réseaux sociaux

Pour continuer à enfoncer quelques portes ouvertes, je dirai que les réseaux sociaux sont un espace où on fait de belles découvertes, et je fais le plein d’idées qu’il me restera à expliquer comment je stocke dans un article à venir.

Mon expérience de lecteur ne s’arrête pas là. Il y a évidemment plein d’autres applications, parmi lesquels on trouvera notamment Apple News que je ne fréquente pas suffisamment ou l’application du New York Times. Oui, je tiens à dire que j’ai gagné un abonnement au New York Times. Je crois que c’est la première fois que je gagne quelque chose dans ma vie et je m’empresse donc de le dire à tout le monde : j’ai gagné un abonnement au New York Times.

Mais il n’y a pas que le New York Times (pour lequel j’ai gagné un abonnement), il y a aussi les widgets.

Les widgets

Les widgets sont assez anciens dans le monde Android, moins dans le monde Apple.

Comme le dit le site de la pomme,

Avec les widgets, vous obtenez des informations opportunes de vos applications préférées en un coup d’œil sur votre écran d’accueil, votre écran verrouillé ou l’affichage du jour.

widgets.png

J’y vois une parfaite occasion de combler une lacune de mon petit univers dédié à la lecture en créant une sorte de kiosque numérique. C’est comme si je pouvais flâner dans les rayons et me saisir d’un journal ou d’un titre. Aucune app à ouvrir. On l’a vu, c’est accessible même sur l’écran verrouillé. Certains widgets en cachent même d’autres, et je peux ainsi les « feuilleter ». Certains de ces widgets sont juste des liens menant à des flux RSS, à des articles mis en avant par Apple News. D’autres extraient des citations de livres ou d’articles que j’ai lus, etc.

Ceux que vous apercevez sur la capture d’écran ci-dessous ont une fonction bien pratique. Le premier puise dans l’application GoodLinks (dont il sera question bientôt) un article au hasard. Il permet de lutter contre l’oubli dans lequel ce type d’application peut les jeter. Le second est le widget de l’application Kindle et affiche le livre que je lis en ce moment. Il est cliquable et me mène directement au livre que je lis quotidiennement.

J’aimerais juste que le New York Times propose davantage de widgets. Certaines applications sont très généreuses et en proposent de toute taille offrant différentes possibilités. Malheureusement, celui du New York Times est un tout petit widget donnant à voir les titres les plus importants du moment, et j’aimerais bien bénéficier de davantage d’options.

Deux widgets

Nous allons à présent entamer un chapitre essentiel, le point d’orgue de la construction de ma machine à lire et intitulé Conserver, trier, retrouver, mémoriser.

Catégories
Lecture Technologie

Itinéraire d’un lecteur gâté : confort de lecture et concentration

Troisième épisode

Épisode 2 Podcast

🎙️ Écoutez cet épisode sur Apple Podcast, sur Spotify ou ci-dessous si vous le préférez. 👇

Au risque de décevoir les courageux lecteurs qui se sont aventurés jusqu’ici, nous ne commencerons pas par le commencement, lequel serait : pourquoi l’iPad ? Qu’y trouve-t-on qui justifie son adoption ? Qu’y trouve-t-on qu’on ne trouve pas sur une liseuse ?

Cet insoutenable suspense ne sera résolu que dans les articles à venir.

Non, pour commencer, j’aimerais dire comment l’iPad peut parfaitement être utilisé pour la lecture ou pour le dire autrement je voudrais expliquer de quelle façons l’iPad est devenu la machine principale me procurant un accès à la lecture, alors que la chose ne va pas de soi. Il y a là en effet un certain paradoxe à affirmer qu’une telle tablette peut être le support approprié à une pratique nécessitant confort et concentration, lesquels seraient l’apanage du papier voire de la liseuse.

ipad.png

Il vous faut tout d’abord savoir que j’ai opté tout récemment pour l’iPad mini. Son écran de 7.9 pouces en fait un appareil à peine plus grand qu’un livre et est parfaitement maniable d’une seule main. Je sais bien que les livres qu’on lit d’une seule main ne sont pas spécialement recommandables, mais d’une part, je crois comprendre que les sites comme Pornhub ont déclassé les livres érotiques et que d’autre part, la taille et le poids sont des facteurs non négligeables pour le grand lecteur que vous êtes. Si de surcroît, vous êtes un grand voyageur, vous savez de quoi je parle.

Bref, j’ai fait l’acquisition d’un iPad et j’ai enlevé la plupart des applications qui ne servaient ni à la lecture (quelle qu’elle soit) ni à la prise de notes ou au partage.

La protection de l’écran

L’iPad a toutefois un inconvénient (de taille celui-ci). Il est affublé d’une vitre qui vous poignarde les pupilles d’incessants reflets. Raison pour laquelle mon premier achat a été une protection opacifiant l’écran comme celle-ci. L’écran protecteur de Moshi a le bon goût de conserver ses propriétés collantes, ce qui fait que non seulement on peut le retirer, le laver et même le remettre en place. Il améliore le sentiment au toucher quand on utilise un stylet et je me demande, en écrivant ces lignes, pourquoi je n’ai pas encore fait l’acquisition d’une protection similaire à mettre sur l’écran de mon Mac.

Nous avons maintenant éliminé les reflets, mais quid de la luminosité de l’écran ? Évidemment, vous pouvez diminuer celle-ci. Rien n’est plus simple. Cela se fait même automatiquement (il y a « un capteur de lumière ambiante pour ajuster les niveaux de luminosité en fonction des conditions d’éclairage ambiantes », explique Apple). Mais le soir ? N’est-on pas aveuglé par la lumière de l’écran et ses innombrables LED malgré le travail réalisé par ledit capteur ?

Night Shift et le mode sombre

En fait, le soir, un processus qui se déroule en deux temps protège mes yeux. Le premier se déroule automatiquement. Il s’appelle, en anglais, Night Shift. Le second est le mode sombre.

Night Shift

Chez moi, Night Shift est programmé pour commencer à 19 heures. Selon Apple,

Ce mode adapte […] automatiquement les couleurs de votre écran pour afficher des tons plus chauds. Le matin, l’affichage reprend naturellement ses réglages par défaut.

C’est nettement moins aveuglant. Du coup, je l’utilise le matin également au réveil pour ne pas être heurté par une lumière trop crue.

Le petit frère (ou le cousin) de Night Shift s’appelle True Tone.

Non seulement True Tone réduit la fatigue oculaire, mais il adapte également la température de couleur et l’intensité de l’affichage de votre appareil à la lumière ambiante de votre environnement. Cet article d’iMore nous explique la différence.

Night Shift ajuste le point blanc de votre écran et est destiné à être utilisé la nuit, lorsque la lumière naturelle est faible et que la fatigue oculaire due à la lumière blanche de l’écran est plus importante.
True Tone fait à peu près la même chose. Mais contrairement à Night Shift, pour lequel vous définissez une seule préférence de température de couleur, True Tone fonctionne de manière dynamique. C’est comme Night Shift avec intelligence et nuance. Alimenté par un capteur multicanal, True Tone fonctionne tout au long de la journée en ajustant dynamiquement la température, l’intensité et le pourcentage de lumière blanche sur l’écran de votre iPhone, iPad ou MacBook Pro en fonction de l’environnement dans lequel vous vous trouvez. L’objectif est de rendre les ajustements de l’écran de votre appareil plus naturels, avec un effet similaire à celui que l’on obtient en plaçant une feuille de papier blanc sous différents types de lumière.
(Why you should use True Tone on your iPhone, iPad, or MacBook Pro)

Le mode sombre

Le mode sombre procure plusieurs avantages. Tout d’abord, l’affichage d’une page blanche ne m’aveugle pas. Ensuite, ma tablette n’agit pas comme un phare dans la nuit, éclairant tout dans le balayage du faisceau qu’elle projette et réveillant ainsi la personne qui s’efforce de dormir à mes côtés. Enfin, le mode sombre (en tout cas, c’est ce que je comprends) élimine (tout ou partie, je ne sais pas exactement) la fameuse lumière bleue qui fait couler plus d’encre qu’elle n’affecte mon sommeil 1.

Comme je ne sais jamais quand j’aurai besoin du mode sombre, j’ai créé un raccourci me permettant de basculer d’un mode à l’autre, effectuant en un clic plusieurs actions. Par exemple, de jour, on s’assure que Night Shift est activé, True Tone également alors que pour le mode sombre, on sera en mode silencieux, la luminosité sera à 50%, etc.

Le mode concentration

L’argument que brandissent les contempteurs des « zécrans » et autres adorateurs du livre papier, c’est que la tablette contient moult distractions qui vous empêchent de vous concentrer sur l’ouvrage qu’autrement vous liriez avec cette intensité qui vous fait, en temps normal, avaler tout Schopenhauer en quelques heures.

Comme si lire sur papier ne vous empêchait pas d’être distrait par la jolie fille qui passe devant vous ou même, plus banalement hélas, par l’inopportune mouche qui s’évertue à vous taquiner ! On objectera que si en plus on reçoit des notifications en permanence (vous avez reçu un mail vous avertissant d’une promotion imminente sur des chaussures), on n’est pas prêt de finir Schopenhauer !

Rappelons que l’on peut désactiver tout ou partie des notifications et qu’Apple a peaufiné son mode Ne pas déranger rebaptisé en Mode concentration lequel peut être customisé selon ses besoins. J’ai ainsi un mode lecture qui se déclenche automatiquement quand je lis. Plus aucune notification ne me parvient, plus aucun badge n’apparaît sur les icônes des applications. Certains écrans n’apparaissent plus et n’affichent donc plus certaines applications.

focus.png
Avant de terminer ce troisième article, je voudrais mentionner une autre forme de distractions pour laquelle mon iPad m’a apporté une solution inattendue.

Dark Noise

J’aime lire un peu partout. J’aime lire dans le métro. J’aime lire dans la salle d’attente du médecin. J’aime lire dans des cafés. Malheureusement, on se trouve toujours à côté d’une personne hurlant sa conversation au téléphone ou d’une autre qui est parvenue à économiser 1200 euros pour acheter un iPhone 15 Pro Max mais pas 10 pour acheter des écouteurs. Ou alors dans le café il y a le dernier morceau nullissime de musique diffusé par des individus qui vouent une haine implacable au silence.

Ne pouvant et ne voulant pas vivre une vie de moine, étant donc obligé de renoncer aux joies de la vie monacale pour goûter aux plaisirs de la lecture, il me fallait soit renoncer à lire dans les lieux publics, soit trouver une solution en sachant que (souvenez-vous de la mouche susmentionnée) la moindre chose me perturbe.

C’est là que j’ai découvert l’application Dark Noise. J’ai tout d’abord pensé à une blague. En gros, des personnes l’utilisent pour se détendre ou s’endormir. Au choix, on peut écouter une berceuse ou une tondeuse à gazon. Mais on peut aussi écouter et combiner toutes sortes de bruits. J’ai par exemple un mix de pluie qui tombe, d’éclairs que l’on perçoit au loin et du ressac de la mer (« Homme libre… »). On me l’aurait conseillé que j’aurais ri au nez de l’impertinent, mais il se trouve que ça marche. C’est un bruit suffisamment discret pour occulter les nuisances sonores et pas assez « signifiant » pour me distraire (je ne peux pas écouter de la musique pour travailler par exemple). Joints à l’annulation de bruit de mes écouteurs, je jouis d’une quiétude quasi totale tant pour travailler que pour lire.

Parfois, alors que je descends de la rame de métro, je prends subrepticement conscience que j’ai gardé mes écouteurs qui me bercent au doux bruit de la marée, et que j’évolue dans une bulle où persiste le souvenir des dernières lignes que j’ai lues.

Voilà ! Nous sommes arrivés au terme de cet article. Dans le suivant, nous parlerons des nombreuses applications de lecture qui occupent l’écran d’accueil de cet iPad mini.

Notes

1 : En tout cas, l’on sait que les lunettes que l’on vend plus cher pour contrer ses effets ne servent à rien (lire Blue-light glasses may not reduce eye strain from screens, study says – The Washington Post ). Au reste, si l’on en croit cet article, « Le mode sombre est en effet capable de réduire à néant la lumière bleue affectant la rétine. » (Smartphone : le mode sombre est-il vraiment bon pour nos yeux ?). Cela semble en partie confirmé par l’académie américaine d’ophtalmologie qui affirme que cela diminue la lumière bleue : "Because blue light has been proven to affect the body’s circadian rhythm, our natural wake and sleep cycle, limiting screen time to one to two hours before bed and using night mode on electronic devices is a good idea for minimizing blue light exposure affecting our ability to fall asleep." (Should You Use Night Mode to Reduce Blue Light?).

Catégories
Lecture Technologie

Créer un livre avec Book Creator

Book Creator

Si vous souhaitez créer des livres numériques, il existe de nombreuses façons de le faire. Et je les aime tous. Vous avez peut-être lu ce document. Je vous ai récemment envoyé un message pour vous donner un aperçu de ce qui est réalisable. Dans ce document, vous trouverez de nombreux liens vers des tutoriels précédents que j’ai réalisés et j’espère qu’ils vous seront utiles :

Mais quand il s’agit de simplicité, rien ne vaut Book Creator.

Icône Book Creator

Au cours des dernières années, j’ai proposé une formation sur cette application mais pour être honnête, je l’avais un peu perdu de vue et j’ai été étonné de ce que j’ai découvert lorsque j’ai décidé de voir quelles étaient les nouveautés. Vous pouvez faire tellement de choses et c’est si facile qu’il serait dommage de rater cette opportunité tant pour vous en tant qu’enseignant que pour vos élèves. Même les plus jeunes peuvent en bénéficier.

Dans ce tutoriel, nous allons apprendre à

Créez votre compte Book Creator

Chercher Book Creator dans votre navigateur Web préféré.

Cliquer sur le premier lien.

Et inscrivez-vous.

Cliquez sur Switch to teacher.

Voilà !

Choisir Sign in with Google. Vous serez invité à configurer brièvement votre compte.

Choisissez simplement un niveau.

Dites quelles matières vous enseignez.

Vous pouvez en sélectionner plusieurs.

Créez une bibliothèque de classes (que vous pourrez renommer ultérieurement).

Et vous voilà !

Vous êtes maintenant dans votre bibliothèque, prête à être peuplée des livres que nous sommes sur le point de créer ensemble.

Créez votre premier livre

Dans l’angle supérieur droit, cliquez sur + New Book.

Vous pouvez choisir différents types de livres :

  • Portrait
  • Carré (square)
  • Paysage (landscape)

Vous pouvez également créer des bandes dessinées.

Ou, si vous ne souhaitez pas repartir de zéro, sélectionnez un modèle (template).

Dans ce tutoriel, nous allons choisir un livre vierge, celui en mode paysage.

Comme vous pouvez le constater, l’interface est très soignée et simple.

Comment ajouter du contenu

Pour l’instant, nous allons nous concentrer sur le gros bouton jaune + en haut à droite. C’est ici que vous allez ajouter du contenu. Comme vous pouvez le voir sur la capture d’écran ci-dessous, ce bouton devient bleu une fois actif.

Il y a trois onglets : Media, Shapes et Plus.

Comme vous l’avez peut-être remarqué, cette première page est en fait la couverture de notre tout premier livre. Nous allons donc concevoir cette couverture.

Concevez la couverture de votre livre

Ajoutons notre premier élément.

Cela pourrait être une forme, par exemple un rectangle, juste pour ajouter un peu de couleur.

Sélectionnez-le.

Et agrandissez ce rectangle pour qu’il prenne toutes les places possibles. Et maintenant notre page est bleue.

Si nous voulons nous appuyer sur cette forme (c’est-à-dire ajouter d’autres formes ou du texte), nous devons la verrouiller. Faites un clic droit dessus et appuyez sur Lock.

Vous remarquerez maintenant quatre cadenas. Cela signifie que le rectangle est verrouillé et que vous ne le déplacerez pas accidentellement lors de l’ajout de nouveaux éléments.

Maintenant, ajoutons du texte. App2uyez sur le bouton jaune + et sélectionnez Text.

Tapez ensuite votre texte (assez simple).

Maintenant, nous devons formater le texte.

Appuyez sur l’icône Inspecteur (la lettre i en italique à côté du bouton +).

Et sélectionnez l’option de votre choix (police, taille, couleur, gras, centre…).

Fermez l’inspecteur et déplacez votre texte vers le centre en le faisant glisser en suivant les lignes.

Encore une fois, c’est une bonne pratique de le verrouiller.

Ajoutons une jolie bordure à notre couverture. Pour ce faire, ajoutez un autre rectangle.

Changez la couleur en blanc.

Agrandissez-le un peu et placez-le au centre.

Ensuite, faites venir l’inspecteur pour que nous puissions ajouter une bordure.

Et réglez la couleur sur None.

Encore une fois, verrouillez-le.

Bien entendu, vous pouvez ajouter d’autres zones de texte.

Maintenant, il faut avouer que notre couverture est un peu triste. Bien sûr, nous pourrions encore ajouter de jolis emojis.

Comme vous le découvrirez bientôt, vous ne pourrez pas modifier le titre car la bordure que nous avons ajoutée (qui est un rectangle avec une bordure et sans couleur) se trouve au-dessus de notre titre. Pour modifier la zone de texte, nous devons dire à Book Creator de placer la zone de texte au-dessus de la bordure blanche.

À propos, nous devrons également déplacer la forme bleue vers l’arrière de notre mise en page.

Pour ce faire, faites un clic droit sur la bordure et sélectionnez Move to back. Faites ensuite la même chose avec le rectangle bleu.

Et bien sûr, déverrouillez votre titre pour le modifier.

Pour insérer facilement des emojis dans Chrome, j’utilise l’extension Emoji Keyboard.

Cela n’a pas l’air vraiment sympa, mais quand il sera publié, ça le deviendra (en quelque sorte).

Cependant, ce n’est toujours pas une couverture particulièrement séduisante. Nous pouvons faire bien mieux.

Par exemple, nous pourrions insérer une belle illustration, que vous pourrez télécharger sur Wikimédia Commons.

Déverrouillez le rectangle bleu, supprimez-le en appuyant sur la touche retour arrière.

Appuyez ensuite sur +, sélectionnez Images et téléchargez-en une depuis votre ordinateur.

Attendez un peu pendant le téléchargement.

Redimensionnez ensuite l’image, placez-la au centre de votre couverture et n’oubliez pas de la renvoyer à l’arrière.

Bien sûr, il faudra peaufiner un peu les choses : changer la taille de la police, la couleur, peut-être ajouter des ombres pour faire ressortir le texte, diminuer la taille de la bordure, etc.

Cela dépend entièrement des préférences de l’utilisateur. Vous devrez peut-être aussi jouer un peu avec la couleur.

Ou peut-être que vous aimez la forme bleue et que vous vouliez simplement ajouter une image par-dessus.

Juste comme ça.

Mais ne serait-il pas bien si vous pouviez simplement effacer l’arrière-plan de l’image pour ne conserver que les caractères ?

Vous pouvez le faire en un clin d’œil en utilisant un site Web comme Remove Background.

Vous pouvez aussi utiliser un site Web comme Pixlr pour ajouter un filtre de flou à votre image afin qu’il n’empêche pas votre lecteur de lire clairement le titre.

Pour ce faire, téléchargez votre photo. Sélectionner Details puis Blur.

Sélectionnez la quantité de flou et appuyez sur Apply.

Et enfin Export > Quick export page as PNG.

Quoi qu’il en soit, vous comprenez que vous avez besoin de quelques outils et à ce sujet j’ai une liste de 100 ressources environ que j’ai rassemblées avec fierté, patience et plaisir au fil des années.

Nous avons en terminé avec la couverture de notre livre.

Il est maintenant temps de créer notre première page.

J’espère que vous savez maintenant beaucoup de choses sur Book Creator et que les prochaines étapes seront très simples et similaires à ce qui a été fait jusqu’à présent.

Créez votre première page

Cliquez sur Next page (la flèche bleue à votre droite).

Nous avons désormais une page vierge prête à être remplie.

Ajoutons donc du texte (copiez et collez simplement le début de la première page de Treasure Island).

Nous devons le formater. Pour cet exemple, nous diviserons le texte en deux colonnes.

Vous remarquerez une ou deux choses que nous n’avons pas mentionnées auparavant. Vous pouvez changer la police. Par exemple, si l’un de vos élèves est dyslexique, vous pouvez utiliser la police Open Dyslexic (ce qui n’est pas toujours très recommandé, mais c’est un exemple).

Vous pouvez également augmenter l’espacement entre vos deux colonnes.

Ou vous pouvez changer la couleur de la page sans ajouter de rectangle comme nous l’avons fait précédemment. Rendez-vous simplement sur l’inspecteur et choisissez la couleur que vous souhaitez.

Ou vous pourriez avoir une seule colonne de texte à côté d’une image.

Si vous souhaitez un numéro de page, vous pouvez ajouter une autre zone de texte, mais il sera un peu fastidieux de l’ajouter manuellement si vous avez plus de 10 pages.

Au reste, votre livre peut être un peu plus interactif que cela.

Par exemple, vous pouvez ajouter un enregistrement ou une vidéo.

Ajouter du contenu interactif

Un enregistrement

Vous pourriez avoir un enregistrement pour aider les élèves qui ont des difficultés à lire. Cela pourrait en fait être un livre audio.

Vous pourriez également construire un livre pour les très jeunes élèves où ils cliquent sur les images pour entendre les mots.

Voici un exemple.

Tout ce que vous avez à faire est de télécharger une photo.

Enregistrez votre voix.

Sélectionnez l’icône de votre enregistrement, allez dans l’Inspecteur et activez Invisible when reading.

Votre lecteur n’aura qu’à appuyer sur l’image pour entendre le mot ! Très simple!

Mais revenons à notre livre L’Île au trésor.

Jusqu’à présent, nous ajoutions du contenu en utilisant les deux premiers onglets : Media et Shapes. Visitons le troisième.

Mais d’abord, ajoutons une autre page.

Si nous voulons être cohérents, rendons-le jaune.

Et maintenant, cliquez sur le bouton + et sélectionnez le menu More.

Là, nous avons différentes options. Certains d’entre eux sont préinstallés, d’autres doivent être ajoutés en appuyant sur Add Apps.

Nous ne couvrirons pas tout mais vous pouvez voir que vous pouvez connecter votre compte Google par exemple. Très pratique.

Une vidéo YouTube

Dans ce tutoriel, nous allons simplement insérer du contenu provenant d’autres sites Web. YouTube par exemple.

Allez simplement sur Youtube.

Cliquez sur le bouton Share.

Copiez l’URL et collez-la dans Book Creator.

Appuyez sur Add.

Et maintenant, votre vidéo YouTube est intégrée directement à votre livre. Vous pouvez insérer des questions à côté si vous le souhaitez.

Code intégré

En jouant un peu avec H5P, j’ai également pu ajouter des exercices interactifs. Il vous suffit de copier et coller le code d’intégration.

Il faut avouer que le résultat n’est pas vraiment joli.

Mais lorsque vous cliquez sur Aperçu, l’icône est cliquable et mène à l’exercice.

Nous pourrions également insérer des exercices créés à l’aide de Wordwall. Même processus.

En fait, vous disposez de nombreuses options : BookWidgets, Learning apps…

C’est presque tout pour cette formation.

Maintenant, apprenons à partager notre création.

Comment partager vos livres

Pour partager votre livre, vous avez trois options.

Tout d’abord, vous pouvez télécharger votre livre. Cliquez simplement sur le bouton Sharing options juste en dessous de votre livre et choisissez Download as ebook.

Vous obtenez un ePub (cela signifie electronic publication). Mais vos lecteurs risquent d’avoir un peu de mal avec ce format peu connu. Les utilisateurs Mac n’auront probablement aucun problème avec ce fichier, mais pour les utilisateurs Windows, c’est une autre histoire.

Heureusement, Book Creator vous offre une solution.

Choisissez simplement de publier votre livre en ligne (cliquez à nouveau sur le bouton Sharing options) et tout ce que vous avez à faire est de fournir un lien et toute personne disposant d’un navigateur pourra lire le livre. Très facile.

Dans la capture d’écran ci-dessus, le livre a déjà été publié donc il est écrit Published online.

Avec le lien, un élève peut facilement lire le livre.

Ou, en tant qu’enseignant, vous pouvez partager toute votre bibliothèque. Pour ce faire, vous devez partager un code.

Rendez-vous dans votre bibliothèque, retrouvez juste au dessus de vos livres cette ligne : Show invite code for others to join.

Cela rappelle ce que l’on peut faire avec Google Classroom par exemple. Vous partagez un code pour accorder l’accès.

Et c’est à peu près tout.

Commentaires

Je ne pouvais pas en rester là sans mentionner la nouvelle option permettant d’insérer des commentaires dans Book Creator exactement comme vous le feriez dans Google Docs.

En effet, depuis la rentrée dernière, vous pouvez ajoutez des commentaires dans votre livre.

Depuis que j’ai partagé ma bibliothèque avec mes élèves, je peux commenter leur travail ou ils peuvent poser des questions.

Dans le coin inférieur gauche, il y a un petit bouton bleu dans un cercle. Cliquez dessus pour ajouter un commentaire.

Le reste est explicite.

Mais il convient de noter que votre commentaire peut être

  • Du texte
  • De l’audio
  • Une vidéo
  • Un GIF
  • Un autocollants (stickers)
  • Des émojis

Sympa, n’est-ce pas ?

Merci d’avoir lu ce tutoriel.

Des questions? N’hésitez pas à m’envoyer un email.

Catégories
Lecture Technologie

Audiobooks & Livres numériques

L’objectif de ce document est de présenter les différentes manières de créer un ePub contenant des enregistrements audios.

La plupart des applications proposées sont gratuites.

Créer ses enregistrements

Avant de créer votre livre à proprement parler, il convient de procéder aux enregistrements. Cela peut se faire de multiples façons. Tout dépend de vos besoins.

  • Voice Memos (iPad, iPhone)
  • GarageBand (iPad, iPhone, Mac)
  • SoundTrap
  • Audacity
  • Voice Recorder (Windows)

GarageBand

Comment créer vos audiobooks/livres numériques ?

Pages & GarageBand

La méthode la plus simple, si l’on possède un Mac ou un iPad est d’utiliser Pages & GarageBand.

Voir le document What is an ePub file and why you are going to love it ou Create an ePub with Pages ainsi que les tutoriels Create an Audiobook With GarageBand 1 et Create an Audiobook With GarageBand 2 pour créer vos enregistrements audios.

On peut aussi ajouter des enregistrements audios sur des PDFs ou des ePubs de multiples façons.

Par exemple, on peut facilement créer un ePub ou PDF avec Google Docs et ajouter les enregistrements audios par la suite.

Audra

Audra est gratuit et très simple d’utilisation. Il vous faudra créer un compte (pas de SSO malheureusement). Laissez-vous guider. Vous pourrez créer différents types de livre dans lesquels il vous sera facile d’ajouter vos enregistrements.

Audra

Vous pourrez publier ou télécharger votre oeuvre.

Book Creator

Voir le tutoriel expliquant comment créer un ePub avec Book Creator (sur iPad).

On peut aussi utiliser la version web sur Chromebook.

Dans la version gratuite, on peut créer jusqu’à 40 livres.

Book Creator Pricing

La solution la plus simple et probablement la plus complète.

Il existe d’autres applications en ligne pour créer des ePubs. Je pense entre autres à :

Mais Book Creator est de loin l’application la plus facile d’utilisation et la plus complète. De plus, ces deux sites sont en italien, mais Google Translate ou Deepl vous arrange ça en un clin d’œil.

À noter que Scribaepub possède même un enregistreur audio intégré !

Scribaepub

On peut toutefois recourir à d’autres possibilités comme Adobe Acrobat Reader, Sigil, OneNote ou encore Glide.

Adobe Acrobat Reader

Des applications web comme FlippingBook vous proposent de convertir des PDF en livres numériques, mais cela a un coût et peut être fait (à moindre coût) avec d’autres apps comme Notability ou PDF Expert (si vous avez un Mac ou un iPad).

Sinon, très simplement – mais à condition d’avoir la version payante d’Acrobat Reader – vous pouvez ajouter des enregistrements audios dans un PDF qu’on aura construit avec un traitement de texte.

Acrobat Reader

Acrobat Add Rich Media

Lire Add audio, video, and interactive objects to PDFs.

Sigil

Ce n’est pas la méthode la plus simple, mais c’est pratique. Si vous êtes un peu geek ou aimez coder, Sigil est fait pour vous.

  1. Télécharger Sigil.
  2. Ajouter son enregistrement (fichier.mp3)
  3. Ajouter le code HTML ci-dessous
<audio controls="" autoplay=""><source src="../../OEBPS/Audio/abel-cain.mp3" type="audio/mpeg"/></audio>

Pour en savoir plus, lire The HTML <audio> Element.

Première étape

Sigil Add Existing Files

Deuxième étape

Sigil Fichier MP3

Troisième étape

Sigil HTML Code

OneNote

Ce ne sera pas à proprement parler un livre numérique contenant des enregistrements, mais si tout ce dont vous avez besoin est d’une application permettant facilement de créer puis de partager des fichiers audios, OneNote est à considérer.

OneNote

Je l’ai utilisé quelque temps pour partager des dictées audios, mais on pourrait tout aussi bien insérer des lectures de conte ou des instructions vocales.

Glide

Cette fois, on fera, avec Glide, une véritable application (aucune connaissance en matière de code n’est requise).

Comme pour OneNote, j’ai beaucoup utilisé Glide pour partager des enregistrements audios, ce que vous pouvez voir en cliquant sur ce lien.

Glide

Le principe est très simple. Sur une feuille de calcul (Google Sheets par exemple), on construit un tableau contenant toutes les données dont on a besoin (par exemple un titre, un lien, une image…). Glide se chargera de donner une jolie apparence à tout cela.

Google Sheets

Catégories
Lecture Technologie

Create an Audiobook With GarageBand 2

Part 2

In this second part of the tutorial, we are going to learn how to add sounds, music or even how to create it easily.

Insert a sound file you have downloaded

You can download sounds in many ways but I like the freesound website. As you can expect, it is free. However, you need an account.

Freesound

If you don’t want your students to create an account, just discuss with them and download what they need.

For this example, we are going to download the sound of church bells (I used the built-in search engine for that). Simply tap "Download".

Freesound

Freesound

Now, your file has been downloaded. Presumably, this file is in the Files app. Probably in your Download folder. To fetch that file, let’s go back to GarageBand.

To begin with, let’s create another track. It doesn’t matter if it is an Audio recorder.

  1. First, tap the Loop Browser button on the upper right corner.
  2. Then, select the middle tab Files.
  3. Down below, tap Browse items from the Files app.
  4. Locate and select the file you’ve just downloaded.
  5. Wait a little bit.

Import sound

When the file appears in the Loop Browser, just drag and drop it wherever you want.

Drag sound

You will probably notice that you can create your own music using Apple loops.

Create music using Apple loops

It’s easy to create your own Music with GarageBand.

Instead of going to the Files tab, just tap the Apple Loops tab, select the one you want and do the same as mentioned above.

Download Music

If you don’t want to bother creating music, you can download some.

If you have a Google Account and have already uploaded videos, you may have a look at the audio library.

Ready?

Everything has been recorded? You’ve downloaded everything you needed or created the music you like? You’ve done all the editing. Then you want to share your creation.

To do that, tap on the file icon on the right up corner. It will bring you back to My Songs Browser.

Tap and hold the file you want to share. Let’s say My Song 11.

Share

Then select Share. You’ll notice you have three options:

  1. Song
  2. Ringtone
  3. Project

If you just want someone to listen to your book, you don’t need to share your creation as a project (nor as a ringtone obviously). So pick Song.

Song

Select the quality you want (the better the heavier). You can change some of the information (Name for instance). Then tap Share and select the app you want. For instance, in our school, you may want to choose Google Drive.

Quality

Drive

Catégories
Lecture Technologie

Create an Audiobook With GarageBand 1

Part 1

In this tutorial, we’ll learn how to create an audiobook using GarageBand.

You can listen to some of the books we’ve recorded during the past few years. They’ve been uploaded to SoundCloud. But, of course, you will be able to share your recordings wherever you want. It can be on Google Drive or iCloud Drive for instance.

SoundCloud

To get started, all you need is basically your iPad and GarageBand.

GarageBand

For better results, I also suggest using an external mic. I’ve bought the RØDE NT-USB for myself but, regarding your students, they may use any headphones with a built-in mic. It will be more than enough.

RØDE NT-USB

So let’s get started and we will open up GarageBand very soon but first let’s prepare everything we need.

Our goal

We want students to record an audiobook. Why is that?

  1. First, they will have to read a bunch of stories (let’s say fairy tales for our youngest students)
  2. They’ll have to pick one. A story not too long, not too hard, which they love and with enough characters so everyone can read.
  3. Students will need to collaborate (who reads what and how, etc.).
  4. They’ll have to select music and sound (footsteps, thunder, bell, applause… all kinds of tones).
  5. Then, they’ll have to record themselves. Presumably in a quiet environment (this can be done as homework).
  6. Finally, they’ll meet again and will do the editing, which is not the easiest task but we’ll come to that later.

Lecture

Élèves travaillant

The above screenshots show you the work of a group of students using both papers and their iPads or phones.

With that, we’re good to go.

Open up GarageBand

So as you can expect, tap on the GarageBand icon and tap on the + button on the upper-right corner.

Select the Audio recorder to record your voice in the so-called (if I’m not mistaken) Sound browser.

Audio recorder

GarageBand opened

You’re going to be able to record your voice very soon but first there’s a bunch of things we need to take care of.

First, you have to make sure the metronome is off and that you tapped the little + button located on the top right corner. This is Song Sections and you need to set it to Automatic.

Garageband Metronome

Also, make sure Count-in is deactivated.

Count in

Record your voice

Now you can record your voice by tapping the round red button.

💡 Good to know

The Audio Recorder has two sets of controls you can use to change the sound. Fun view lets you quickly change the sound of your recording, while Studio view gives you more options to enhance your recording. (🔗 link)

While you record, the In level slider on the left shows the input level from the microphone. If the level turns red, drag the slider down (or record the part again more softly) to prevent distortion. (🔗 link)

As you record, a red strip will appear. As soon as you are finished, press the stop button (the square one next to the red one).

💡 Good to know

You can use a noise gate to reduce low-level input noise when you record. A noise gate cuts off the sound when it falls below a certain minimum level. (🔗 link)

Reduce noise

Apply effects

Do you want to play a little bit and add some effects to your recording? Watch this amazing work done by ehughes.

Edit your recording

You can edit your recording.

You can trim it, move it, copy, delete or split it. Among other things.

First, select the so-called region (strange name, isn’t it?).

Trim a region

Now that your region is selected, drag the left or right edge of the frame.

Trim

Move a region

That is pretty self-explanatory. Just drag and drop your region wherever you want it to be (it makes more sense when you have different regions and you need to reorder them).

Move

Copy your region and more

Just tap and hold your region.

Copy

You will be able to do different things: cut, copy, delete, rename, etc.

Also very interesting, you’ll be able to split your recording. Meaning that if you want to remove something in the middle of your recording or insert something, that is completely feasible.

Split your region

To do that, you need to tap the region. A menu appears. Select Split.

Then, a scissors icon shows up. Place it where you want to split the region. Drag the split marker (the scissors) down and that’s it!

Split

To learn everything you can do, read Edit regions in GarageBand for iPad.

Of course, you can add as many tracks as you want. Just press the big + button on the left hand side.

💡 Good to know

If you don’t know where to look in GarageBand, presse the question mark on the upper-right corner.

Question Mark

Now, we are going to learn one last thing and we’ll move on to [[Create an Audiobook With GarageBand 2 | the next part of this tutorial]].

Automation

Indeed, in the next session of this tutorial, we are going to see how we can add or create music and sounds to make our audiobooks standout.

But first, we need to keep something in mind. We are going to have a complicated file to edit. After a while, you’ll end up with a document with lots of tracks including voice recordings, sounds and music and sometimes all of these can overlap.

For instance, you may want a little background, a faint music while the narrator is speaking or you want to insert a sound (a dog barking, the noise of a closing door… anything). So you may want to create volume changes. That’s when you want to use Automation.

Automation

In the above example, volume is going up progressively.

Doing this is very easy in GarageBand.

  • First tap a track header (on the left right hand side. On the big mic icon).
  • In the menu, tap Automation.
  • Toggle on the Edit Automation button (the red one with a pen) on the left side of the control bar.
  • Insert an automation point and another one (as many as you need).
  • Adjust the sound volume.
  • Close the automation editor by tapping Done in the upper-right corner of the control bar.

Now, we are going to learn how to add sounds and music.

Catégories
Lecture Technologie

Créer une couverture avec Canva

Suivant l’exemple de l’excellent Paul Hamilton, nous allons générer une couverture avec Canva.

Tout d’abord, créez un document.

Créez un document

Dans le menu vertical à gauche, allez dans Elements. Un peu plus bas, dans AI image generator, cliquez sur Generate your own.

Elements

Tapez votre prompt. Le mien est : White and orange illustration of an apocalyptic world with zombies.

Tapez votre prompt

Ce qui est intéressant, c’est qu’on va pouvoir générer autant d’images que l’on veut. Par exemple, si l’on veut notre personnage principal : Orange and blue illustration a boy with a hoodie seen from the back.

Votre personnage principal avec Canva

Utilisant les outils d’édition, on va pouvoir effacer l’arrière plan de notre image.

Background remover

Ajoutez le titre et l’auteur.

La couverture

Cliquez sur Share puis sur Download et encoreDownload.

Exportez

Vous pouvez naturellement aussi créer les illustrations que votre histoire contiendra dans le corps du texte.

Votre illustration

Catégories
Lecture Technologie

Créer un ePub avec Google Docs

Pour commencer

Pour les besoins de cet atelier, nous demanderons à chatGPT (Poe) de créer l’histoire. Voici la conversation avec le bot et voici le prompt initial : Écris une histoire de zombies dans laquelle un père tente de survivre avec son fils dans un monde apocalyptique. Il aura fallu éditer un peu le résultat pour éviter quelques clichés ou pour avoir quelques descriptions.

Comment créer son livre ?

Créer un ePub avec Google Docs est très facile. Il suffit de créer un document comme vous le feriez pour taper du texte.

Simplement, quand vous aurez fini d’insérer le texte (et les images si vous le souhaitez), cliquez sur File > Download > EPUB publication (.epub).

Export

Ne soyez pas surpris. Vous n’aurez aucune option de paramétrage lors de l’import contrairement à ce que vous pouvez faire avec Pages. On ne peut pas, par exemple, créer de couverture, ce qui est dommage quand on sait ce que l’on peut faire avec Canva.

Changer la couverture

Toutefois, il existe des solutions si vous tenez à insérer cette belle couverture que vous avez conçue. Vous pouvez, par exemple, Online Converter et la fonction Change EPUB Cover. Choisissez simplement votre livre et votre couverture et cliquez sur Convert.

Vous pouvez aussi utiliser Calibre. Importez votre livre, faites un clic droit sur celui-ci et choisissez Edit metadata > Edit metadata individually et ajoutez votre couverture.

Calibre

En revanche, on peut créer une table des matières.

Créer la table des matières

Pour la créer, il faut utiliser les styles. Voyez le gif ci-dessous.

Styles

En somme, il faut sélectionner le titre et le formater en tant que titre. Chaque partie ou chapitre sera identifiée en tant que heading. Cela aura pour effet de générer automatiquement votre table des matières.

La mise en forme du contenu

Je vous invite à faire très simple, car de toute façon le format ePub ne sera pas en mesure d’afficher des polices rares par exemple (en tout cas, pas de cette façon).

Même chose pour les images. Privilégiez une mise en page simple.

Je vous propose de les générer avec Canva.

Illustration faite avec Canva

Et c’est à peu près tout.

Google Docs ne nous permet pas de faire beaucoup plus, mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas aller plus loin.

Des quiz

On peut, par exemple, tirer parti des extensions pour créer du contenu supplémentaire comme des quiz. Ainsi, l’extension Brisk, que vous pouvez télécharger sur le Chrome web store, vous permet de générer très rapidement un petit questionnaire qui viendra enrichir votre livre.

Une fois l’extension installée, cliquez sur son icône en bas à droite et entrez les consignes qui vous permettront d’obtenir votre questionnaire. Puis cliquez sur Next puis sur Brisk it.

Brisk
Brisk
Brisk