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Comment j’ai nourri le web

Une expérience réussie

J’ai beaucoup ri en lisant l’article Comment j’ai pourri le web. J’ai ri d’un rire primesautier, sans trop porter d’attention à l’objet de ma lecture, une parmi tant d’autres lors d’un mercredi après-midi. J’ai d’ailleurs trouvé l’idée de cette expérience excellente. L’idée de montrer aux élèves qu’ils ne devaient pas se fier aveuglément à ce qu’ils trouvent sur internet, l’idée de leur montrer la vénalité et l’inanité des sites qui vendent des commentaires ou des dissertations, l’idée enfin que la paresse est un bien vilain défaut, tout cela me plaisait. Mais je ne m’attendais pas à une telle conclusion. L’auteur y affirmait qu’internet creuse «la tombe de l’école républicaine», que paradoxalement on ne profite du numérique que quand on a formé son esprit sans lui».

L’école se meurt, c’est la faute à internet

À ce moment de ma lecture, ces réflexions me chiffonnent. Je les ai déjà lues quelque part. D’ailleurs, en parcourant la liste de liens en regard de ce texte, je ne m’y trompe plus, je suis bien en présence d’un lecteur de Néoprofs, de Bonnet d’âne, probablement membre de Sauver les lettres, etc. Ce n’est pas bien grave. Ce sont mes réacs préférés, mais je sais à quoi m’en tenir. Je suis donc en présence d’un article pour lequel l’auteur va consacrer toute son intelligence à vouloir démontrer une chose : l’école meurt, et le numérique est son virus. Je me garderai bien de récolter un point Godwin si tôt, mais enfin le parallèle avec la décadence (le corps qui dépérit), le mal localisé, incarné… On a là tous les poncifs de la pensée réactionnaire. Il ne manque plus que le nivellement par le bas, le bon sens, et on y est.

Évidemment, je ne vais pas entamer un paragraphe pour expliquer l’innocuité du numérique à l’école. Dans la majorité des écoles, collèges et lycées de France et de Navarre, le numérique se réduit à une misérable salle informatique pour des centaines d’élèves. Ce n’est pas ça qui est mortifère. À lire le contempteur des usages informatiques, les élèves paresseux et pas très futés seraient les fautifs. Mais il faut dire que ces pauvres enfants, à qui l’on confie des bijoux technologiques dès leur plus tendre âge, ont des enseignants qui préfèrent se gausser de leur nullité plutôt que leur apprendre à s’en servir.
Et que dire de ce prétendu paradoxe dont la formulation ne se pare des plumes de la rhétorique que pour masquer son indigence ? Des phrases comme celle-là, je vous en ponds à la dizaine : «On ne profite du sport que quand on a formé son corps sans lui» ou encore «On ne profite de l’informatique que quand on n’a jamais utilisé un ordinateur ». Ah ! mince ! Celle-là a déjà été faite…

Une manipulation un rien perverse

Et puis, tout de même, quelque talentueuse que soit la démonstration, elle n’est pas dépourvue d’une certaine perversité. Semer des erreurs sur un texte et un auteur dont les élèves ignorent tout ; attendre d’eux, dénués qu’ils sont, qu’ils se fourvoient dans le piège tendu pour ensuite jeter le blâme sur des procédés auxquels on s’attendait qu’ils s’adonnent et qu’on a même favorisés, si cela n’est pas de la manipulation, de la perversité… Les voix de la pédagogie étant inextricables, la chose était concevable si elle amenait à prendre en compte l’usage des sources sur internet, à poursuivre la démonstration par un travail sur le bon usage des sources sur internet ou ailleurs. Parce qu’il n’y a qu’un naïf pour prétendre que le plagiat éhonté est l’apanage de notre époque. Pour autant que je sache, les élèves ont toujours puisé où ils le pouvaient des réflexions toutes prêtes, leur épargnant ainsi le moindre effort de pensée. Ce n’est franchement pas une nouveauté. Je ne développe pas ce point ; on ne va pas ergoter pour savoir si aujourd’hui c’est plus facile ou si, avant, prendre le stylo pour recopier était d’un quelconque profit. Tout au plus fera-t-on remarquer que si l’on ne veut pas, lors d’un devoir, qu’un élève en classe prenne son iPhone pour butiner des réponses toutes faites, on peut aussi se donner la peine de le surveiller.

Pour conclure

Achevons. L’idée est de battre en brèche l’usage d’internet, de le pourrir annonce le titre. La conclusion est évidemment sans appel : «Leur servitude [celle des élèves] à l’égard d’internet va même à l’encontre de l’autonomie de pensée et de la culture personnelle que l’école est supposée leur donner.» Ainsi l’école serait l’opposée d’internet, l’école émancipe tandis qu’internet asservit. Je n’ai vu aucune démonstration permettant d’aboutir à ce constat. J’ai vu en revanche des lycéens paresseux, mais est-ce que cette paresse s’origine dans l’usage d’internet ? Très sincèrement ? La question ne m’intéresse même pas. Ce qui m’intéresse, c’est ce que ce prof clame haut et fort : «Je pourris internet». Et plus je lisais cet article, plus je me disais que je faisais exactement le contraire. Depuis cinq ans, je m’efforce de nourrir internet, d’y apporter tout ce qui permettrait à mes élèves d’apprendre, de comprendre, de se documenter, d’obtenir de l’aide, de s’entraîner, de réfléchir, etc. Ma démarche est exactement l’inverse de celle prônée par l’auteur de cet article. Je veux que mes élèves n’aient pas à s’inscrire ni à payer pour obtenir une information qui plus est erronée. Je veux que mes élèves sachent où chercher, raison pourquoi je mets tous les liens des sites qui me semblent fiables. Je veux que mes élèves puissent me contacter dès qu’ils achoppent sur une notion, qu’ils puissent retrouver tous mes cours, faire des exercices, etc. Tout cela s’appelle Ralentir travaux, et certainement pas Pourriture du web.

28 réponses sur « Comment j’ai nourri le web »

Tu dis “Il ne manque plus que le nivellement par le bas, le bon sens, et on y est.”

Non, non, il ne manque rien!!
A cette adresse:http://www.laviemoderne.net/presentation/001-pourquoi-la-vie-moderne-net.html

“Si l’absurdité du monde moderne vous exaspère ou vous révolte, si, comme moi, vous êtes trop souvent navré par le conformisme, le scientisme et l’admiration béate devant la modernité toute-puissante, alors ce site est fait pour vous. Les aberrations et les excès de la technophilie, le scientisme, le jeunisme, l’aliénation de la société de consommation, le naufrage de l’école, les errements de la médecine, les reculs de la laïcité, etc. : les thèmes ne manquent pas, à vrai dire.”

et pour couronner le tout:

“Pour un activisme du bon sens, en quelque sorte, dans la bonne humeur et avec l’enthousiasme des causes désespérées !”

Tout un programme…
Bien amicalement
Pierre TRAVERS.

“je suis bien en présence d’un lecteur de Néoprofs, de Bonnet d’âne, probablement membre de Sauver les lettres”

Le problème est-il de lire de tels sites? Cela revient à prôner la création d’un Index des lectures mauvaises… Pour quelqu’un qui veut apprendre à l’auteur de “La vie moderne” son côté… ah oui “réactionnaire” (étiquette un peu facile) c’est quand même très étonnant. À moins que l’esprit critique ne soit votre ennemi. Car, ne vous en déplaise, je lis de tout et ne me sens nulllement obligée d’adhérer à ce que je lis. Étrange, non?

“Mais il faut dire que ces pauvres enfants, à qui l’on confie des bijoux technologiques dès leur plus tendre âge, ont des enseignants qui préfèrent se gausser de leur nullité plutôt que leur apprendre à s’en servir.”
Ah. Je croyais justement que cette expérience visait à apprendre aux élèves à utiliser avec discernement le web? Vous réussissez à prouver le contraire par… des affirmations gratuites, fondées sur un principe vieux comme le monde: pour détourner l’attention, vous montrez du doit quelqu’un et vous criez “au voleur”… terriblement original.

Dans cette affaire, qui dupe qui? Celui qui tâcle la paresse ou celui qui tâcle l’auteur, Loys? Parce que soutenir que cette expérience de Loys résume sa pratique pédagogique du web, relève de la tromperie.

Quel lecteur peut croire que lui, contrairement à vous, défend l’idée que ses élèves doivent s’inscrire et payer pour obtenir une information? Personne, raisonnablement. Quel lecteur peut croire que Loys ne conseille aucun site internet? Personne. En vous donnant en modèle, vous posez des affirmations sans preuve sur l’auteur de cette expérience, qui frôlent la calomnie. Tout cela en donnant une leçon sur la manière de se comporter? Intéressant…

Enfin, l’exercice n’impliquait PAS d’aller chercher des informations sur internet ni dans une bibliothèque (à part quelques éléments sur l’auteur pour l’introduction). Le reste, tout le commentaire attendu, devait reposer sur la connaissance des figures de style, des règles de la poésie et sur la réflexion personnelle. Dans ces conditions, affirmer que l’auteur s’est montré pervers en déposant de fausses informations sur le web est faux, il a tenu compte de l’erreur que risquaient de commettre des élèves en ne respectant pas les règles. Faut-il encourager les élèves à ne pas suivre les règles du “jeu” (du commentaire, ici)?

Je n’adhère pas nécessairement à la dernière phrase de Loys B. Mais je déteste les donneurs de leçon de votre espèce, qui se complaisent à poser, en ne lésinant pas sur les raccourcis et les calmonies.

Bonjour, et merci pour votre article !

Je suis heureux de voir une réaction positive, en contrepied de cet article désolant. Comme vous, j’ai vraiment été consterné en lisant (et en relisant) ces lignes, écrites par un professeur de lettres de surcroit, se ventant d’avoir pourri le web… et s’extasiant de voir ses élèves se précipiter dans un piège construit de manière horriblement manipulatoire, perverse et tordue.

Evidemment, le système des copions n’est pas nouveau, il s’est juste modernisé avec les nouveaux outils disponibles. Aussi suis-je en faveur d’une démarche d’accompagnement aux TIC par les enseignants, plutôt que de bêtement les fustiger et les pointer du doigt.

Prions pour qu’une telle dynamique puisse réellement s’installer à grande échelle !… 😉

Je vous souhaite de passer une excellente fin de semaine,

David.

” Je n’adhère pas nécessairement à la dernière phrase de Loys B. Mais je déteste les donneurs de leçon de votre espèce, qui se complaisent à poser, en ne lésinant pas sur les raccourcis et les calomnies. ”
Question naïve, chère petite souris : qui donne des leçons à qui et qui ne lésine pas sur les raccourcis et les calomnies ?
Vous vous détestez donc à ce point ?
Par ailleurs, j’aimerais connaître votre définition personnelle de la calomnie.
La mienne me signifie qu’il s’agit d’un procédé très malsain visant à détruire la réputation d’une personne par la création diabolique d’un mensonge le concernant à des fins toujours destructrices et méchantes.
Pouvez-vous nous dire à quel moment le Ralentisseur de Travaux qui écrit son billet d’humeur ment et détruit ?
En vérité votre vrai nom est Clark, n’est-ce pas, car pour défendre votre Loys à ce point, il ne peut s’agir que d’une histoire d’amour inconditionnel et aveuglant.
Cela dit, la tribune est libre et vous avez raison de vous exprimer en soutenant la cause de qui vous voulez, comme vous voulez.
Loys B. a fait ce qu’il avait à faire, c’est également son droit le plus absolu mais quand il se met à publier ce qui aurait pu, dû rester dans le domaine privé ou interne à son établissement, il doit être suffisamment mature pour en accepter le débat contradictoire.
Je n’appartiens pas à la chapelle des Enseignants et je ne suis pas un intime de notre Ralentisseur, une autre manière de souligner l’objectivité de mon intervention ici, dans cet espace ouvert.
Quand j’ai lu l’excellent article du Sieur Loys B. ma réaction immédiate a été : ‘ il sait sacrément bien écrire et faire durer le suspens mais quel ego incroyable dans ses propos ! ‘.
Pourquoi ?
Parce que si je suis d’accord sur la nécessité de former les élèves à la recherche culturelle via le Net, je ne comprends pas pourquoi il a mis au point une stratégie aussi machiavélique pour piéger les élèves et assister sadiquement à leur décomposition lors de la révélation de la supercherie.
– Ne souligne-t-il pas leur embarras individuel lors de la remise des copies ( rougissants les élèves tient-il à nous préciser avec un plaisir évident)
– Ne souligne-t-il pas l’exportation de son exploit au sein de l’établissement scolaire qui abrite ses compétences ( sa réputation le précède désormais dit-il et en fait une sorte de héros bien malgré lui…mouhai !)

( ou mouais, comme on veut !)

Je termine.
N’aurait-il pas mieux valu, pour tout le monde, économiser tout le temps passé à mettre en place le piège afin de proposer des séquences pédagogiques susceptibles d’aborder, avec les enfants et éventuellement les parents, la problématique de l’usage du web dans le cadre scolaire ?
Oui, les grands absents du débat restent les parents car pour acheter des corrections en ligne, il me semble qu’une carte d’une certaine couleur céleste est nécessaire non ?
Comment font tous ceux qui ont des parents qui regardent leur relevé bancaire en posant des questions autour des trois ou cinq euros/copie ?
Complices ?
Vous voyez petite souris archiviste, on finit presque toujours par poser des questions qui ne veulent presque plus rien dire.

Conclusion finale : débattons, questionnons mais sans procès d’intention, qui plus est agressif et pas très didactique.

P.S. : Le Ralentisseur de travaux a commis une seule erreur à mon sens, celle d’avoir maladroitement évoqué son propre travail et sa manière très intelligente, il faut bien l’admettre pour le coup, d’aborder l’outil informatique.
Pour en avoir fait l’expérience avec des collégiens de mon entourage, son site est vraiment très bien construit, nourri, aéré, explicite, inventif.
Contrairement à ce que vous croyez il interroge sans cesse la méthodologie, la pédagogie et se met à la portée des enfants en les valorisant avec une sincérité désarmante.
N’importe qui peut le solliciter à n’importe quel moment.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, il se rend disponible avec une gentillesse et une efficacité confondantes.
Nous sommes loin loin loin ici de l’auto-suffisance.
Je vous suggère d’en faire l’expérience, honnêtement.
Vous verrez, on y survit plutôt très bien.
Cela dit bien fait pour lui, il aurait dû rester à distance et mieux contrôler ses élans de pédagogue investi.
A bon entendeur…

Vous semblez être un professeur très investi, mais en dehors du fait que ça n’est pas le cas de tous, (ceci n’est pas un jugement péjoratif mais, il me semble, une réalité) la paresse des élèves restent malgré tout un élément qu’internet contribue à accentuer.
Alors oui, internet est un outil formidable, mais dans les faits, il n’est utilisé de façon pertinente par des élèves que de façon extrêmement marginale. Internet contribue beaucoup au manque de travail personnel des élèves. Il me semble qu’il faudrait tout de même que ce sujet soit pris à la hauteur de sa gravité. ( Je pense entre autre à tous ces étudiants qui utilisent internet pendant des épreuves, c’est d’une banalité effrayante… )

Le Ralentisseur de travaux a commis une seule erreur à mon sens, celle d’avoir maladroitement évoqué son propre travail […].

C’est très vrai. Je plaide coupable. C’est pour cela que je disais sur Twitter que, si c’était à refaire, je ne parlerais pas de moi, mais de tous ceux qui “nourrissent” le web. Le jeu de mots aussi était peccamineux, parce que je voulais un paronyme “pourri”/”nourri”. Mea culpa. 🙂

J’ai commis, enfin, deux autres erreurs. Je n’ai pas assez dit à quel point j’avais trouvé l’article bien écrit voire brillant (mais la détestable conclusion gâche l’ensemble). J’ai écrit mon article à la hâte. Il y a, en effet, des raccourcis.

Cela dit, j’adore donner des leçons à des inconnus atrabilaires. 🙂

“- Ne souligne-t-il pas leur embarras individuel lors de la remise des copies ( rougissants les élèves tient-il à nous préciser avec un plaisir évident)”
Oh pardon, il aurait fallu ne pas heurter de pauvres pauvres pauvres tricheurs… Il faut dialoguer… c’est vrai. Faire les moralisateurs. Pas pour moi. Montrer que tricher est absurde et contre-productif, ça me semble largement plus intelligent. Et si leur ego en souffre c’est 1/ qu’ils n’ont pas d’humour du tout (rire de ses erreurs, ce n’est pas douloureux, essayez…) 2/ c’est qu’ils sont buttés sur leur orgueil et incapables de comprendre que l’enseignant cherche à leur apprendre ce qui est utile pour eux, qu’il n’agit pas pour les humilier. D’ailleurs ses élèves, ceux qui se sont manifestés, ont compris et l’auteur même de ce blog ne remet pas cela en cause.

“- Ne souligne-t-il pas l’exportation de son exploit au sein de l’établissement scolaire qui abrite ses compétences”
Oui et alors? C’est drôle, autant en faire profiter? Il y en a bien qui se font mousser sur twitter avec leurs followers bien dressés et qui tapent sur leurs collègues dans leurs blogs… Il n’a rien fait de cela.

“N’aurait-il pas mieux valu, pour tout le monde, économiser tout le temps passé à mettre en place le piège afin de proposer des séquences pédagogiques susceptibles d’aborder, avec les enfants et éventuellement les parents, la problématique de l’usage du web dans le cadre scolaire ?”

Vous croyez peut-être qu’il ne l’a pas déjà fait, en pure perte? La morale, ce n’est pas très efficace, voyez-vous.

‘Oui, les grands absents du débat restent les parents car pour acheter des corrections en ligne, il me semble qu’une carte d’une certaine couleur céleste est nécessaire non ?
Comment font tous ceux qui ont des parents qui regardent leur relevé bancaire en posant des questions autour des trois ou cinq euros/copie ?
Complices ?’
Eh oui, comme les parents qui laissent un ordinateur et une télévision dans la chambre de leur chériminet dès sa rentrée en primaire, sans voir le problème…

@la souris des archives

Quoi, moi un follower canin bien dressé qui mousse un oiseau ?
Permettez, s’il vous plaît !
C’est qui la vraie Mouse de Loys qui a visiblement besoin d’Inexium 4O pour calmer son acidité ?
Et si je me dresse ici, dans cet espace un peu confidentiel quand même, quelle est donc- si je puis me permettre- votre position personnelle ?
On ne tombe pas sur Ralentir Travaux comme le jour tombe sur la nuit, en déjouant le hasard.
Vous followez donc aussi gourmande, avouez !
Allez ! petite souris, sans rancune d’accord ?
Inutile de stationner au rez-de-chaussée.
Visiblement, le dialogue avec vous n’atteindra jamais son étage panoramique.
Dommage.
D’autant que vous me contraignez à faire ce que je déteste le plus au monde : polémiquer à l’aveugle.
La fécondité visible me convient davantage que la stérilité souterraine.
Quittons-nous bons amis, voulez-vous ?
Pour info : je soutiens qu’il est nécessaire d’avoir une certaine culture de base qui passe d’abord et essentiellement par le livre ( et l’école ) pour savoir trouver et apprécier la richesse des pépites informatives contenues dans la boutique du Net.
Néanmoins, contrairement à vous mais je me trompe peut-être, je ne suis pas péremptoire sur le sujet et tente, avec efforts, d’ouvrir mon esprit à des perspectives différenciées que les nouvelles technologies proposent.
L’avenir seul saura révéler.

Que d’encre, que d’encre…

[…] Ralentir travaux : le blog » Comment j’ai nourri le web J’ai ri d’un rire primesautier, sans trop porter d’attention à l’objet de ma lecture, une parmi tant d’autres lors d’un mercredi après-midi. J’ai d’ailleurs trouvé l’idée de cette expérience excellente. L’idée de montrer aux élèves qu’ils ne devaient pas se fier aveuglément à ce qu’ils trouvent sur internet, l’idée de leur montrer la vénalité et l’inanité des sites qui vendent des commentaires ou des dissertations, l’idée enfin que la paresse est un bien vilain défaut, tout cela me plaisait. Mais je ne m’attendais pas à une telle conclusion. L’auteur y affirmait qu’internet creuse «la tombe de l’école républicaine», que paradoxalement on ne profite du numérique que quand on a formé son esprit sans lui». […]

@Pierre
Quand j’y repense, cette citation est proprement effrayante. Je me demande d’ailleurs ce que sont “les errements de la médecine”… En tout cas, merci pour cet éclairage. Je ne m’en suis pas tout de suite rendu compte, mais je pense qu’il a compté lorsque j’ai écrit Pour en finir avec le pourrisseur du web.

“Oui, les grands absents du débat restent les parents car pour acheter des corrections en ligne, il me semble qu’une carte d’une certaine couleur céleste est nécessaire non ?
Comment font tous ceux qui ont des parents qui regardent leur relevé bancaire en posant des questions autour des trois ou cinq euros/copie ?
Complices ?”
Vous connaissez les SMS surtaxé?
Vous connaissez aussi la facturation internet par le fournisseur d’accès (internet+) ?
connaissez vous réellement toutes les méthode de payement inventé pour faire acheter des gens sans moyens de payement et sans moyens tout cours avec une facturation très opaque à l’intention des parents ?

Dans la majorité des cas les parent ne sont pas au courant de ce que leurs rejeton achete avec leurs portables (application inutile, sonnerie, musique, vidéo débile …..)

La question c’est plutôt QUE FONT DES GAMIN DE 15 ANS AVEC UN PORTABLE ?

sans être un anti-technologie, ce qui est très loin d’être mon cas, je pense que le net ultra portable (smartphone et “pad”) est particulièrement néfaste pour les enfants et jeunes en générale, surtout dans le cadre de l’école, et le net doit être à modérer par les parents, la nature humaine poussant a la fainéantise, on l’a bien vu, et le net n’aide pas franchement dans sa version minitel 2.0 a faire travailler ses méninges, juste sont portefeuille.

La question c’est plutôt QUE FONT DES GAMIN DE 15 ANS AVEC UN PORTABLE ?

Mon avis est qu’ils font ce qu’on leur permet de faire, raison pour laquelle je prône une éducation informatique.

Je suis totalement d’accord, avec l’idée de l’éducation informatique, mais es ce que cela empèchera les gosse d’acheter leurs devoir tout fait ?

@psyco_mantis
Je crois que, de ce point de vue, la démonstration est réussie. Ces devoirs tout faits ne sont pas bons. Les élèves doivent aussi comprendre que nous ne sommes pas dupes, et que l’on repère immédiatement un “travail” qui n’est pas personnel.

c’est pour ça que ce qu’il a fait est bien, il a démontré un fait, il en a certe donner des conclusion un peu radicale, je ne comprend pas tout cet acharnement contre ce prof, il a fait parler, ça a le mérite de poser le problème sur la table, une réflexion collective est donc nécessaire afin de trouver les réponse approprié a donner a ce phénomène.
on croirait de l’évitement de problème, oui ce soucis existe, il faut le prendre en compte, un lynchage en règle ne change rien au problème, quand un problème se pointe, le but est de le regler pas de s’en prendre à celui qui a mis le doigt dessus.

je tient a préciser que je ne suis pas prof, j’ai des gosses, je veux qu’ils sortent de l’école moins con que quand ils y sont rentré, et je veux la même choses pour tout les enfants de ce pays. et à ce que je vois depuis quelque temps (en plus de ma petite expérience de l’école) c’est vraiment mal barré

@psyco_matis

” je tient a préciser que je ne suis pas prof “… il faut alors que vous sachiez que selon Loys B., vous n’êtes absolument pas légitime pour intervenir dans le débat et le nourrir de votre réflexion personnelle. Cet enseignant semble en effet penser que les parents, par exemple, ne sont pas suffisamment mûrs, qualifiés, voire suffisamment instruits pour exprimer leur point de vue sur des questions inhérentes à l’éducation de leurs enfants.
Il faudrait sans doute être exclusivement prof pour avoir le droit de s’exprimer autour de la question éducative.
Je le cite :
” Des personnes qui ne sont ni professeurs de lettres, ni même professeurs tout court, ont vilipendé mon “manque de respect pour mes élèves” ou mon “absence de pédagogie”.”
Ce qui est vrai pour les contradicteurs par lui disqualifiés doit également l’être pour ses émules, pour ses disciples non ?
Vous êtes donc par lui condamné(e) à vous taire et à cultiver l’effacement intelligent.
Ou alors ou alors je n’ai rien compris à son sabir, ce qui est très possible étant donné que je ne possède pas comme avoir la culture institutionnelle qui m’anoblirait à ses yeux, tout comme vous pauvre parent qui veut s’impliquer dans le débat ( et je note que vous le faites avec finesse et non sans une certaine volonté pacificatrice. Nous sommes d’accord ! )

Cela dit, tout comme vous, je ne comprends pas tout de l’état fébrile dans lequel la profession a été plongée suite à cet article sur lequel on pouvait tranquillement passer, sans toutefois lui accorder l’importance disproportionnée qu’il a prise depuis.
Sa farce ne méritait pas une telle publicité, exception faite d’une problématique inhérente à l’éthique de sa profession.
Est-ce que l’humiliation d’un enfant est une méthode efficace d’enseignement ?
Précédemment quelqu’un évoquait sur ce forum la nécessité de pratiquer l’humour quand on se trouve piégé et publiquement dénoncé comme tricheur.
L’humour, vraiment ?
Cette même personne qui, face à la dénonciation d’une partie de la profession concernant la tricherie inepte opérée par Loys B. n’a pas su donner l’exemple en exhumant son humour, son rire de la tombe des plaisanteries de mauvais goût…

Les élèves qui ‘plagient’ ne sont pas forcément paresseux, tricheurs par conviction, détachés de toute remarque portant sur leurs résultats scolaires.
Tout le monde sait que le système de notation français pose un vrai problème à l’ensemble des acteurs du monde éducatif.
Si les élèves étaient autrement évalués peut-être qu’ils ne trouveraient pas nécessaire d’aller vers des sites qui sont posés là juste pour garantir la note au-dessus de la moyenne, sans rien y apprendre de plus que la fonction copier/coller que leur propose le clavier greffé à leurs doigts.

Pour en revenir et en finir avec la crispation actuelle du monde enseignant je m’autorise juste à penser que l’état fébrile du moment a à voir avec la fièvre et que la fièvre est un toujours symptomatique d’une infection organique.

L’Education nationale est malade, ce n’est pas un scoop.
Était-il utile de tendre un piège aussi ridicule pour rendre compte du malaise ?
De nombreux enseignants, passionnés par leur mission, généreux, font un travail remarquable en terme de pédagogie en utilisant à bon escient les ressources internettiques.
Ils accompagnent la réflexion des enfants, instruisent, enseignent la méthodologie qui, à travers n’importe quel support, qu’il soit livresque, télévisuel, radiophonique, informatique…féconde des esprits aussi éclairés que leur âge peut le permettre.
Aujourd’hui il y a le Net comme il y a eu la télé en son temps.
Demain il y a aura une nouvelle découverte technologique qui, de la même manière, requestionnera les fondamentaux d’une éducation partagée entre des
Institutions spécialisées comme l’école républicaine et celle, plus intime, confidentielle et culturelle qui appartient à la famille.

Mais demain, c’est vrai, est un autre jour et à chaque jour suffit son mal, parole christique.
Ce n’est pas une vérité, ça ?

@Bendisdonc

Merci, Monsieur, pour ce commentaire salutaire ! Il me semble, que, vous posez les vraies questions. Derrière cette expérience anecdotique et à mes yeux un peu tordue, s’exprime pour moi une vision très élitiste de l’école et de la posture du professeur.
Je ne sais plus dans quelle critique, un auteur pointait le fait qu’avec internet, le copier/coller n’es plus réservé à une catégorie d’élèves. Dans les lycées élitistes comme celui où j’enseigne nous avons en effet l’impression de souvent noter les parents plus que les élèves. Mais, au lieu de condamner cette pratique, ne faudrait-il pas questionner les motivations qui la déterminent. Se cacher derrière des considérations morales c’est refuser la remise en cause d’un système de plus en plus compétitif.
C’est aussi refuser poser la question de la relation du professeur à l’élève. Par cette manipulation, ce professeur me fait penser aux vignettes qui vantaient le travail des instituteurs “rois de la brousse” qui civilisaient le bon sauvage dans les colonies. Je me doute que cette comparaison humoristique ne plaira pas à certains. Cependant, elle illustre la difficulté pour certains professeurs de se départir d’une relation autoritaire ou au mieux paternaliste avec les parents et les élèves. D’ailleurs, un des supporters de ce monsieur se plaignait qu’aujourd’hui les professeurs ne soient plus les seuls détenteurs du savoir…
Ces mêmes professeurs en déduisent bien évidemment la baisse du niveau et ont en horreur la promotion de l’égalité des chances.
Heureusement, nous sommes nombreux à penser que l’école est d’abord là pour promouvoir l’égalité et non trier quelques meilleurs, souvent issus eux-mêmes des meilleurs pour laisser les autres derrière.
J’aurais voulu développer aussi ici des remarques sur le web comme outil supplémentaire d’enrichissement des connaissances et des pratiques pédagogiques mais je crois que ce message un peu décousu est déjà bien long.

“il faut alors que vous sachiez que selon Loys B., vous n’êtes absolument pas légitime pour intervenir”
je ne suis pas tomber sur cet article ou ce poste du forum quand j’ai lu deux ou trois article de son blog, en effet, si c’est réelement son discourt je le trouve quand même un brin extremiste quand même, puisque je pense aussi que tous la monde a son mots a dire sur l’école.

Je pense qu’en cette période d’éléction il serait judicieux de choisir le bon afin de lancer une véritable réflexion de fond sur l’école avec tous les acteurs autour d’une table, repartir de zéro, prendre tout en considération ( internet, méthode traditionnelle, filière professionnelle…), ou le véritable gagnant serai les élèves dans toutes leurs diversités, que chacun y mettent de la bonne volonté.

Je craint que l’humiliation soit contre productive dans bien des cas, je ne vois guerre quoi dire de plus la dessus.

L’humour est indispensable, mais mais dans ce cas la c’est plus utile par rapport à soit même et non envers d’autres.

Je suis de part mon métier en contacte régulier avec des jeunes que je forme comme apprentis ou stagiaires, je constate trop souvent l’étendu de leurs lacune, j’ai appris* a compter à certain, à lire pour un (à 17 ans ça fait peur), à se servir d’un dico, enfin beaucoup de choses indispensable dans la vie courante, en 2012 ce n’est pas normal, que vont devenir ces gosses si personne ne s’occupe d’eux ?
l’état vas y refiler au associations en même temps que de leurs couper les crédit?
je ne pense pas que tout le monde aient, arrivé l’age de raison, les moyen de se payer des cours, et, ça me ferai flipper d’en arriver à une tel extrémité.

Merci de votre considération, ma pitoyable écriture s’en trouve flatté après lecture de votre poste 🙂

* malgré la tournure de la phrase, je ne fait en aucun cas ça par dépit ou charité, j’ai la profonde conviction que les citoyens de demain doivent être armé afin de résister à toutes ces soupes extrèmistes qu’on cherche a nous faire bouffer toute les jours de partout, et de se faite développer leurs propres idées et conscience en accord avec les autres et les valeurs républicaine.

@GRoyer : Convergence des regards.
Merci.
Message très cousu, parfaitement tricoté.
Rien à ajouter.
Pas mieux.

@psyco_mantis : Témoignage touchant.
Et quand je lis ‘pitoyable écriture’ alors que l’essentiel est dit et formulé avec un savoir empirique… Continuez à vous exprimer, s’il vous plaît, et à prendre soin de vos apprentis !

@ Dear Loys

Oui, l’adverbe ‘ vraiment ‘ est vraiment important.
Et alors ?
Que proposez-vous comme alternative, sans aller chercher l’adoubement d’un membre du Haut Conseil de l’Education ?

Ainsi vous poursuivez votre chevauchée missionnaire pour tenter de loyïciser le Ralentisseur de travaux ?
C’est courageux !
Je sens, je vois poindre l’aube d’une nouvelle et peut-être belle amitié.
Et non, je n’ironise pas, quelle idée ?

Loys, si vous permettez que je vous appelle ainsi ( non ? Pas grave ! Pardonnez-moi, je ne voulais pas être familier )…Loys donc, vous dire que si je ne suis pas loin de partager une partie de votre analyse initiale sur la nécessité de mutualiser la réflexion autour de la problématique posée, j’interroge aujourd’hui encore la méthode que vous avez employée pour dénoncer les dérives du système dont vous profitez, au passage, pour trouver tribune et public.
Le pire ( pour moi ), dans le commentaire ci-dessus, est qu’il donne l’impression que vous ne regrettez rien, que vous ne remettez pas en question le piège ainsi posé alors qu’en ce qui me concerne, c’est lui qui me dérange vraiment et là aussi, vraiment est un adverbe important.
Mais bon…

Le sujet est réchauffé à présent et laissé en cale sèche, comme d’habitude.
Tout le monde est passé à autre chose parce qu’ainsi va la vie.
Elle va, et ne revient pas toujours là où elle nous a laissés.
Sauf pour vous, semble-t-il.
Pourquoi ?
Pourquoi revenez-vous sur le sujet et réclamez-vous dans un autre commentaire sur ce même site la reconnaissance d’une certaine légitimité concernant l’effeuillage d’Oboulo et Cie par exemple ?
Et même, même si vous aviez été le 1er à pointer de l’index ces sites qu’il faudrait regarder de plus près (ce qui n’est pas le cas. D’autres vous avaient précédé dans la démarche dénonciatrice ), quelle importance ?
Une médaille, une décoration nationale sont-elles en jeu ?
Conduite addictive ?
Websessif ?

Paris est en vacances ou a repris du service dans le magnifique établissement de Chaptal ?

Je chaptalise,
Tu chaptalises,
Il ou elle chaptalise,
Nous ralentissons,
Vous Loyïcisez,
Ils ou elles choisissent.

@Loys

Bon…

Je n’avais pas vu ce commentaire sensiblement le même que celui-là, mais nettement plus concis. On ne risquait pas de se manquer !

Cependant, le lien que tu as placé ici même aurait probablement orienté différemment la discussion (à quoi ça tient…), car il est véritablement de nature à m’horripiler ! Il suinte le parti pris, et le coup des bouliers et des ardoises, c’est… beurk !

Les établissements exhibant du matériel “dernier cri” ne sont pas légion, et si, d’aventure, un tel équipement n’était pas exploité comme il se doit, il ne faut pas se dépêcher de conclure qu’il faut jeter le tout aux oubliettes. De toute façon, je le dis, et le redis, LA salle informatique d’un établissement – ce résidu du siècle précédent – est frappée d’inanité dès lors que toutes les salles sont équipées. Et on gagnera à faire que tout ce petit monde en classe ne se transforme pas en autistes devant des écrans de 24″ en leur donnant une tablette qui prendra moins de place, et d’ailleurs ne prendra pas la place des livres et du papier Clairefontaine (oh mon dieu du papier et de l’encre comme dans l’école de papa, et puis de papy, etc.). 🙂

Et pour en revenir à cet adverbe qui semble si important à tes yeux, je te rappelle qu’il est absent de cette phrase :

les élèves au lycée n’ont pas la maturité nécessaire pour tirer un quelconque profit du numérique en lettres.

Et tu ajoutes :

En voulant faire entrer le numérique à l’école, on oublie qu’il y est déjà entré depuis longtemps et que, sous sa forme sauvage, il creuse la tombe de l’école républicaine.

Voilà une idée très tranchée, non ? Totalement incompatible avec les miennes. Et que conclure ? Ce site est-il un fossoyeur ? 🙂

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