Un canular pertinent ?
Pourquoi la talentueuse galĂ©jade d’un dĂ©nommĂ© Loys n’en finit-elle pas de faire couler de l’encre ? Cette farce n’est-elle donc pas rĂ©ussie ? Bien sĂ»r qu’elle l’est, et c’est prĂ©cisĂ©ment pour cette raison qu’elle est couronnĂ©e de succès. De surcroĂ®t, elle pose un vrai problème que l’Éducation nationale devra prendre un jour Ă bras-le-corps. Je veux parler de l’utilisation d’internet dans la rĂ©daction de rĂ©ponses Ă un devoir et mĂŞme lors d’un examen. Mieux encore, on comprend que c’est un problème de sociĂ©tĂ© lorsque l’on constate que les lycĂ©ens paresseux n’ont pas l’apanage du vice dĂ©noncĂ©. L’auteur du blog Ă€ la toison d’or ne dit pas autre chose :
« Des élèves de lycée recopient leurs devoirs ? Et pourquoi ne le feraient-ils pas ? On a vu en moins d’un an un journaliste culturel à succès, une ancienne ministre, un présentateur vedette de journal télévisé et celui qui est présenté comme le plus grand écrivain actuel se rendre coupable de plagiat ! Soit ils ont avoué, soit ils ont présenté des excuses tellement lamentables que personne n’a été dupe. »
Le plagiat, la copie Ă©hontĂ©e sont donc des problèmes rĂ©els qu’on ne peut ignorer. De ce point de vue, il est intĂ©ressant de reconnaĂ®tre que l’article de Loys met en Ă©vidence la plaie que reprĂ©sente ce que j’ai dĂ©jĂ appelĂ© les marchands du temple, ces commerçants du soutien scolaire qui vendent des commentaires et des dissertations Ă la qualitĂ© douteuse. Eux aussi pourrissent le web.
Mais alors, si cet article est bien Ă©crit, est mĂŞme brillant et pose de vrais problèmes, que ne sommes-nous satisfaits ? Eh bien si l’on passe les petites manifestations d’ego auctoriales (« j’ai voulu dĂ©montrer aux Ă©lèves que les professeurs peuvent parfois maĂ®triser les nouvelles technologies aussi bien qu’eux, voire mieux qu’eux », « cette expĂ©rience […] me vaut aujourd’hui une belle rĂ©putation dans mon lycĂ©e. »), le mĂ©chant et pernicieux piège tendu aux Ă©lèves, force est de constater que le texte n’apporte aucune rĂ©ponse au problème posĂ© ou, plus prĂ©cisĂ©ment, il l’Ă©vacue de la pire des manières.
Foin du numérique
Retournons au bon vieux temps oĂą l’ordinateur n’existait pas. Tel pourrait ĂŞtre le credo de Loys. Exigeons des Ă©lèves qu’ils se passent de leurs jouets technologiques. Cette injonction rappelle fortement le dĂ©sir finkielkrautien de dĂ©brancher les Ă©tablissements scolaires. Outre que, avant de les dĂ©brancher, j’aimerais qu’on les branche, on peut s’interroger quant Ă la lĂ©gitimitĂ© d’une telle demande. Si elle n’Ă©tonne plus de la part du philosophe (s’exprimant sur France culture le samedi matin), elle laisse pour le moins perplexe quand il s’agit de notre jeune auteur qui voit dans le numĂ©rique le mal qui ronge notre Ă©cole. Tout se passe comme si de jeunes gens nĂ©s Ă une Ă©poque oĂą Steve Jobs n’Ă©tait dĂ©jĂ plus un hippie puant et dĂ©foncĂ©, mais un entrepreneur qui allait changer notre rapport Ă la machine, tout se passe comme si ces jeunes gens, disais-je, n’avaient jamais rien compris Ă l’informatique. Ils ont la mĂŞme rĂ©action que leurs aĂ®nĂ©s qui ont assistĂ© Ă la naissance de Pong, ils ne comprennent pas l’intĂ©rĂŞt de l’ordinateur personnel. Pire encore, ils le conçoivent comme un pĂ©ril. Ils poussent des cris d’orfraie et tels des prophètes de malheur nous annoncent que l’Ă©cole va Ă sa perte et que son fossoyeur est la machine.
Des enseignants passéistes
C’est prĂ©cisĂ©ment cela que je trouve dĂ©testable. Cette vaine propension Ă regretter ce qui est, au lieu de le prendre en compte et d’agir en consĂ©quence. Vous pouvez regretter tant que vous voulez l’omniprĂ©sence des machines, elles sont bien lĂ et toutes les incantations visant Ă restaurer un Ă©tat antĂ©rieur sont frappĂ©es d’inanitĂ©. Pour pasticher Jean-Marie Tjibaou, je dirais volontiers que notre avenir est devant nous. Le retour en arrière est un mythe. Nous n’aurons pas d’Ă©cole sans ordinateurs. Faites-vous Ă cette idĂ©e.
Et j’aurais tant voulu que notre contempteur des usages numĂ©riques nous dise, tel Umberto Eco, qu’il faut apprendre à « exercer son sens critique face Ă internet », « ne pas tout accepter pour argent comptant » (N’espĂ©rez pas vous dĂ©barrasser du livre). Ne me rĂ©pondez pas que c’est ce qu’il a fait. Il a Ă©ventuellement apportĂ© Ă des lycĂ©ens la preuve qu’il fallait ĂŞtre prudent, il n’a rien enseignĂ©. Or l’exercice, selon Eco, pourrait ĂŞtre : « à propos du sujet proposĂ©, trouvez dix sources de renseignements diffĂ©rentes et comparez-les » (op. cit.). Si Loys avait eu cette idĂ©e, celle d’Ă©duquer Ă l’usage d’internet, son article aurait eu l’assentiment gĂ©nĂ©ral. Au lieu de ça, ses mesquineries piĂ©gĂ©es exaspèrent, ses regrets nausĂ©abonds fleurent bon la nostalgie de l’Ă©cole du passĂ©. Le mot « nausĂ©abond » peut paraĂ®tre excessif, mais il faut comprendre une chose. Le succès de Loys est le succès de tous les rĂ©acs en gĂ©nĂ©ral et en particulier de professeurs qui, dans un forum bien connu, se dĂ©bondent en Ă©pandant leur regret d’une Ă©cole qui ne leur convient pas. Parmi eux, un chasseur de mouches (c’est ce qu’indique son pseudo) est le grand rĂ©ac en chef. Je le soupçonne, tel un personnage huysmansien, de s’ĂŞtre fait tatouer sur la plante des pieds le nom de Meirieu pour le fouler toute la journĂ©e. Il hait le collège unique, conspue l’usage de l’informatique en classe, conchie les rĂ©formes visant Ă faire de l’Ă©cole autre chose qu’une fabrique de crĂ©tins (mais après tout, c’est son fonds de commerce). Il abhorre jusqu’Ă l’Éducation nationale qu’il voudrait voir instruire et non Ă©duquer.
Vous pouvez m’attribuer d’ores et dĂ©jĂ le point Godwin, je me l’attribue si vous le voulez : la seule fois, en près de 200 ans, qu’on est revenu au ministère de l’Instruction publique, c’Ă©tait sous le gouvernement de Vichy. Comment, aujourd’hui, peut-on encore prĂ©tendre que les enseignants ne sont lĂ que pour instruire et non Ă©duquer (si le sujet vous intĂ©resse, j’y consacrerai un autre article) ? Quoi qu’il en soit, le grand rĂ©ac a ses thurifĂ©raires parmi lesquels vous trouverez notre pourrisseur du web et sa vulgate : le web est truffĂ© d’erreurs, point de vĂ©ritĂ© hors du livre dans lequel ils semblent avoir toute confiance. C’est Ă croire qu’ils n’ont jamais lu la Bible, aucune histoire de la RĂ©volution française ou de la franc-maçonnerie.
Tapage médiatique
L’accueil rĂ©servĂ© Ă de tels personnages fait donc frĂ©mir. Ils ont accaparĂ© toute l’attention du public sur Twitter, sur Facebook, sur Europe 1, sur France 2 et que sais-je encore ? Que fallait-il faire pour cela ? Rien ou presque. Il suffisait de dire que les lycĂ©ens sont des crĂ©tins feignants et que le web est un vivier Ă sottises. Et tout le monde d’applaudir ! Les bras m’en sont tombĂ©s. Tous les gens qui, depuis des annĂ©es, contribuent Ă faire du rĂ©seau des rĂ©seaux un lieu hautement Ă©ducatif sont boudĂ©s, ignorĂ©s, peut-ĂŞtre mĂŞme maintenant mĂ©prisĂ©s, et un enseignant venu pourrir le web, falsifier une encyclopĂ©die est accueilli en hĂ©ros ! C’est pour cela que j’ai Ă©crit cet article Comment j’ai nourri le web. Si c’Ă©tait Ă refaire, je l’intitulerais Comment ils nourrissent le web afin d’y inclure tous ceux qui travaillent dur pour publier le fruit de leur travail sur internet. Heureusement, certains d’entre eux ont eu l’idĂ©e d’un Wiki rassemblant toutes les contributions. C’est la fin de l’histoire du pourrisseur du web. Que celui-ci retourne dans son cĂ©nacle oĂą l’on cĂ©lèbre l’Ă©cole d’antan et le charme discret de la bourgeoisie. Je vote pour la damnatio memoriae.
7 réponses sur « Pour en finir avec le pourrisseur du web »
Ah de mieux en mieux. Vous vous ĂŞtes dĂ©jĂ essayĂ© Ă l’humour (machiste?) en riant du fait qu’une femme prenne la dĂ©fense de LB en faisant rĂ©fĂ©rence Ă Loys et Clark (ouarf c’est drĂ´Ă´Ă´le.) Ça ne peut ĂŞtre que poussĂ©e par son coeur, n’est-ce pas, pas par sa raison. Maintenant, vous passez aux Ă©tiquettes: rĂ©acs! Tous des rĂ©acs. J’attendais une argumentation un peu plus relevĂ©e…
Vous en rajoutez une couche donc en stigmatisant un forum complet oĂą se retrouvent des enseignants qui discutent, qui s’opposent, qui s’Ă©changent des informations sur leurs disciplines en en faisant quoi? Un nid de thurifĂ©raires dĂ©pourvus d’intelligence, suivant les pas de Brighelli. Ceux qui, comme moi ne suivent pas nĂ©cessairement Brighelli, oĂą les rangez-vous? Au purgatoire? Quelle puĂ©rilitĂ©… C’est fou quand on y pense, que ces vieux rĂ©acs viennent discuter de leurs pratiques, ensemble. Vous trouvez ça cohĂ©rent, vous? Moi pas.
« il n’a rien enseigné »
Ah? Je croyais que vous lui reprocheriez de ne pas avoir éduqué. Je suis déçue. Finalement, quelle différence faites-vous entre les deux?
M’est avis que l’exercice suggĂ©rĂ©  » Ă propos du sujet proposĂ©, trouvez dix sources de renseignements diffĂ©rentes et comparez-les » doit ĂŞtre très intĂ©ressant une fois que les Ă©lèves ont compris par eux-mĂŞmes qu’ils ont eu tort d’aller pomper sur le net un mauvais travail au lieu de rĂ©flĂ©chir et de produire quelque chose d’original (c’est le but du commentaire, or c’Ă©tait un commentaire qui Ă©tait donnĂ©. Le but Ă©tait de travailler sur un texte non de faire un exposĂ© sur un sujet).
Est-ce mauvais que les élèves fassent expérience, eux-mêmes? Ou faut-il se borner à leur faire des leçons de morale?
« le succès de tous les rĂ©acs en gĂ©nĂ©ral et en particulier de professeurs qui, dans un forum bien connu, se dĂ©bondent en Ă©pandant leur regret d’une Ă©cole qui ne leur convient pas » très vague. Mais ça permet d’Ă©viter l’accusation de diffamation (personne n’est nommĂ© et la tournure fait que l’on ne sait qui exactement est visĂ©). Tiens, « rĂ©ac » ça faisait longtemps que je ne l’avais pas lu ce mot. C’est impressionnant cette manie de revenir toujours avec ce qualificatif. C’est gratuit, plutĂ´t efficace pour faire peur. Ce qui est amusant c’est que vous n’ayez pas « vu » que parmi ceux qui ont approuvĂ© l’expĂ©rience de LB, il y en a eu pour nuancer sa conclusion, valable comme il l’a dit uniquement dans sa discipline en lycĂ©e. J’irais mĂŞme plus loin: valable uniquement pour l’exercice du commentaire (sauf l’introduction qui nĂ©cessite d’avoir quelques informations sur l’auteur). Certains ont discutĂ© de l’intĂ©rĂŞt de l’informatique pour d’autres exercices. Bizarrement, vous n’avez rien vu de toutes ces discussions. Non, non. Juste ce qui pouvait vous donner du grain Ă moudre.
« Je le soupçonne, tel un personnage huysmansien, de s’être fait tatouer sur la plante des pieds le nom de Meirieu pour le fouler toute la journĂ©e ». En mĂŞme temps, MĂ©rieu a reconnu avoir commis des erreurs. C’est très drĂ´le de vous voir le dĂ©fendre Ă tout prix (Ă moins que… non? ça ne soit pas le cas?)
Par glissements successifs, vous passez de ce professeur Ă Brighelli, manipulant votre lectorat ou bien lui donnant ce qu’il a envie de lire? Mais en agissant de la sorte, vous faites comme celui que vous dĂ©noncez, c’est consternant…
Et si vous sortiez de ce duel stupide? Lequel des deux « camps » montrera assez d’intelligence pour cela? En vous lisant, je me dis que c’est pas pour demain…
« Comment, aujourd’hui, peut-on encore prĂ©tendre que les enseignants ne sont lĂ que pour instruire et non Ă©duquer (si le sujet vous intĂ©resse, j’y consacrerai un autre article) ? » Alors expliquez-moi quel pĂ©chĂ© il y a Ă instruire… plutĂ´t qu’Ă©duquer? Question… ouverte. Une chose: j’apprends Ă mes Ă©lèves la valeur de la distance critique, l’importance du savoir pour comparer et critiquer. Mais je refuse de form(at)er des esprits.
Vous dites le web. Qu’est-ce que le web? C’est aussi divers qu’une librairie oĂą il y en a pour tout les goĂ»ts. Une librairie Ă ciel ouvert, un peu comme au XVIe siècle, on y trouve de solides ouvrages et des libelles diffamatoires. Sur le web, il y a Maupassant, Rabelais. Vous voulez faire croire que LB ou Brighelli jettent Maupassant et Rabelais? Étonnant… Sur le web il y a des sites offrant des revues très sĂ©rieuses numĂ©risĂ©es (persee ou cairn). Et il y a des wikis oĂą chacun peut corriger, manipuler, Ă©craser, contribuer… Il y a des forums de professeurs (rĂ©trogrades?) ou de passionnĂ©s de tout et de rien, des adeptes de twitters, certains intĂ©ressants, d’autres très souvent injurieux Ă mon goĂ»t, prompts d’ailleurs Ă parler d’Ă©ducation au web (ça fait peur). Et vous voulez faire croire que ces suppĂ´ts de satan conspuent tout cela en bloc? Vous ne prendriez pas vos lecteurs pour des imbĂ©ciles, Ă tout hasard?
C’est bizarre mais dans votre rĂ©action je vois de la jalousie « L’accueil rĂ©servĂ© Ă de tels personnages fait donc frĂ©mir. Ils ont accaparĂ© toute l’attention du public sur Twitter, sur Facebook, sur Europe 1, sur France 2 et que sais-je encore ? Que fallait-il faire pour cela ? Rien ou presque (…) Et tout le monde d’applaudir ! Les bras m’en sont tombĂ©s. Tous les gens qui, depuis des annĂ©es, contribuent Ă faire du rĂ©seau des rĂ©seaux un lieu hautement Ă©ducatif sont boudĂ©s, ignorĂ©s »
Mais de quel droit tracez-vous cette ligne, vous attribuez-vous cette gloire? Qui sont « tous les gens »? Vous les connaissez tous pour affirmer cela?
Quant au cénacle que vous pointez, il rassemble notamment (mais pas seulement) des professeurs qui sont fatigués de se voir dénier par quelques-uns, depuis des années :
– le droit de dĂ©livrer aux Ă©lèves une culture riche, cette culture qu’ils ont eux-mĂŞmes reçue Ă l’Ă©cole. Tous les enseignants que vous Ă©tiquetez bien vite sont bien loin de venir de milieu bourgeois ! Au contraire… Ou est-ce le savoir qui est bourgeois? VoilĂ qui est nouveau ! C’est bizarre, moi, je pensais que le savoir rendait libre, non il embourgeoise. Surprenant.
– le droit d’enseigner selon leurs choix pĂ©dagogiques, au nom de la libertĂ© pĂ©dagogique qui fait partie des droits des enseignants… ce droit qui m’a Ă©tĂ© dĂ©niĂ© pendant mon annĂ©e de stage Ă l’IUFM, « si vous ne faites pas comme cela, vous ne serez pas validĂ©e », comme Ă tant d’autres stagiaires, aujourd’hui encore.
– le droit d’enseigner Ă des Ă©lèves qu’ils aiment comme ils aiment l’enseignement, souvent passionnĂ©ment, sans se faire dĂ©nigrer par quelques collègues mĂ©prisants, imbus d’eux-mĂŞmes
– le droit de penser qu’il y a dans le passĂ© de bonnes choses, comme il y en a dans le prĂ©sent, comme il y en aura dans l’avenir. Que le passĂ© n’est pas Ă jeter et que l’avenir n’apportera de progrès que si chacun y veille.
– le droit d’adopter des outils, d’en rejeter d’autres. Je rejette les Wikis non contrĂ´lĂ©s, j’aurais du mal Ă vivre sans quelques sites de qualitĂ©. Je rejette les marques commerciales (donc Google, Facebook) et je suis adepte de logiciels libres et de Gallica.
– le droit d’aimer ou de ne pas aimer MĂ©rieu, Brighelli et j’en passe. Le droit d’ĂŞtre libre. Que ça vous dĂ©range, je m’en moque.
Est-ce possible de ne pas gĂ©nĂ©raliser? Est-ce possible de se focaliser sur la rĂ©ussite des Ă©lèves sans s’Ă©triper sur les mĂ©thodes? Est-ce possible de se respecter? Comment voulez-vous enseigner le respect aux Ă©lèves si vous ĂŞtes capable du pire avec vos collègues?
Ă€ moins que vous ne considĂ©reriez que seul un cĂ©nacle possède la vĂ©rite? Dans ce cas… Je n’aurai plus rien Ă vous dire.
Avant que vous n’ayez plus rien Ă me dire, puis-je vous poser une question ou deux ?
Qu’est-ce qui vous pousse Ă venir vous exprimer en ces lieux ? Je veux bien comprendre que vous soyez exaspĂ©rĂ©e (au point d’ailleurs de ne pas tout comprendre), mais pourquoi me dire ces choses Ă moi et non aux collègues de NĂ©oprofs ? Qu’est-ce qui vous fait penser que je vais les publier ?
Pour finir. Évidemment que vous n’ĂŞtes pas tous rĂ©acs sur ledit forum. Et quand bien mĂŞme ! Ce n’est pas une tare d’ĂŞtre rĂ©ac. C’est gĂŞnant. On est Ă contretemps, mais ce n’est pas grave. De toute façon, on rĂ©agit tous Ă une chose ou une autre. On est tous plus ou moins rĂ©acs en un sens. Et puis, le jour oĂą vous aurez compris qu’il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre (Loys et Clark, le personnage huysmansien, etc.), vous aurez fait de grands progrès.
[…] « Des Ă©lèves de lycĂ©e recopient leurs devoirs ? Ralentir travaux : le blog » Pour en finir avec le pourrisseur du web […]
@ la souris :
J’ai commencĂ© Ă vous lire.
Au bout de quelques lignes, très sincèrement, impossible de continuer.
Consternation.
Que dire ?
J’en appelle Ă la compassion pour vous car dans votre Ă©tat, il ne s’agit pas de vous ‘juger’ mais de souffrir avec vous.
Il me semble impossible de vous envisager autrement qu’Ă travers la figure d’une personne agressive, aigrie, monoidĂ©ique, monomaniaque et sans doute un peu dĂ©pressive.
Vous me faites de la peine, sincèrement, et j’espère comme un voeu que le balai printanier qui s’installe dans notre HĂ©misphère saura bientĂ´t redĂ©corer et recolorer vos jours apparemment figĂ©s comme la cire.
Difficile de se dire sans trembler que vous appartenez au monde de l’Education.
Les bonnes manières : une discipline, un dĂ©partement Ă introduire Ă l’Ă©cole en direction de la classe professorale ?
Je ne suis qu’un anonyme qui est tombĂ©, un jour, sur le site Ralentir Travaux en faisant des recherches sur Breton.
Ce que j’y ai trouvĂ© n’avait bien entendu rien Ă voir avec l’Ă©crivain mais la richesse de la proposition informative et scolaire a su gagner mon admiration et mon respect.
Rien rien rien à voir avec la manière dont vous définissez la passion pour votre métier et vos doutes enragés concernant certains de vos collègues.
Si vous êtes à ce point au bout du rouleau par pitié, faites un break !
( je pense ici surtout à vos élèves )
Le pire est que je suis dans la certitude que vous êtes une excellente enseignante mais à me lire, je vous vois déjà ricaner.
Je me trompe ?
Je regrette.
Vous ne discutez pas.
Vous aboyez.
Et comme dans un prĂ©cĂ©dent commentaire et aujourd’hui encore vous avez stigmatisĂ© les lecteurs du Ralentisseur en les traitant en quelque sort de chiens de garde, alors permettez-moi de vous accueillir dans la famille et de vous souhaiter la bienvenue !
Ben dis donc !
coucou
Bon, pour dĂ©tendre l’atmosphère, et faire Ă©cho Ă votre pastiche Jean-Marie Tjibaou, la fameuse rĂ©plique de Pierre Dac dans le sketch du fakir:
«Monsieur Ă son avenir devant lui, mais ce dernier lui tournera le dos Ă chaque fois qu’il fera demi-tour.»
RĂ©flexion faite, cette maxime s’applique fort bien Ă notre pourrisseur du web…
@Lyonel Kaufmann
Ah ! J’avais oubliĂ© cette rĂ©plique ! Merci de me l’avoir rappelĂ©e. Quant au pourrisseur, il a trouvĂ© son maĂ®tre : un contributeur ayant fait un million de corrections. Avec un tel personnage, on peut falsifier. Cela sera corrigĂ©.