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La forteresse avec des doigts

Il y a quelques jours, alors que j’accompagnais ma fille Daphné à la piscine et que je l’observais accomplir de spectaculaires progrès en natation, j’ai vu un père lisant Forteresse digitale de Dan Brown. Dan Brown est l’écrivain le plus nul qui m’ait jamais été donné de lire, mais ce n’est pas ce qui a retenu mon attention. En l’occurrence, il s’agissait plutôt du titre. Forteresse digitale… Qu’est-ce que ça veut dire ? Rien en fait. Évidemment, on comprend que le titre a certainement mal été traduit, digital en anglais signifiant numérique, parce que digitale en français et en tant qu’adjectif a rapport aux doigts comme dans emprunte digitale par exemple. En tant que nom, c’est une plante vénéneuse.

En somme, on a parfois l’habitude de mal traduire l’anglais. J’imagine de quelle façon on pourrait ainsi traduire digital camera… Ladite camera est en fait un appareil photo (qui fait aussi caméra) numérique, et non pas une caméra digitale (laquelle pourrait certainement prendre des photos)…

Pour en revenir aux titres, remarquons que parfois on traduit (Forteresse digitale), parfois on ne traduit pas (Da Vinci code). Parfois on fait les deux : on traduit le titre du livre (Le Liseur), on ne traduit pas le titre de son adaptation cinématographique (The Reader).

Bref, je parie que Forteresse digitale est un mauvais roman dont le titre ne veut rien dire.

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