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À une passante

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De quoi s’agit-il ?

⏱ En deux heures, il était demandé de produire un commentaire constitué d’une introduction et d’un axe (voire de deux si vous en aviez le temps).

Durant ces deux heures, il était extrêmement important de procéder à deux choses, et ce très rapidement :

La recherche puis l’agencement de ces idées doit obéir à la volonté d’établir un projet de lecture. Le plan que vous proposez n’a qu’un objectif : apporter progressivement et méthodiquement une réponse à la question posée dans ce qui deviendra votre introduction. Ce projet de lecture qu’on appelle également problématique et qui n’est généralement qu’une simple question doit fixer un objectif qu’on peut appeler également le contrat de lecture. Il peut être fort simple.

Par exemple, concernant « À une passante », on peut proposer entre autres :

⚠️ Toutes ces phrases sont des interrogations directes. Si vous le préférez, vous pouvez en faire des phrases interrogatives indirectes, comme ceci par exemple :

Ainsi vous devez vous fixer un objectif (c’est la problématique/projet/contrat de lecture) et apporter une réponse méthodique, argumentée, illustrée d’exemples et exprimée dans un français correct, et surtout attentive au texte et à ses détails. 🔍

Comment faire ?

Le développement

💭 Ordonnez vos idées en paragraphes et mémorisez cette règle : un paragraphe = une idée. Votre développement doit être constitué d’environ deux à trois paragraphes.

Toutefois, ces paragraphes ne doivent pas se succéder au petit bonheur la chance. Vous ne donnerez pas plus l’impression d’un raisonnement qui soit construit ou qui progresse en recourant à des connecteurs du type :

💡 En fait, les connecteurs sont pertinents uniquement lorsque dans le plan que vous avez annoncé dans l’introduction (voir ci-dessous👇), vous avez énoncé l’idée principale (l’axe, le raisonnement en somme) qui va faire l’objet d’un développement (en deux ou trois paragraphes).

⚠️ Mieux encore, dans votre premier axe, vous prenez le soin de rédiger une introduction partielle qui, en deux ou trois lignes, explicite le contenu de l’axe et indique d’où l’on part et où l’on va. Sans ces quelques lignes, on ne comprend pas pourquoi le premier paragraphe (celui pour lequel vous écrivez « premièrement ») vient en premier, et ainsi de suite.

⚠️ N’oubliez pas de soigner les transitions. Il doit y avoir un lien entre chaque paragraphe. Dans le cas contraire, on a l’impression d’une simple addition de remarques. Or, ce que l’on veut, c’est une interprétation du poème qui progresse et qui va du plus évident au plus complexe.

Résumons.

Vous devez avoir un premier axe composé des éléments suivants :

PREMIER AXE

⛔️ Ce n’est pas suffisant. Il faut tout d’abord commencer par une introduction partielle explicitant ce qui unit ces paragraphes et comment ils progressent :

PREMIER AXE
Introduction partielle

Enfin, concluez (partiellement). Vous faites le point et annoncez très clairement la prochaine étape de votre pensée qui sera exprimée dans le deuxième axe. N'oubliez pas entre chaque paragraphe de formuler noir sur blanc les transitions (votre correcteur appréciera cet effort de clarification de votre raisonnement) :

PREMIER AXE
Introduction partielle

Pensez alors à utiliser les connecteurs en fonction des idées, des articulations logiques qu’ils expriment (voir ci-dessous).

Différents connecteurs logiques

Pour indiquer l’ordre des idées :
Premièrement, d’abord, d’emblée, en premier lieu, d’une part/d’autre part, ensuite, enfin, en conclusion, en fin de compte, en définitive...

Pour ajouter une idée :
De plus, en outre, de surcroît, quant à, non seulement...

Pour opposer une idée à une autre :
Cependant, mais, pourtant, toutefois, néanmoins, en revanche, au contraire, par contre (jugé incorrect par certains)...

Pour exprimer la conséquence
Aussi, ainsi, c’est pourquoi, par conséquent, tout compte fait, de fait...

Il y en a évidemment bien d’autres (exprimant le but, la condition, la concession, la conclusion, etc.).

À ce stade, vous n’avez encore rien rédigé, mais vous avez déjà un plan. Comme vous savez où vous allez, vous pouvez rédiger votre introduction.

L’introduction

⚠️ Le début de votre commentaire est très important. Il occupe une place stratégique. Soignez-le à tous les points de vue. Écrivez proprement, sans rature et si possible avec méthode et élégance.

Il convient de faire trois à quatre parties :

  1. (Phrase d’accroche)
  2. Présentation du texte
  3. Problématique
  4. Annonce du plan

🆒 La tradition vous fait commencer par une phrase d'accroche. Celle-ci n'est pas indispensable et si vous ne trouvez rien à dire de particulièrement convaincant, passez à l’étape suivante.

Toutefois, cette accroche est plus facile à faire qu’on ne le pense. Mais pour cela, il vous faut acquérir un peu de connaissances en histoire littéraire. De toute façon, ces connaissances sont indispensables de manière générale. Sans elles, vous ne pouvez pas apprécier l'œuvre qui vous est proposée dans un contexte plus large qui vous permet d’apprécier son originalité ou au contraire sa banalité, si toutefois on donnait des textes médiocres (1). Remarquez qu'un texte peut se contenter d’imiter un autre, de le plagier, de recourir à des clichés ou à des topoï...

Bref, vos connaissances en histoire de la littérature vous permettront de situer la place de l'œuvre à étudier ou au moins de percevoir un thème que vous estimez récurrent (la mort, l’amour, la fatalité, l'exotisme, etc.). Vous pourrez alors dans un mouvement qui va du plus général (la phrase d’accroche) au plus précis (le texte que vous devez commenter) commencer votre introduction, que ce soit en partant d’un thème d’histoire littéraire, une citation, un élément biographique, etc.

Exemple 1 (recours à un thème d’histoire littéraire)

L’expression du sentiment amoureux traverse toute l’histoire de la poésie. Que l’on songe aux poèmes de Pétraque au XIVe siècle ou encore à ceux de Louis Aragon au XXe. Le thème de la rencontre amoureuse — passant nécessairement par le regard — est en fait devenu un topos littéraire que Baudelaire exploite à son tour dans « À une passante ».

Exemple 2 (recours à un thème d’histoire littéraire)

Le sonnet est une forme poétique que l’on doit au poète italien Pétrarque, mais qui a été adoptée en France par les poètes de la Pléiade au XVIe siècle, lesquels lui ont donné la forme qu’on lui connaît aujourd'hui. C’est cette forme relativement classique que Baudelaire adopte dans le poème « À une passante ».

Exemple 3 (recours à un thème littéraire)

La première édition des Fleurs du mal datant de juin 1857 a fait l’objet d’un procès, Charles Baudelaire étant accusé d’outrage à la morale publique et d'offense à la morale religieuse. C’est lors de la deuxième édition de 1861 que le poète ajoute une section (Tableaux parisiens) dans laquelle on trouve le poème « À une passante ».

Exemple 4 (recours à une citation)

Pierre de Ronsard, dans le recueil Les Amours publié en 1552, écrit que l’amour l’a transformé. Il dit en effet dans la chanson 141 : « D’un homme je devins un dieu ». Or dans le poème « À une passante », Charles Baudelaire évoque précisément un amour fugace mais susceptible de le transformer à son tour et même de le faire renaître.

Exemple 5 (recours à un élément biographique)

Les critiques littéraires se sont efforcés de reconnaître dans Les Fleurs du mal les poèmes qui étaient attribuées à telle ou telle femme aimée. Aussi distingue-t-on le cycle de Marie Daubrun, le cycle de Jeanne Duval ou encore celui d’Apollonie Sabatier. Mais dans le poème « À une passante », c’est à une inconnue entraperçue dans la rue que le poète s’adresse.

♻️ Travaillez vos phrases d’accroche en puisant des idées dans vos lectures, dans vos cours, dans les podcasts que vous avez écoutés. Faites-vous un stock de phrases d’accroche !

➡️ Dans tous les cas, il s’agit d’en arriver au poème de Baudelaire. En fait, autant la phrase d’accroche obéit à un mouvement centripète (tout vous amène vers le texte et son interprétation), autant la phrase d’ouverture dans la conclusion opère un mouvement centrifuge (et donc vous éloigne du texte que vous avez commenté).

La présentation du texte est la deuxième étape. Elle est importante et est généralement un peu négligée. C’est dommage. C’est simple à faire et cela vous permet d’amener la réflexion exprimée par votre projet de lecture. Donc, présentez le texte : De quel texte s’agit-il ? De quoi parle-t-il ? De quelle façon ? Pour répondre à cette dernière question, livrez-vous à quelques remarques d’ordre générique (est-ce un poème ? Si oui, de quelle forme ? Sonnet ? Rondeau ? Ballade ? Épopée ? Etc.), d’ordre typologique éventuellement (le texte est narratif, descriptif, explicatif, argumentatif ? Les quatre à la fois ?) et enfin précisez le ou les registres. Le texte a-t-il pour objet d’émouvoir. En ce cas, il est pathétique. Le texte se moque-t-il vigoureusement de quelque chose ? Alors il est satirique. Il exprime les sentiments personnels de l’auteur ? Il est lyrique, etc.

🤷‍♂️ Vous ne savez rien de tout ça ? Qu'importe ! Vous savez répondre avec vos propres mots aux questions suivantes : Le texte parle de quoi ? Comment il en parle ? Et pourquoi ? Ça sera déjà très bien. Vous n’avez pas besoin de connaître des mots compliqués comme élégie, panégyrique ou hypotypose. Vous n’êtes pas évalué sur votre capacité à nommer les choses, mais à percevoir les choses (l’intention de l’auteur à travers tel texte) et à les exprimer clairement et de façon méthodique. Faites-vous confiance. Ce n’est pas tant un contrôle de connaissances qu’un exercice méthodique vous invitant à apprécier la richesse d’un texte.

Dans l’introduction, vous pouvez également discerner la progression du texte. Celui-ci, qu’il soit découpé ou non, est une construction qu’il s’agit de révéler. Faites donc apparaitre les mouvements, les parties du texte, ce qu’on appelle aussi, au sens étymologique, l'économie (organisation, disposition) du texte.

En guise d’exemple, on peut proposer la présentation suivante :

C’est un poème de facture plutôt classique puisque c’est un sonnet. Celui-ci évoque, dans un cadre urbain cependant assez novateur, une brève rencontre. En effet, le poète aperçoit une femme et exprime alors le véritable coup de foudre que cette très brève rencontre occasionne. Le texte est tout d’abord descriptif : le vers 1 présente la ville, les vers suivants jusqu’au début de la deuxième strophe décrivent la femme. Ce n’est qu’au vers 6 (quasiment à la moitié du poème), par les pronoms « moi, je », que le poète évoque des sentiments qui gagnent en intensité au fur et à mesure que l’on atteint le dernier tercet (comme en témoignent les phrases exclamatives et interrogatives).

🕵🏻 Vous avez donc présenté le texte et perçu les intentions de l’auteur. Présentez cela sous forme de question (mais prenez garde de confondre phrase interrogative directe et phrase interrogative indirecte). C’est un peu comme une enquête (littéraire et non policière, mais un peu de suspense intellectuel n’est pas pour nous déplaire) : vous proposez de mener votre investigation afin de faire émerger la signification profonde, fine et attentive aux détails du texte que vous avez grossièrement présenté (en résumant, en donnant le genre, le registre, etc.). Bref, vous donnez votre projet de lecture.

👆Pour les propositions de problématique, voir ci-dessus.

Reste à annoncer votre plan qui ne doit surtout pas être la décomposition en deux parties de votre problématique. C’est un peu plus subtile que ça. Il s’agit en fait d’amener par étapes à une réponse à votre question.

Cette fois encore, faites usage des connecteurs pour annoncer les différentes parties de votre plan (« tout d’abord », « puis », « enfin »). Enfin, précisons qu’il faut éviter la première personne pour lui préférer un « nous » de modestie 😊.

On peut proposer ceci.

Tout d’abord, nous montrerons que le poème évoque une rencontre dans un cadre urbain puis que le poète éprouve une véritable fascination qui passe par le regard. Enfin, nous verrons que la fin du sonnet permet au poète d’exprimer à la fois un idéal amoureux et poétique.

Plan détaillé du commentaire

1. Une rencontre

Décor urbain

Exprimé dans le premier vers (une seule phrase). Tout est dissonant : le sujet = deux premiers mots de la phrase ; le verbe est rejeté tout à la fin. Hiatus : « rue assourdissante », assonances en « u » « ou ».
La scène se situe dans la rue (personnifiée).
Univers hostile (voir les adjectifs « assourdissante » qui « hurlait »)
Emploi du passé simple = apparition fugace
Régularité du vers « Une femme passa,//d’une main fastueuse »

Portrait de la femme

Une seule phrase toujours occupant la quasi totalité du premier quatrain et le début du premier tercet.
Multitude des adjectifs : « Longue, mince » + proposition participiale ; dernier vers descriptif a la forme d’une phrase nominale postposée « Agile et noble, avec sa jambe de statue ».
Lien entre beauté et l’art du statuaire (rappelle le mythe de Pygmalion). Beauté de l’image dans la syllepse alliant la lourdeur de la pierre et la brièveté et la légèreté de l’apparition, entre mouvement et immobilité. Impression de mouvement harmonieux rendue sensible par le tétramètre. + allitérations en [s] et assonances en [ã].
Lien entre beauté et douleur = constant chez Baudelaire. Dans « Le Cygne », il est question de « l’immense majesté » des « douleurs de veuve » d’Andromaque. Dans « Les veuves », de l’air « si noble » de la veuve à l’enfant, etc.

2. Coup de foudre

Fascination du poète

Plus qu’une rencontre, il s’agit d’un petit spectacle « érotique » suggéré par le participe présent « balançant » : la jeune femme expose ses jambes avec une certaine ostentation que n’explique pas la nécessité de soulever un peu la robe pour éviter les salissures.
Cela provoque le bouleversement du poète. Noter le pronom tonique « Moi, je » insistant sur la réaction de celui qui regarde. Il éprouve plaisir et fascination. Voir au vers 8 les propositions subordonnées relatives : « qui fascine », « qui tue ». Métaphore « je buvais » (vers 6). La comparaison « comme un extravagant » et le participe « crispé ».

Qui passe par le regard

C’est le regard qui provoque la fascination quasi mortifère préparée par les rimes « majestueuse » et « fastueuse » (➝ « tueuse » indiquant l’amour fou, l’amour fatal) mais aussi — on l’a dit — par la proposition « qui tue ».
C’est donc à la fois le regard (nouvelle syllepse « son œil », « le regard ») dans lequel tout un monde s’entrouvre (« ciel livide où germe l'ouragan ») qui a cette ambivalence à la fois de tuer mais aussi de faire « renaître ». Parallèle avec la sexualité (« crispé », « plaisir », « douceur », « éclair » soudain ➝ petite mort).
C’est toujours par le regard que l’amour naît. Voir l’anthologie « Leurs yeux se rencontrèrent » publiée chez Gallimard (évoquant le livre  Leurs yeux se rencontrèrent : La scène de première vue dans le roman de Jean Rousset et évidemment L'Éducation sentimentale de Flaubert).

3. Idéal

Fin du sonnet : réflexion(s)

Multiplicité des phrases exclamatives et interrogatives : intensité poétique. ➝ Concetto (terme italien désignant la fin, la chute dans un sonnet). C’est le moment de la réflexion appartenant nécessairement au passé (« a fait » au vers 10, « que j'eus aimée », « savais » au vers 14). Se mêlent différents sentiments d’amertume et d’espoir. Renaissance du poète par la femme (muse). Passage lyrique.

Interjections répétées deux fois dans le parallélisme « Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! ». Ton un rien sentencieux. Le poème s’adresse à la femme « Fugitive beauté » que le poète tutoie (apposition au pronom « te » rejeté quelques vers plus loin).

L’amour : entre impossibilité et reconnaissance

Cette rencontre est en fait une reconnaissance (d’où le tutoiement). Mythe platonicien de l’amour (discours d’Aristophane).

Se juxtapose l’idée que les destins séparent ceux qui s’aiment. Voir chiasme « Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais ».
Impossibilité de l’amour suggérée le chiasme bien sûr, renforcé par la césure à l’hémistiche mais également par la gradation « Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être ! »
La ville est le lieu où les destins se frôlent. À rapprocher du thème du hasard objectif chers aux surréalistes.

Au thème de la femme en deuil croisée dans la ville s’ajoute donc celui de la rêverie d’un amour qui ne se réalise que dans sa perte. En effet, la rencontre proprement dite n’a lieu qu’au vers 9 (autant dire dans la pause créée par les points de suspension : « Un éclair... puis la nuit ! »). Les antithèses abondent : passé (« savais ») /futur (« verrai ») ; « fugitif » (v.9) et « éternité » (v.11) ; désir et regret (➝ tout le dernier vers). Conciliation des contraires. Poétique des contraires. Se rappeler du début : mouvement et immobilité, douceur et plaisir qui tue et de la fin : immanence (le regard) et transcendence (les retrouvailles dans l’éternité), etc.

« Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir. » René Char
Virtuel, l’amour conserve toute sa force ; réalisé, il est nécessairement déception.

Voir la lettre de Baudelaire à madame Sabatier :

Aussi je t’ai dit hier : Vous m’oublierez, vous me trahirez ; celui qui vous amuse vous ennuiera. — Et j’ajoute aujourd’hui : Celui-là seul souffrira qui, comme un imbécile, prend au sérieux les choses de l’âme. — Vous voyez, ma bien belle chérie, que j’ai d'odieux préjugés à l’endroit des femmes. — Bref, je n’ai pas la foi. — Vous avez l’âme belle, mais en somme c’est une âme féminine.
[...]
Et enfin, enfin, il y a quelques jours, tu étais une divinité, ce qui est si commode, ce qui est si beau, si inviolable. Te voilà femme, maintenant. — Et si, par malheur pour moi, j’acquiers le droit d’être jaloux ! ah ! quelle horreur seulement d’y penser ! mais, avec une personne telle que vous, dont les yeux sont pleins de sourires et de grâces pour tout le monde, on doit souffrir le martyre.
[...]
Enfin, arrive ce que pourra. Je suis un peu fataliste. Mais ce que je sais bien, c’est que j’ai horreur de la passion, — parce que je la connais, avec toutes ses ignominies ; — et voilà que l’image bien aimée qui dominait toutes les aventures de la vie devient trop séduisante.
Je n’ose pas trop relire cette lettre ; je serais peut-être obligé de la modifier, car je crains bien de vous affliger ; il me semble que j’ai dû laisser percer quelque chose de la vilaine partie de mon caractère.


Notes :

1 - Encore que dans le poème de Baudelaire, sa structure est franchement bizarre. Celui-ci commence par une phrase courte correspondant au premier vers. La seconde phrase s’étend jusqu’au premier vers du second quatrains et a de surcroît la forme d’une phrase nominale.

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