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Les temps du récit

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L’indicatif contient essentiellement des temps du passé : passé composé, passé simple, imparfait, plus-que-parfait, passé antérieur, conditionnel passé... S’il y a autant de temps pour dire qu’une action est passée ou appartient au passé, c’est que tous ces temps ont un emploi particulier.

Ce cours montre comment et pourquoi on emploie certains de ces temps que l’on appelle les temps du récit (imparfait, plus-que-parfait, passé simple entre autres).

1 - Le passé simple

Le passé simple est un temps qui s’utilise presque uniquement à l’écrit (dans les contes, les romans, les nouvelles, etc.). C’est LE temps de la littérature.

Le passé simple est alors utilisé pour les actions de premier plan : ce sont les événements importants qui font progresser l’histoire. Le passé simple apporte donc une information nouvelle qui construit le récit, nous mène de péripétie en péripétie.

Soudain, Oncle Henry se leva. «Un cyclone approche Em, cria-t-il à sa femme. Je vais aller surveiller le bétail». Puis il courut vers les étables où l’on gardait les vaches et les chevaux.

De plus, un fait exprimé au passé simple est un fait terminé, achevé, délimité dans le temps. Quand le narrateur écrit Oncle Henry se leva, le personnage s’est levé. L’action est terminée. Oncle Henry est debout.

2 - L’imparfait

L’imparfait s’utilise, au contraire du passé simple, pour montrer une action en train d’être réalisée. Si on écrit Oncle Henry se levait, on a l’impression de le voir se lever (en train de se lever). L’action n’est pas terminée (rien ne dit qu’il est maintenant debout).

Ce temps s’utilise également pour des actions secondaires, des actions peu importantes comme la description :

Quand Dorothée, sur le pas de la porte, regardait autour d’elle, elle ne voyait que la vaste et grise prairie s’étendre à l’horizon. Aucun arbre ni aucune maison ne brisaient la vaste perspective de ce plat pays qui se confondait avec les limites du ciel dans toutes les directions.

3 - Le plus-que-parfait

On l’emploie pour évoquer une action antérieure à une autre (souvent à l’imparfait). Une action antérieure est une action qui s’est déroulée avant une autre action :

Autrefois, la maison avait été peinte, mais le soleil avait écaillé la peinture et la pluie l’avait fait partir. Maintenant, la maison était aussi triste et grise que tout le reste.

La maison avait été peinte avant qu’elle soit devenue triste et grise. C’est pourquoi le verbe est au plus-que-parfait. Ce temps exprime l’antériorité.

Exercices

1 - Le texte ci-dessous a été entièrement écrit au passé simple. Recopiez-le en retrouvant et en corrigeant les verbes qui doivent être mis à l’imparfait.

On entendit un bruissement d’ailes, un tumulte de cris et de rires. Le soleil apparut dans le ciel sombre et montra la Sorcière entourée d’une foule de Singes Ailés.
L’un d’eux fut plus grand que les autres. Ce dut être leur chef. Il s’approcha de la Sorcière, et lui demanda ce qu’elle voulut. La Sorcière lui répondit que des étrangers pénétrèrent sur ses terres.

Les singes ailés2 - Le texte ci-dessous a été entièrement écrit à l’imparfait. Recopiez-le en retrouvant et en corrigeant les verbes qui doivent être mis au passé simple.

Elle demandait aux Singes Ailés de les détruire. Elle se mettait à rire, et le chef des Singes disait qu’il en serait fait selon sa volonté. Les Singes s’envolaient et atteignaient Dorothée et ses amis. Ils attrapaient le Bûcheron de fer-blanc et l’emportaient dans les airs. Puis ils lâchaient le pauvre Bûcheron qui tombait sur des rochers. Le pauvre était tout cabossé et ne pouvait plus faire le moindre mouvement.

3 - Recopiez le texte ci-dessous en conjuguant les verbes donnés entre parenthèses soit au passé simple soit à l’imparfait, selon le cas.

Deux autres Singes (s’emparer) de l’Épouvantail. De leurs longs doigts, ils (retirer) sa paille de ses vêtements et de sa tête. Puis ils le (jeter) dans les branches d’un arbre.
Les autres Singes (s’attaquer) au Lion. Ils le (ligoter) avec de grosses cordes.
Dorothée (être) épargnée. Elle (être) restée dans un coin, pensant que ce serait bientôt son tour. Elle (tenir) Toto dans ses bras, quand le chef des Singes Ailés l’(apercevoir).

4 - Recopiez le texte ci-dessous en conjuguant les verbes donnés entre parenthèses au passé simple, à l’imparfait, ou au plus-que-parfait selon le cas.

Le Roi des Singes (finir) son histoire. Dorothée (regarder) à ses pieds et (voir) les murs verts et brillants de la Cité d’Émeraude. Elle (s’émerveiller) de la rapidité avec laquelle les Singes (atteindre) la Cité. Elle (être) heureuse que le voyage fût terminé. Les étranges créatures (déposer) doucement les voyageurs devant la porte de la Cité. Le Roi (saluer) Dorothée et (reprendre) son envol. Cela (être) un beau voyage !

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