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Séance 1 Le deuil

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Lecture analytique des huit premières pages de L’Arbre sans fin de Claude Ponti

L’héroïne de cette histoire est Hipollène, qui accompagnée de son père, va à la chasse. Quand tous deux reviennent une mauvaise nouvelle les attend : la grand-mère d’Hipollène est décédée. Pourtant cette triste nouvelle ne veut pas dire que l’histoire est triste.

a) Un récit triste et drôle

Ce début mêle deux tons opposés. En effet le récit est à la fois drôle et triste.

- Triste parce que le sujet est grave. Il s’agit d’un deuil. Au moment où on l’apprend, les couleurs sont sombres. C’est d’ailleurs la nuit.
- Drôle, car les personnages sont amusants. En effet, ils tiennent à la fois de la souris, du hérisson ou du singe. Tout autour d’eux évoluent plein de petits personnages amusants (insectes divers : les uns paressent, les autres vont à l’école…). Les couleurs sont chaleureuses et gaies. Enfin l’épisode de la chasse est aussi très amusant.

Le livre débute en effet par une chasse aux glousses. Les glousses ont une nuque et éprouvent des sentiments (elles rient si on les chatouille). On dit qu’elles sont personnifiées. Cela s’appelle aussi une personnification. On observera le jeu de mots : il s’agit de gousses qui gloussent de rire. On les appelle des glousses. Il y a donc un jeu sur le langage tel qu’on le trouvera dans la poésie.

b) Un récit d’enfant

La narratrice est une enfant qui raconte son histoire avec des mots naïfs (ou faussement naïfs), avec sa vision d’enfant : le ciel est un feuillage bleu, l’arbre n’a pas de début et pas de fin, et d’ailleurs les parents ou grands-parents sont les plus forts et savent tout.
On remarquera que la narration est menée à la troisième personne (“elle”). Il ne faut pas confondre l’auteur (Claude Ponti, celui qui a écrit cette histoire ; il existe réellement) et le narrateur (qui est ici un personnage de l’histoire).

c) La construction du récit

Le début de cette histoire peut s’appeler la situation initiale. C’est le moment où il ne se passe rien de particulier (une chasse comme il y a dû y en avoir des dizaines). Vient ensuite l’élément perturbateur : c’est le moment où il se passe quelque chose : un événement va avoir lieu qui va bouleverser la tranquillité du début (le décès de la grand-mère). Cet événement est annoncé par l'adverbe "soudain".

Conclusion

C’est un conte drôle et poétique, qui traite un sujet grave.
L’aventure commence à présent. Différentes actions vont avoir lieu. Ce sont les péripéties.

drapeau À retenir

On parle de personnification lorsqu’un on prête à un animal, une plante ou à un objet des pensées, des sentiments et un comportement humains. Les personnages suivants sont tous personnifiés :

- Le lapin dans Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll (« […] et chemin faisant, il marmonnait à mi-voix : “Oh ! la Duchesse, la Duchesse ! Oh ! ce qu’elle va être furieuse si je l’ai fait attendre !”»)
- "Le Pot de terre et le Pot de fer" de Jean de La Fontaine (« Le Pot de fer proposa/Au Pot de terre un voyage »).
- "Le Chêne et le Roseau" de Jean de La Fontaine (« Le Chêne un jour dit au Roseau »).
- Le loup du Petit Chaperon rouge de Charles Perrault (« Le loup lui cria en adoucissant un peu sa voix : “Tire la chevillette et la bobinette cherra.” »).

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