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Les types et les formes de phrases

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Introduction

On utilise le langage dans le but d'affirmer quelque chose (on peut dire aussi "déclarer" ou "asserter"), de questionner (c'est-à-dire poser une question) ou encore d'ordonner (donner un ordre).
Affirmer, questionner et ordonner sont ce qu'on appelle des actes de langage, auquel on ajoute l'exclamation. Chaque acte est associé à une structure de phrase. On parle alors de types de phrases.

On dit également que ce sont des types obligatoires que l'on oppose aux formes de phrases (qui seraient alors des types mais non obligatoires). Ces dernières sont, d'une certaine façon, des transformations des types de phrases.
On fait donc la différence entre les types de phrases et les formes de phrases.

Cette distinction permet de rendre compte des différences existant entre toutes les phrases qu'il est possible de formuler. C'est finalement un simple classement.

I - Les types de phrases

On recense 4 grands types de phrases.

1. Le type déclaratif (on dit aussi assertif ou encore affirmatif) :
Les élèves travaillent le samedi.

2. Le type exclamatif :
Dire qu'il faut travailler le samedi !

3. Le type interrogatif :
Est-ce la rentrée ?
On distingue deux types d'interrogation : l'interrogation totale et l'interrogation partielle (Lire le cours sur l'interrogation).

4. Le type injonctif :
Sortez de la classe.

L'injonction consiste à donner un ordre. C'est pour cela qu'on dit également le type impératif. Cependant le verbe de la phrase de type injonctif n'est pas nécessairement à l'impératif. Il peut être au subjonctif (Qu'ils sortent!). La phrase de type injonctif peut être aussi une phrase nominale c'est-à-dire sans verbe (Dehors !)

II - Les formes de phrases

1. La forme négative
On oppose la phrase déclarative (Elle aime les fleurs.) à la phrase négative (Elle n'aime pas les fleurs.)
N'oubliez pas que la négation est toujours double (au moins à l'écrit) : ne… pas, ne… rien, ne… guère, ne… que, ni… ni.
On écrit donc On n'en veut pas et non *On en veut pas !

2. La forme passive
Celle-ci s'oppose à la forme active.
Exemple de forme active : Deux témoins ont raconté la scène.
Exemple de la même phrase à la forme passive : La scène a été racontée par deux témoins.

La phrase passive renverse l'ordre de la phrase. Le sujet de la forme active (Deux témoins) devient le complément d'agent (introduit par la préposition par) et le COD de la forme active (la scène) devient le sujet.

Lire le cours sur la forme passive.

3. La forme impersonnelle
Elle s'oppose bien sûr à la forme personnelle. On connaît bien les verbes météorologiques comme Il pleut, Il neige ou Il vente. Ces verbes ont un sujet qui n'en est pas vraiment un : un pronom personnel qui ne désigne personne, d'où l'idée de forme impersonnelle (une phrase débutant par un pronom en quelque sorte impersonnel).

Il est possible de passer de la forme personnelle à la forme impersonnelle :

Exemple de forme personnelle : un voisin passe régulièrement chez moi.
Exemple de forme impersonnelle : il passe un voisin régulièrement chez moi.

4. La forme emphatique
Cette forme s'oppose à la forme neutre.
Exemple de forme neutre : Christophe vient aujourd'hui.
Exemple de forme emphatique : C'est aujourd'hui que vient Christophe.

On regroupe sous le nom d'emphase tous les procédés d'insistance et de mise en relief. Le mot n'a pas ici le sens péjoratif qu'on lui donne souvent (on dit de quelqu'un qu'il s'exprime avec emphase lorsque celui-ci parle avec quelque exagération, avec grandiloquence). Au contraire, l'emphase a un sens proche de l'anglais (emphasis signifie l'insistance, l'accentuation, l'importance donnée à quelque chose). Dans notre exemple ci-dessus, le procédé d'emphase met l'accent sur l'adverbe aujourd'hui, il le met en évidence, en relief.

Il existe deux procédés d'emphase :
a) L'extraction (voir l'exemple susmentionné). Ce procédé consiste à extraire le ou les mots qu'on veut mettre en valeur en les plaçant en tête de phrase par c'est… qui/que

b) La dislocation de la phrase : un ou plusieurs mots sont mis en tête ou en fin de phrase et repris par un pronom : Le gâteau, il l'a mangé tout seul ou Il l'a mangé tout seul, le gâteau. Dans ces deux exemples, le GN le gâteau est détaché en tête ou en fin de phrase et est repris par le pronom personnel l'.

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