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Séance 6 Au commencement du monde

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Avant le commencement rien n’existait.
Il y avait juste Chaos, lequel est « un espace infini », « un gouffre obscur », « une béance sans commencement ni fin. »
Pour dire ce qui n’existait pas le texte énumère les quatre éléments et tout ce qui compose le monde aujourd’hui, mais en négatif. On observe ainsi deux procédés : la répétition de la négation « ne… pas » ou « ne… que », et l’énumération (« les vastes mers, les hautes montagnes, les profondes vallées et les cieux étoilés »).

Le commencement est projeté dans une époque lointaine. On le voit au complément circonstanciel de temps « En ce temps-là » répété de nombreuses fois, mais aussi au temps des verbes à l’imparfait («existaient », « était ») ou au passé simple (« advint », « demeura »).
Le passé simple indique la survenue d’un événement important, le premier événement par lequel le monde apparaît : « Gaia, la Terre, émergea de Chaos ».
Gaia est une femme, c’est une divinité personnifiant la terre («cette mère nourricière », « cacha son quatrième enfant », « Gaia se sentit enfin femme »).

D’autres divinités apparaissent comme Érèbe, Nux, Ouranos ou encore Pontos… Chacune représente, incarne, personnifie une partie de l’univers, de la nature.
Le texte apporte une explication : il ne fait pas que raconter, ce n’est pas que du discours narratif, mais aussi du discours explicatif. Il explique en effet l’alternance du jour et de la nuit (Les ténébreux Érèbe et Nux fuient leurs lumineux enfants Aithêr et Hêmeré).
On a donc affaire à un récit de la création, un mythe qu’on appelle une cosmogonie. C’est un récit (mythe signifie « récit, fable » en grec) qui raconte et explique la création de l’univers.
Le mythe met en scène des personnages incarnant des forces de la nature. Ouranos est le ciel, Pontos l’eau… Tout vit dans le mythe grec. Tout est personnifié, y compris le désir nommé Éros, « le premier des dieux consacrés à l’Amour » dont la naissance accélère la création du monde.

Enfin, on remarquera que, comme dans la genèse, « La création divine, à son tour, était créatrice ».

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