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Grammaire : L’emploi des temps

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L’imparfait, le plus-que-parfait et le passé simple sont les principaux temps du récit. On trouve, dans un emploi tout à fait particulier, le présent mélangé à ces temps du passé.

Partout ailleurs, le présent s’emploie pour des raisons que vous devrez découvrir.

I - Chaque texte ci-dessous utilise un temps particulier. Lisez ces textes, soulignez les verbes et tentez d’expliquer quand on utilise l’imparfait, le plus-que-parfait ou le passé simple.

Texte 1

[...] il se trouvait en présence d’un de ces demi-vilains, demi-valets qui, par charité ou pour quelque redevance, obtenaient la faveur de vivre de la vie des moines, qu’ils servaient ou dont ils gardaient les terres et les courtils. On les désignait sous le nom de Frères convers ou convertis à la vie monacale ; gens peu considérés, et qui méritaient rarement de l’être davantage.

Texte 2

Certain prêtre, un jour, traversait la plaine, portant devant lui sur sa poitrine une boîte remplie de ces gâteaux légers connus sous le nom d’oublies, que l’on découpait plus tard pour en faire des pains à chanter. Au bout de la plaine était une haie : le prêtre en la traversant avait laissé tomber la boîte aux oublies, et ne s’en était pas aperçu.

Texte 3

Le vilain, en voyant Renart traîner les reins et tomber ainsi dans le chemin, le crut mortellement blessé, et pensa qu’il serait aisé de le prendre. Il avança donc, et sans quitter son fardeau, il se baissa comme pour lever Renart de terre. Celui-ci fit un petit saut de côté. Le vilain ne se découragea pas. Il laissa tomber le bâton sur son échine, et Renart dont les douleurs se renouvelèrent fit un cri, et s’éloigna.

II - Les textes ci-dessous utilisent divers temps (imparfait, plus-que-parfait, passé simple, présent).

Texte 1

Relevez les verbes et expliquez leur emploi.

C’était au mois de mai, temps où monte la fleur sur l’aubépine, où les bois, les prés reverdissent, où les oiseaux disent, nuit et jour, chansons nouvelles. Renart seul n’avait pas toutes ses joies, même dans son château de Maupertuis ; il était à la fin de ses ressources ; déjà sa famille, n’ayant plus rien à mettre sous la dent, poussait des cris lamentables, et sa chère Hermeline, nouvellement relevée, était surtout épuisée de besoin. Il se résigna donc à quitter cette retraite ; il partit, en jurant sur les saintes reliques de ne pas revenir sans rapporter au logis d’abondantes provisions.

Texte 2

Expliquez l’emploi du temps des verbes soulignés.

Renart franchissait alors les haies ; mais les vilains l’entendirent tomber de l’autre côté et tout le monde se mit à sa poursuite. Constant Desnois lâche Mauvoisin, son gros dogue. On retrouve la piste, on l’approche, on va l’atteindre. Le goupil ! le goupil ! Renart n’en courait que plus vite. « Sire Renart, dit alors le pauvre Chantecler d’une voix entrecoupée, laisserez-vous ainsi maugréer ces vilains ? À votre place, je m’en vengerais, et je les gaberais à mon tour. Quand Constant Desnois dira à ses valets : Renart l’emporte ; répondez : Oui, à votre nez, et malgré vous. Cela seul les fera taire. »
On l’a dit bien souvent ; il n’est sage qui parfois ne fait folie. Renart, le trompeur universel, fut ici trompé lui-même, et quand il entendit la voix de Constant Desnois, il prit plaisir à lui répondre : Oui, vilains, je prends votre coq, et malgré vous. Mais Chantecler, dès qu’il ne sent plus l’étreinte des dents, fait un effort, échappe, bat des ailes, et le voilà sur les hautes branches d’un pommier voisin.
Dépité et surpris, Renart revint sur ses pas. Il comprit la sottise irréparable qu’il avait faite.

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