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Le puits (correction)

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I - L’attrapeur attrapé

1. Il trouve un puits pour se désaltérer.

2. Il tombe dans le puits.

3. Ces propos du narrateur révèlent de la raillerie à l’égard de son personnage : « Il a maintenant toute liberté de boire ; il aurait même le temps de pêcher à son aise. [...] Le voilà donc attrapé, le grand attrapeur des autres ! Que va-t-il devenir, ô mon Dieu ! il faudrait des ailes pour sortir d’ici.»

4. « Le voilà donc attrapé, le grand attrapeur des autres ! » s’exclame le narrateur.
Ce qui provoque le rire est que Renart, l’animal le plus rusé d’entre tous, se soit fait avoir : l’attrapeur est attrapé. Les rôles sont inversés. On a même le sentiment que le narrateur éprouve une certaine satisfaction : le trompeur est pris au piège. Il voulait de l’eau, il en aura bien plus qu’il n’en veut !

II - Une arrivée inespérée

5. Ysengrin arrive à ce moment : « Or, le hasard voulut qu’Ysengrin fût sorti du bois à peu près en même temps que lui et que dans une intention pareille, il arrivât dans ces parages, souffrant de la faim et de la soif. »

6. La phrase commence par la conjonction de coordination « or » qui annonce un nouvel événement important, une péripétie (la venue hasardeuse d’Ysengrin) qui va permettre au récit de repartir (et à Renart aussi).

7. Ysengrin est tellement bête qu’il ne reconnaît même pas son propre reflet. Sa jalousie le conduit à voir dame Hersent en présence de Renart.

III - La ruse de Renart

8. Il lui fait croire qu’il est mort. Or faire croire qu’on est mort à quelqu’un à qui l’on parle relève de l’exploit !

9. Voici quatre façons de dire que Renart est mort : « je suis feu Renart », « je suis, Dieu merci, trépassé », « S'il est vrai que tu sois mort », « [...] que tu ne sois plus du monde »

10. Renart fait croire à Ysengrin qu’il aura tout en abondance au paradis : « Je ne vois ici que riches campagnes, belles prairies, plaines riantes, forêts toujours vertes ; ici, les grasses brebis, des chèvres, des agneaux comme on n'en voit pas chez vous ; ici, vingt fois plus de lapins, de lièvres et d'oisons que vous n'en pourriez compter. »
On remarquera la figure de style de l’énumération (ou accumulation) qui fait le détail de tout ce que l’on possède dans l’autre monde.

IV - Quand vient l'un s'en va l'autre

11. Il doit monter dans l’un des seaux, car, selon Renart, ils « servent à peser le bien et le mal des âmes ».

12. Il doit se confesser pour se faire pardonner ses péchés, et ainsi être accepté au soi-disant paradis.

13. En dirigeant son postérieure vers l’orient et en hurlant, la prière est tout sauf une prière !

14. Quand Ysengrin descend, Renart monte : « Il descend, Renart beaucoup plus léger s'élève dans la même mesure », « quand vient l'un s'en va l'autre». L’opposition haut/bas est source de comique. Tout le texte est construit sur cette opposition que l’on appelle aussi une antithèse. Faire croire que le bas traditionnellement associé à l’enfer puisse être le paradis, faire venir le loup qui se ridiculise à maintes reprises et dont la dévotion est mise à mal, tout cela est source de comique.

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