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Correction de la séance 1

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I - Le prologue

1. Le prologue est une présentation, une sorte d’introduction, un avant-propos. On y évoque des événements antérieurs au début de l’histoire.

2. Les deux premières lignes et le premier paragraphe nous donnent l’objectif de ce prologue. Il présente les protagonistes du Roman de Renart, nous explique leur naissance et l’origine de leur querelle.

3. Le narrateur place le Roman de Renart dans la lignée des grandes œuvres du Moyen Âge ( la chanson de geste, le lai, la fable, le dit, mais aussi l'épopée ), et évoque une « grande guerre, qui ne finira jamais » ( c'est une hyperbole ). De plus, le récit que l’on va nous raconter a été trouvé dans « une armoire secrète ». Enfin, l’origine des personnages remonte à l’origine du monde.

4. Il s’agit d’une lettrine, une lettre plus grosse que le reste du texte, généralement ornée, placée au début d’un chapitre.
Voyez les livres à feuilleter sur le site de la BNF, et tout particulièrement Yvain ou Le chevalier au lion

II - Une origine biblique

5. Le Roman de Renart fait référence à l’Ancien Testament, à la Genèse précisément.

6. Le narrateur veut souligner le caractère merveilleux, exceptionnel, incroyable de ses personnages dont l’origine remonte aux premiers temps de la création.

7. Ce n’est pas un prologue sérieux. Le narrateur nous prévient : « Si je ne l’avais pas lue, j’aurais pris pour un homme ivre celui qui me l’eût contée ». En effet, il nous demande de ne pas nous étonner des prodiges qu’il va nous raconter, car « Assurément Dieu peut, et vous n’en doutez pas, donner également la parole à toutes les autres bêtes [...] ».
En donnant une origine biblique à ses personnages, le narrateur se livre à une parodie - c’est-à-dire à une imitation et une moquerie - du texte de la Genèse.

III - La naissance du goupil et du loup

8. Il s’agit de la mer, qui est désignée par une périphrase (figure qui consiste à désigner en plusieurs mots ce qu’on pourrait dire en un mot).

9. Alors qu’Adam crée les animaux apprivoisés, Ève crée les animaux sauvages. Elle est évidemment le personnage coupable par excellence, celle par qui le mal arrive. C’est elle qui crée « le goupil, au poil roux, au naturel malfaisant, à l’intelligence assez subtile pour décevoir toutes les bêtes du monde ».

10. Le goupil (du latin vulpus) est le nom que le Moyen Âge donne au renard. Du fait de la célébrité du personnage de Renart, ce nom a remplacé le mot goupil. Le nom propre est devenu un nom commun.

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