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La culture, c’est ce qui reste…

On connaissait le peu d’intérêt présidentiel pour la Princesse de Clèves. On savait que notre président ne savait prononcer correctement le nom de l’auteur de Mythologies. On savait que, durant son quinquennat, Nicolas Sarkozy (puisqu’il faut bien le nommer) accueillait en son gouvernement certain personnage qui, quand on lui demandait quel était son livre préféré, répondait benoîtement Zadig et Voltaire. Plus récemment, voulant que l’on reconnaisse les racines chrétiennes de la France, Nicolas Sarkozy évoquait un auteur déiste rêvant d’écraser l’infâme… Voilà qui laisse perplexe ! On découvre aujourd’hui, non sans stupeur (mais on ne s’en lasse jamais), que celui qui prétend gouverner la France attribue un prénom erroné à l’auteur de La Peste, de L’Étranger, etc. Et, en effet, il parle de… Stéphane Camus (sic) !

Des âmes bienveillantes concluront que cet homme n’aime pas la littérature. Des esprits chagrins rappelleront qu’en ce cas, il n’est nul besoin de se ridiculiser en parlant de ce qu’on ne connaît pas. Pour ma part, je ne peux m’empêcher de trouver répugnante cette obstination à vouloir que les immigrés désireux d’obtenir la nationalité française fassent preuve d’une culture que les Français – y compris ceux qui se trouvent au sommet de l’état – n’ont pas. Je vous ferai grâce d’un rappel des barbarismes, solécismes, massacres syntaxiques qui ont émaillé ce quinquennat.

Quoi qu’il en soit, d’aucuns argueront que les qualités de l’homme sont ailleurs. Dans l’économie par exemple. N’est-ce pas là primordial ? Mais, précisément, c’est là que le bât blesse. On répète à l’envi que les politiques d’austérité sont néfastes, qu’elles génèrent du chômage et du mal-être (écoutez également Mathieu Pigasse sur France Culture). On se prend à penser que, décidément, Sarkozy (ce chantre de l’austérité) est un président que l’on a hâte d’oublier. Cette inculture littéraire et ces choix économiques désastreux (entre autres) lassent. Vivement le 6 mai.

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